Lamour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi. Jacques 2:19 Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Jacques 4:11 Ne parlez point mal les uns des autres, frÚres. Celui qui parle mal d'un frÚre, ou qui juge son frÚre, parle mal de la loi et juge la
Câest une grande joie pour moi dâarriver comme curĂ© sur cette paroisse de Chambourcy-Aigremont et dâentendre dĂšs le premier dimanche ces paroles le plein accomplissement de la Loi, câest lâamour ». VoilĂ le programme de notre annĂ©e pastorale, voilĂ le programme de notre vie de chrĂ©tien aimer ! En effet nous sommes créés Ă lâimage de Dieu qui est amour avec mission de rĂ©aliser sa dans lâamour de Dieu, de notre prochain, de notre ennemi câest ce que je vous souhaite et câest ce que jâespĂšre que nous arriverons Ă faire grandir en nous et entre nous en nous stimulant dans lâexercice concret de notre foi. Câest ainsi que nous attirerons au Christ ceux qui ne le connaissent pas encore. En effet câest Ă lâamour que nous avons les uns pour les autres que lâon reconnaĂźt que lâon est disciple de JĂ©sus cf Jn13,35.Cette croissance dans lâamour est donc une mission personnelle et ecclĂ©siale. Pour cela, notre paroisse Ă besoin de chacun dâentre nous, avant tout par la priĂšre pour la sanctification des uns et des autres, mais aussi par lâengagement dans les diffĂ©rents services de la paroisse pour quâelle puisse mener sa mission service de charitĂ©, de transmission de la foi, dâaide Ă la liturgie⊠NâhĂ©sitez pas Ă venir me trouver Ă mes permanences ou Ă un autre moment pour me dire vos disponibilitĂ©s, vos talents et dĂ©sirs pour soutenir lâEglise dans sa mission ici Ă Chambourcy et Ă y a beaucoup de changement sur notre paroisse cette annĂ©e, du fait quâil nây a plus quâun seul prĂȘtre pour deux paroisses. Je vous invite Ă ĂȘtre particuliĂšrement attentif aux informations relatives aux horaires de messe, et de permanence. Tout nâest pas encore fixĂ© afin de pouvoir mâajuster Ă la rĂ©alitĂ© des paroisses et des besoins en vu du bien de tous. Sachez cependant que je suis le mardi toute la journĂ©e et le jeudi matin Ă Chambourcy et le jeudi aprĂšs midi et le vendredi toute la journĂ©e Ă Orgeval. Pour les autres jours je mâorganise en fonctions des Ă©vĂšnements catĂ©chisme, cĂ©lĂ©brations, scoutisme⊠Je vous remercie dâavance pour votre comprĂ©hension !Je prie Dieu pour quâIl nous accompagne durant cette annĂ©e, quâIl nous rende missionnaire par la croissance de la charitĂ© entre nous !PĂšre Vianney de Lacotte6 septembre 2020/
Ce n'est pas la personne qui nous met dans la joie, mais l'idée qu'on en a": la vision de l'amour selon Spinoza 18 déc. 2017 à 14:04 - mise à jour 18 déc. 2017 à 14:04 ⹠4 min Par
âLe plus grand des trois, câest lâamourâ âOr maintenant demeurent la foi, lâespĂ©rance, lâamour, ces trois-âlĂ ; mais le plus grand des trois, câest lâamour.â â 1 CORINTHIENS 1313. 1. Quâa dĂ©clarĂ© un anthropologue Ă propos de lâamour? UN ANTHROPOLOGUE de renommĂ©e mondiale a dĂ©clarĂ© âPour la premiĂšre fois dans lâhistoire de notre espĂšce, nous nous rendons compte que de tous les principaux besoins psychologiques de lâhomme, le plus grand est le besoin dâamour. Il est le centre de tous les besoins humains, tout comme le soleil est le centre de notre systĂšme planĂ©taire. ... Lâenfant qui a Ă©tĂ© privĂ© dâamour est trĂšs diffĂ©rent, du point de vue biochimique, physiologique et psychologique, dâun enfant qui a Ă©tĂ© aimĂ©. MĂȘme sa croissance est diffĂ©rente. Nous savons Ă prĂ©sent que lâĂȘtre humain est nĂ© pour mener une existence oĂč vivre et aimer sont synonymes. Bien sĂ»r, ceci nâest pas nouveau. Ce nâest que la confirmation du Sermon sur la montagne.â 2. a En quels termes lâapĂŽtre Paul a-ât-âil montrĂ© lâimportance de lâamour? b Quelles questions mĂ©ritent maintenant considĂ©ration? 2 Effectivement, comme ce savant lâa reconnu, cette vĂ©ritĂ© concernant lâimportance que lâamour revĂȘt pour le bonheur des humains nâest pas nouvelle. Les scientifiques viennent peut-ĂȘtre seulement de la dĂ©couvrir, mais elle est exprimĂ©e dans la Parole de Dieu depuis plus de 19 siĂšcles. Câest pourquoi lâapĂŽtre Paul put Ă©crire âOr maintenant demeurent la foi, lâespĂ©rance, lâamour, ces trois-âlĂ ; mais le plus grand des trois, câest lâamour.â 1 Corinthiens 1313. Savez-âvous en quoi lâamour est plus grand que la foi et lâespĂ©rance? Pourquoi peut-âon dire que lâamour est le plus grand des attributs de Dieu et des fruits de son esprit? Quatre sortes dâamour 3. Quels exemples dâamour romanesque trouve-ât-âon dans la Bible? 3 La facultĂ© dâaimer dont les humains sont dotĂ©s est une expression de la sagesse de Dieu et de lâintĂ©rĂȘt empreint dâamour quâil leur porte. Les Grecs de lâAntiquitĂ© avaient quatre mots pour dĂ©signer lââamourâ. Lâun dâeux Ă©tait Ă©rĂŽs, qui dĂ©signe lâamour romanesque liĂ© Ă lâattrait sexuel. Les rĂ©dacteurs des Ăcritures grecques chrĂ©tiennes ne lâont pas employĂ©, quoique la Septante utilise des termes qui en sont dĂ©rivĂ©s en Proverbes 718 et 3016, et quâil soit question de lâamour romanesque dans certains passages des Ăcritures hĂ©braĂŻques. Par exemple, nous lisons quâIsaac âtomba amoureuxâ de RĂ©becca GenĂšse 2467. Un exemple tout Ă fait remarquable de ce genre dâamour apparaĂźt dans lâhistoire de Jacob qui, semble-ât-âil, tomba amoureux de la ravissante Rachel dĂšs quâil la vit. Dâailleurs, âJacob servit sept ans pour Rachel, mais Ă ses yeux ils parurent comme quelques jours Ă cause de son amour pour elleâ. GenĂšse 299-11, 17, 20. Le Cantique des cantiques dĂ©crit aussi lâamour romanesque dâun berger et dâune jeune fille. Mais on ne saurait trop insister sur le fait que ce genre dâamour, qui peut procurer beaucoup de satisfaction et de joie, ne doit se manifester quâen accord avec les justes principes de Dieu. Selon la Bible, câest uniquement par lâamour de sa femme lĂ©gitime quâun homme peut ĂȘtre âconstamment grisĂ©â. â Proverbes 515-20. 4. Quels exemples dâamour familial les Ăcritures donnent-âelles? 4 Il y a aussi le puissant amour familial. Les Grecs dĂ©signaient cette affection naturelle fondĂ©e sur les liens du sang par le mot storgĂȘ. Câest cet amour qui est Ă lâorigine du dicton âLa voix du sang parle plus haut que les autres.â Nous en avons un exemple remarquable dans lâamour que Marie et Marthe Ă©prouvaient pour leur frĂšre, Lazare. Il leur Ă©tait trĂšs cher, car elles pleurĂšrent beaucoup sa mort soudaine. Et quelle ne fut pas leur joie quand JĂ©sus le ramena Ă la vie Jean 111-44! Lâamour maternel est un autre exemple de ce genre dâamour voir 1 Thessaloniciens 27. Câest pourquoi, afin de souligner la profondeur de son amour pour Sion, JĂ©hovah dĂ©clara quâil Ă©tait plus grand encore que celui dâune mĂšre pour son enfant. â ĂsaĂŻe 4915. 5. Comment le manque dâaffection naturelle est-âil manifeste de nos jours? 5 Le manque dââaffection naturelleâ est une indication que nous vivons âles derniers joursâ, marquĂ©s par des âtemps dĂ©cisifs et dursâ. 2 TimothĂ©e 31, 3. Il amĂšne des jeunes Ă sâenfuir de chez eux, et des adultes Ă nĂ©gliger leurs parents ĂągĂ©s voir Proverbes 2322. Il se traduit Ă©galement par un nombre alarmant dâagressions dâenfants â certains Ă©tant si violemment battus par leurs parents quâils doivent ĂȘtre hospitalisĂ©s. Le manque dâamour se voit aussi par le fait que de nombreux parents ne disciplinent pas leurs enfants. Laisser les enfants agir Ă leur guise nâest pas une marque dâamour, mais revient Ă suivre la voie de la facilitĂ©. Un pĂšre qui aime vraiment ses enfants les discipline quand cela sâavĂšre nĂ©cessaire. â Proverbes 1324; HĂ©breux 125-11. 6. Donnez des exemples bibliques dâaffection entre amis. 6 ConsidĂ©rons maintenant le mot grec philia, qui dĂ©signe lâaffection sans aucune connotation sexuelle entre amis, deux femmes ou deux hommes mĂ»rs par exemple. Nous en avons un excellent exemple dans lâamour que David et Jonathan Ă©prouvaient lâun pour lâautre. Lorsque Jonathan fut tuĂ© Ă la guerre, David le pleura en ces termes âJe suis dans lâangoisse pour toi, mon frĂšre Jonathan, tu Ă©tais pour moi plein de charme. Ton amour Ă©tait pour moi plus merveilleux que lâamour des femmes.â 2 Samuel 126. Nous apprenons aussi que le Christ Ă©tait particuliĂšrement attachĂ© Ă lâapĂŽtre Jean, qui est connu comme le disciple âpour qui JĂ©sus avait de lâaffectionâ. â Jean 202. 7. Quel genre dâamour le mot agapĂȘ dĂ©signe-ât-âil, et comment cet amour se manifeste-ât-âil? 7 Quel mot grec Paul a-ât-âil utilisĂ© en 1 Corinthiens 1313, oĂč il mentionne la foi, lâespĂ©rance et lâamour, puis ajoute que âle plus grand des trois, câest lâamourâ? Le mot employĂ© ici est agapĂȘ, le mĂȘme que lâapĂŽtre Jean employa quand il dĂ©clara âDieu est amour.â 1 Jean 48, 16. Il sâagit dâun amour guidĂ© ou dominĂ© par les principes. Il peut ou non sâaccompagner dâaffection et de tendresse, mais correspond Ă un sentiment dĂ©sintĂ©ressĂ© qui pousse Ă faire du bien aux autres quels que soient leurs mĂ©rites ou les avantages quâon peut en retirer. Câest cet amour qui incita Dieu Ă donner celui quâil avait de plus cher, son Fils unique, JĂ©sus Christ, âafin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas dĂ©truit, mais ait la vie Ă©ternelleâ. Jean 316. Comme Paul nous le rappelle fort justement, âĂ peine ... quelquâun mourra-ât-âil pour un homme juste; pour un homme bon, oui, peut-ĂȘtre quelquâun osera-ât-âil mourir. Mais Dieu nous recommande son propre amour en ce que Christ est mort pour nous alors que nous Ă©tions encore pĂ©cheursâ. Romains 57, 8. En effet, lâamour agapĂȘ pousse celui qui lâĂ©prouve Ă faire du bien aux autres quelle que soit leur position sociale et quoi quâil lui en coĂ»te. Plus grand que la foi et lâespĂ©rance â Pourquoi? 8. Pourquoi lâamour agapĂȘ est-âil plus grand que la foi? 8 Mais pourquoi Paul dit-âil que cet amour agapĂȘ est plus grand que la foi? Il Ă©crit en 1 Corinthiens 132 âSi jâai le don de prophĂ©tie, et que je connaisse tous les saints secrets et toute connaissance, et si jâai toute la foi de maniĂšre Ă transporter des montagnes, mais que je nâaie pas lâamour, je ne suis rien.â Voir Matthieu 1720. De fait, si nos efforts pour acquĂ©rir la connaissance et croĂźtre dans la foi Ă©taient motivĂ©s par un dĂ©sir Ă©goĂŻste, ils ne nous vaudraient aucun bienfait de la part de Dieu. Dans le mĂȘme ordre dâidĂ©e, JĂ©sus montra que certains prophĂ©tiseraient en son nom, expulseraient des dĂ©mons en son nom et feraient de nombreuses Ćuvres de puissance en son nomâ, mais quâils nâauraient pas son approbation pour autant. â Matthieu 722, 23. 9. Pourquoi lâamour est-âil plus grand que lâespĂ©rance? 9 Pourquoi lâamour agapĂȘ est-âil Ă©galement plus grand que lâespĂ©rance? Parce que lâespĂ©rance peut ĂȘtre Ă©gocentrique, nourrie par une personne qui se soucie avant tout de son avantage personnel, alors que lâamour âne cherche pas son propre intĂ©rĂȘtâ. 1 Corinthiens 134, 5. En outre, lâespĂ©rance â comme celle de survivre Ă la âgrande tribulationâ et dâentrer dans le monde nouveau â disparaĂźt quand elle se concrĂ©tise Matthieu 2421. Câest ce que Paul explique en ces termes âCar nous avons Ă©tĂ© sauvĂ©s dans cette espĂ©rance; mais une espĂ©rance qui se voit nâest pas une espĂ©rance; en effet, quand quelquâun voit une chose, est-âce quâil lâespĂšre? Mais si nous espĂ©rons ce que nous ne voyons pas, nous continuons Ă lâattendre avec endurance.â Romains 824, 25. Lâamour, quant Ă lui, endure tout, et il ne passe jamais 1 Corinthiens 137, 8. Lâamour dĂ©sintĂ©ressĂ© agapĂȘ est donc plus grand que la foi ou lâespĂ©rance. Plus grand que la sagesse, la justice et la puissance? 10. Pourquoi peut-âon dire que lâamour est le plus grand des quatre principaux attributs de Dieu? 10 ConsidĂ©rons maintenant les quatre principaux attributs de JĂ©hovah Dieu la sagesse, la justice, la puissance et lâamour. Peut-âon dire Ă©galement que lâamour est le plus grand dâentre eux? Sans aucun doute. Pour quelle raison? Parce que lâamour est la force qui est Ă lâorigine des actions de Dieu. Câest pourquoi lâapĂŽtre Jean Ă©crit âDieu est amour.â Effectivement, JĂ©hovah est la personnification de lâamour 1 Jean 48, 16. Nulle part dans les Ăcritures nous ne lisons que Dieu est sagesse, justice ou puissance. Par contre, il y est dit que JĂ©hovah possĂšde ces qualitĂ©s Job 1213; Psaume 1475; Daniel 437. Ces quatre attributs sont parfaitement Ă©quilibrĂ©s en lui. Par amour, JĂ©hovah accomplit ses desseins en se servant, ou en tenant compte, de ses trois autres attributs. 11. Quâest-âce qui a incitĂ© JĂ©hovah Ă crĂ©er lâunivers, ainsi que les crĂ©atures spirituelles et les humains? 11 Quâest-âce qui a incitĂ© JĂ©hovah Ă crĂ©er lâunivers, ainsi que les esprits et les humains intelligents? Sa sagesse? Sa puissance? Non, car Dieu se servit de ces deux attributs simplement pour crĂ©er. Par exemple, nous lisons âJĂ©hovah avec sagesse a fondĂ© la terre.â Proverbes 319. De plus, son attribut quâest la justice ne lâobligeait pas Ă crĂ©er des personnes dotĂ©es dâun sens moral et du libre arbitre. Câest son amour qui le poussa Ă partager les joies de lâexistence intelligente. Câest aussi par amour quâil trouva un moyen pour ĂŽter la condamnation que la justice fit peser sur les humains Ă cause de la transgression dâAdam Jean 316. Câest encore lâamour qui incita JĂ©hovah Ă vouloir que les humains obĂ©issants vivent dans le Paradis terrestre Ă venir. â Luc 2343. 12. Que devraient nous inspirer la puissance, la justice et lâamour de Dieu? 12 Dieu Ă©tant tout-puissant, nous nâosons pas le rendre jaloux. Paul demande âExcitons-ânous la jalousie de JĂ©hovahâ? Sommes-ânous plus forts que lui?â 1 Corinthiens 1022. Bien sĂ»r, JĂ©hovah est âun Dieu jalouxâ, non pas au mauvais sens du terme, mais en ce quâil ârĂ©clame un attachement exclusifâ. Exode 205; Traduction ĆcumĂ©nique de la Bible. Nous autres chrĂ©tiens, nous sommes impressionnĂ©s par les nombreuses manifestations de la sagesse inscrutable de Dieu Romains 1133-35. Le profond respect que nous avons pour sa justice doit nous tenir Ă©loignĂ©s du pĂ©chĂ© volontaire HĂ©breux 1026-31. Mais lâamour est sans conteste le plus grand des quatre principaux attributs de Dieu. Et câest cet amour dĂ©sintĂ©ressĂ© de JĂ©hovah qui nous attire Ă lui et nous donne le dĂ©sir de lui plaire, de lâadorer et de participer Ă la sanctification de son saint nom. â Proverbes 2711. Le plus grand des fruits de lâesprit 13. Quelle place lâamour occupe-ât-âil parmi les fruits de lâesprit de Dieu? 13 Quelle place lâamour occupe-ât-âil parmi les neuf fruits de lâesprit de Dieu Ă©numĂ©rĂ©s en Galates 522, 23? Ce sont, dit Paul, âlâamour, la joie, la paix, la longanimitĂ©, la bienveillance, la bontĂ©, la foi, la douceur, la maĂźtrise de soiâ. Ă juste titre, il place donc lâamour en premier. Est-âce Ă dire que lâamour est plus grand que la joie, la qualitĂ© quâil mentionne juste aprĂšs? Oui, car on ne peut Ă©prouver une joie durable sans amour. En rĂ©alitĂ©, si le monde est loin dâĂȘtre joyeux, câest Ă cause de lâĂ©goĂŻsme, du manque dâamour qui le caractĂ©rise. Par contre, les TĂ©moins de JĂ©hovah ont de lâamour entre eux, et ils aiment leur PĂšre cĂ©leste. Il nây a donc rien dâĂ©tonnant Ă ce quâils soient joyeux. Il Ă©tait dâailleurs annoncĂ© quâils pousseraient des cris joyeux, Ă cause du bon Ă©tat du cĆurâ. â ĂsaĂŻe 6514. 14. Pourquoi peut-âon dire que lâamour est plus grand que la paix? 14 Lâamour est aussi plus grand que la paix, autre fruit de lâesprit. Ă cause du manque dâamour, le monde est le théùtre de dĂ©saccords et de luttes multiples. Toutefois, les serviteurs de JĂ©hovah sont en paix entre eux sur toute la terre. Dans leur cas se vĂ©rifient ces paroles du psalmiste âJĂ©hovah lui-âmĂȘme bĂ©nira son peuple par la paix.â Psaume 2911. Sâils possĂšdent cette paix, câest parce quâils ont la marque distinctive des vrais chrĂ©tiens, savoir lâamour Jean 1335. Lâamour seul peut surmonter tous les facteurs de division, que ce soit sur le plan racial, national ou culturel. Il constitue âun parfait lien dâunionâ. â Colossiens 314. 15. Comment le rĂŽle inĂ©galĂ© de lâamour ressort-âil quand on compare cette qualitĂ© Ă la longanimitĂ©? 15 Le rĂŽle inĂ©galĂ© de lâamour ressort aussi quand on le compare Ă la longanimitĂ©, lâendurance patiente du mal ou de la provocation. Ătre longanime, câest ĂȘtre patient et lent Ă la colĂšre. Quâest-âce qui fait que les gens sont impatients et prompts Ă sâirriter? Nâest-âce pas le manque dâamour? Ă lâinverse, notre PĂšre cĂ©leste est longanime et âlent Ă la colĂšreâ. Exode 346; Luc 187. Pour quelle raison? Parce quâil nous aime et âne veut pas que quelquâun soit dĂ©truitâ. â 2 Pierre 39. 16. Quelle place lâamour occupe-ât-âil par rapport Ă la bienveillance, Ă la bontĂ©, Ă la douceur et Ă la maĂźtrise de soi? 16 Nous avons vu plus haut pourquoi lâamour est plus grand que la foi, et, pour les mĂȘmes raisons, il est supĂ©rieur aux derniers fruits de lâesprit, câest-Ă -dire la bienveillance, la bontĂ©, la douceur et la maĂźtrise de soi. Toutes ces qualitĂ©s sont nĂ©cessaires, mais elles ne nous seraient dâaucun profit sans lâamour. Câest ce que Paul fait remarquer en 1 Corinthiens 133, oĂč il Ă©crit âSi je donne tout mon avoir pour nourrir autrui, et si je livre mon corps pour me glorifier, mais que je nâaie pas lâamour, cela ne me sert Ă rien.â Par ailleurs, câest lâamour qui produit les qualitĂ©s que sont la bienveillance, la bontĂ©, la foi, la douceur et la maĂźtrise de soi. VoilĂ pourquoi Paul poursuit en disant que lâamour est bon et quââil supporte tout, croit tout, espĂšre tout, endure toutâ. Dâautre part, âlâamour ne passe jamaisâ. 1 Corinthiens 134, 7, 8. Sans conteste, les autres fruits de lâesprit sont des manifestations, ou des facettes, de lâamour, qui est mentionnĂ© en premier. Vraiment, des neuf fruits de lâesprit, lâamour est rĂ©ellement le plus grand. 17. Quelles dĂ©clarations bibliques confirment que lâamour est le plus grand des fruits de lâesprit? 17 Paul confirme que lâamour est le plus grand des fruits de lâesprit de Dieu quand il dit âNe devez rien Ă personne, sinon de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime son semblable a accompli la loi. En effet, le code Ă©crit ... se rĂ©sume en cette parole, Ă savoir Tu devras aimer ton prochain comme toi-âmĂȘme.â Lâamour ne fait point de mal au prochain; lâamour est donc lâaccomplissement de la loi.â Romains 138-10. De façon on ne peut plus appropriĂ©e, le disciple Jacques appelle cette loi ordonnant dâaimer son prochain comme soi-âmĂȘme âla loi royaleâ. â Jacques 28. 18. Quels autres tĂ©moignages montrent que lâamour est la plus grande qualitĂ© qui soit? 18 Disposons-ânous encore dâautres tĂ©moignages attestant que lâamour est la plus grande qualitĂ© qui soit? Certainement. ConsidĂ©rons ce qui se passa quand un scribe demanda Ă JĂ©sus âQuel est le premier de tous les commandements?â Il sâattendait peut-ĂȘtre Ă ce que JĂ©sus Ă©nonce lâun des Dix Commandements. Mais JĂ©sus cita DeutĂ©ronome 64, 5, et lui rĂ©pondit âLe premier câest Entends, ĂŽ IsraĂ«l, JĂ©hovah, notre Dieu, est un seul JĂ©hovah, et tu dois aimer JĂ©hovah, ton Dieu, de tout ton cĆur, et de toute ton Ăąme, et de tout ton esprit, et de toute ta force.ââ Puis JĂ©sus ajouta âVoici le second Tu dois aimer ton prochain comme toi-âmĂȘme.â Aucun autre commandement nâest plus grand que ceux-lĂ .â â Marc 1228-31. 19. Quels sont certains des fruits remarquables de lâamour agapĂȘ? 19 Non, Paul nâexagĂ©rait pas quand, aprĂšs avoir mentionnĂ© la foi, lâespĂ©rance et lâamour, il dĂ©clara âLe plus grand des trois, câest lâamour.â La manifestation de lâamour nous permet dâentretenir de bonnes relations avec notre PĂšre cĂ©leste et avec nos semblables, y compris avec les membres de la congrĂ©gation et de notre famille. Lâamour a pour effet de nous Ă©difier. Et le prochain article montrera les nombreux bienfaits que lâamour vĂ©ritable peut procurer. Que rĂ©pondriez-âvous? â» En quoi lâamour est-âil plus grand que la foi et lâespĂ©rance? â» Quâest-âce que lâamour agapĂȘ, et comment se manifeste-ât-âil? â» Pourquoi lâamour est-âil le plus grand des quatre principaux attributs de Dieu? â» Sous quels rapports lâamour est-âil plus grand que les autres fruits de lâesprit? [Illustration, page 13] Lâamour a incitĂ© Dieu Ă crĂ©er les humains pour quâils vivent dans un paradis terrestre. EspĂ©rez-âvous y ĂȘtre un jour?
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l amour est l accomplissement de la loi
0201/2016 14:42. Notre jeĂ»ne de 14 jours est fini, nous devons garder dans nos cĆurs les recommandations Ă caractĂšre obligatoires du PĂšre, Ă©tant lâamour, lâunitĂ© et la sanctification.Le livre de 1 corinthiens 16 :9 nous dit « car une porte grande et d'un accĂšs efficace m'est ouverte, et les adversaires sont nombreux ».Le PĂšre nous a fait des promesses et nous
22 La loi dâamour dĂ©finition et principe. Lâamour est-il la loi universelle ? Quelles sont les preuves que lâamour rĂ©git le monde ? La religion chrĂ©tienne est celle qui proclame le plus clairement la loi dâamour. Elle sâoppose en cela au judaĂŻsme qui Ă©voque la loi du talion Ă plusieurs reprises, et Ă lâIslam, qui lâĂ©voque aussi. Toutefois, ces deux derniĂšres religions accordent une place importante au pardon et Ă la misĂ©ricorde, en particulier lâIslam La loi du talion vous est prescrite en matiĂšre de meurtre homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Si lâayant droit consent une remise de cette peine au meurtrier, ce dernier sera poursuivi modĂ©rĂ©ment et il devra sâacquitter du prix du sang avec empressement. Câest lĂ une mesure dâallĂšgement et de misĂ©ricorde pour vous de la part de votre Seigneur. » Sourate 2, 178 Le christianisme, Ă travers le discours de JĂ©sus, sâĂ©carte clairement de la loi du talion Matthieu 5, 38-45 38 / Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© dit Ćil pour Ćil, et dent pour dent. 39 / Mais moi, je vous dis de ne pas rĂ©sister au mĂ©chant. Si quelquâun te frappe sur la joue droite, prĂ©sente-lui aussi lâautre. 40 / Si quelquâun veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 41 / Si quelquâun te force Ă faire un mille, fais-en deux avec lui. 42 / Donne Ă celui qui te demande, et ne te dĂ©tourne pas de celui qui veut emprunter de toi. 43 / Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© dit Tu aimeras ton prochain, et tu haĂŻras ton ennemi. 44 / Mais moi, je vous dis Aimez vos ennemis, bĂ©nissez ceux qui vous maudissent, faites du bien Ă ceux qui vous haĂŻssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persĂ©cutent, 45 / afin que vous soyez fils de votre PĂšre qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les mĂ©chants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 / Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle rĂ©compense mĂ©ritez-vous ? Les publicains aussi nâagissent-ils pas de mĂȘme ? 47 / Et si vous saluez seulement vos frĂšres, que faites-vous dâextraordinaire ? Les paĂŻens aussi nâagissent-ils pas de mĂȘme ? 48 / Soyez donc parfaits, comme votre PĂšre cĂ©leste est parfait. Voyons comment comprendre cette loi dâAmour et pourquoi nous devrions lâadopter. Lire aussi nos articles Lâaltruisme dĂ©finition philosophique et psychologique Le symbolisme du coeur La loi dâamour et le centre de lâunivers. Si lâon considĂšre quâil y a une cause Ă toutes les choses, alors on peut considĂ©rer que tout est issu de la mĂȘme racine, de la mĂȘme source, que certains appelleront big bang », Dieu », cosmos » en tant quâordre unitaire universel ou Grand architecte de lâunivers ». Si le monde manifestĂ© a une seule et mĂȘme origine, alors nous sommes tous issus du mĂȘme ĂȘtre, de la mĂȘme volontĂ©, de la mĂȘme matiĂšre. Nous sommes donc une part du mĂȘme ĂȘtre. Il en dĂ©coule une loi fondamentale lâunitĂ©, qui fait que je suis lâautre. Je suis lâhumanitĂ© tout entiĂšre, je suis les arbres, je suis la nature, je suis lâunivers, je suis Dieu, ou du moins une part de Dieu. Je nâai pas dâennemi, car aucun autre monde nâa Ă©tĂ© créé qui puisse concurrencer le mien. La loi dâamour mĂšne donc naturellement Ă Dieu. Et Dieu est nĂ©cessairement amour car il est unique et englobe la totalitĂ© de la manifestation. On comprend donc que la loi dâamour est intimement liĂ©e Ă la loi de causalitĂ©. La loi dâamour une dĂ©finition de Dieu. Lâamour est une dĂ©finition de Dieu. PremiĂšre ĂpĂźtre de Jean, 4, 7-16 7 / Bien-aimĂ©s, aimons nous les uns les autres ; car lâamour est de Dieu, et quiconque aime est nĂ© de Dieu et connaĂźt Dieu. 8 / Celui qui nâaime pas nâa pas connu Dieu, car Dieu est amour. 9 / Lâamour de Dieu a Ă©tĂ© manifestĂ© envers nous en ce que Dieu a envoyĂ© son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. 10 / Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimĂ© Dieu, mais en ce quâil nous a aimĂ©s et a envoyĂ© son Fils comme victime expiatoire pour nos pĂ©chĂ©s. 11 / Bien-aimĂ©s, si Dieu nous a ainsi aimĂ©s, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. 12 / Personne nâa jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. 13 / Nous
Ayezle mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. L'amour (agape) ne fait point de mal au prochain : l'amour (agape) est donc l'accomplissement de la loi. Mais si, pour un aliment, ton frÚre est attristé, tu ne marches plus selon l'amour (agape): ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.
Il nous est devenu naturel de considĂ©rer la foi comme la plus grande chose qui soit au monde. Mais câest une erreur. L'auteur commente ici le chapitre 13 de la premiĂšre EpĂźtre de Paul aux Corinthiens. Paul nous ramĂšne Ă la source mĂȘme du christianisme nous y lisons que de toutes les choses la plus grande, câest lâamour ». Il ajoute cette parole si profonde lâamour est lâaccomplissement de la loi ». Câest la rĂšgle des rĂšgles, le secret unique du Christ pour la vie chrĂ©tienne. Câest ce secret que Paul a appris ; et dans son sublime Ă©loge de lâamour il nous a donnĂ© la dĂ©finition la plus merveilleuse et la plus originale qui soit du souverain bien. Ce message pourra stimuler beaucoup de chrĂ©tiens Ă rechercher l'amour qui reste le plus grande chose du monde ! Un message qui n'a rien perdu de son actualitĂ© !
Maiscâest une erreur. L'auteur commente ici le chapitre 13 de la premiĂšre EpĂźtre de Paul aux Corinthiens. Paul nous ramĂšne Ă la source mĂȘme du christianisme : nous y lisons que de toutes les choses « la plus grande, câest lâamour ». Il ajoute cette parole si profonde : « lâamour est lâaccomplissement de la loi ». Câest la
HomĂ©lie du 16 fĂ©vrier 2020 Chers frĂšres et sĆurs, bonjour! LâĂvangile dâaujourdâhui cf. Mt 5, 17-37 est tirĂ© du discours sur la montagne» et il affronte le thĂšme de lâaccomplissement de la Loi comment dois-je accomplir la loi, comment faire? JĂ©sus veut aider ses auditeurs Ă avoir une approche juste des prescriptions des commandements donnĂ©s Ă MoĂŻse, en exhortant Ă ĂȘtre disponibles Ă Dieu qui nous Ă©duque Ă la vraie libertĂ© et Ă la responsabilitĂ© Ă travers la Loi. Il sâagit de la vivre comme un instrument de libertĂ©. Nâoublions pas cela vivre la Loi comme un instrument de libertĂ©, qui mâaide Ă ĂȘtre plus libre, qui mâaide Ă ne pas ĂȘtre esclave des passions et du pĂ©chĂ©. Pensons aux guerres, pensons aux consĂ©quences des guerres, pensons Ă cette petite fille morte de froid en Syrie. Tant de calamitĂ©s, tant! Câest le fruit des passions et les gens qui font la guerre ne peuvent pas contrĂŽler leurs passions. Il leur manque dâaccomplir la Loi. Lorsque lâon cĂšde aux tentations et aux passions, on nâest pas maĂźtre ni protagoniste de sa vie, mais lâon devient incapable de la gĂ©rer avec volontĂ© et responsabilitĂ©. Le discours de JĂ©sus est structurĂ© par quatre antithĂšses, exprimĂ©es par la formule Vous avez compris quâil a Ă©tĂ© dit ⊠mais moi je vous dis ». Ces antithĂšses font rĂ©fĂ©rence Ă autant de situations de la vie quotidienne meurtre, adultĂšre, divorce et serments. JĂ©sus nâabolit pas les prescriptions qui concernent ces problĂ©matiques, mais il en explique tout le sens et il indique lâesprit dans lequel il faut les observer. Il nous encourage Ă passer du respect formel de la Loi au respect substantiel, en accueillant la Loi dans le cĆur, qui est au centre des intentions, des dĂ©cisions, des paroles et des gestes de chacun de nous. Câest du cĆur que partent les bonnes et les mauvaises actions. En accueillant la Loi de Dieu dans son cĆur, on comprend que lorsque lâon nâaime pas son prochain, on se tue en quelque sorte soi-mĂȘme, et les autres, car la haine, la rivalitĂ© et la division tuent la charitĂ© fraternelle qui est la base des relations interpersonnelles. Et cela sâapplique Ă ce que jâai dit sur les guerres et aussi des racontars, car la langue tue. En acceptant la Loi de Dieu dans le cĆur, on comprend que les dĂ©sirs doivent ĂȘtre guidĂ©s, parce que lâon ne peut pas obtenir tout ce que lâon veut, et il nâest pas bon de cĂ©der Ă des sentiments Ă©goĂŻstes et possessifs. Lorsque lâon accueille la Loi de Dieu dans son cĆur, on comprend quâil faut abandonner un style de vie fait de promesses non tenues, et passer de lâinterdiction de jurer le faux Ă la dĂ©cision de ne pas jurer du tout, en adoptant une attitude de sincĂ©ritĂ© totale avec tout le monde. Et JĂ©sus est conscient quâil nâest pas facile de vivre les Commandements de cette maniĂšre totalisante. Pour cette raison, il nous offre le secours de son amour il est venu dans le monde non seulement pour accomplir la Loi, mais aussi pour nous donner sa grĂące, afin que nous puissions faire la volontĂ© de Dieu, en lâaimant Lui et nos frĂšres. Nous pouvons tout, tout faire avec la grĂące de Dieu! Et mĂȘme, la saintetĂ© nâest rien dâautre que de garder cette gratuitĂ© que Dieu nous a donnĂ©e, cette GrĂące. Il sâagit de lui faire confiance et de se confier Ă lui, Ă sa grĂące, Ă cette gratuitĂ© quâil nous a donnĂ©e et dâaccueillir la main quâil nous tend constamment, afin que nos efforts et notre engagement nĂ©cessaire puissent ĂȘtre soutenus par son aide, pleine de bontĂ© et de misĂ©ricorde. Aujourdâhui, JĂ©sus nous demande de progresser sur le chemin de lâamour quâil nous a montrĂ© et qui part du cĆur. Câest la route Ă suivre pour vivre en chrĂ©tiens. Que la Vierge Marie nous aide Ă suivre la voie tracĂ©e par son Fils, pour atteindre la vraie joie et rĂ©pandre partout la justice et la paix.
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Danscet article, «L'amour: l'accomplissement de la loi», nous examinons pourquoi JĂ©sus a dĂ©crit le commandement de l'amour du prochain comme un nouveau commandement, malgrĂ© le fait qu'il peut Ă©galement ĂȘtre trouvĂ© dans une forme trĂšs similaire («aimer votre prochain comme vous-mĂȘme») dans l'Ancien Testament. Anastasios Kioulachoglou
Question RĂ©ponse L'amour inconditionnel dĂ©crit dans la Bible est trĂšs diffĂ©rent de l'amour selon le monde il est inconditionnel et dĂ©nuĂ© de tout Ă©goĂŻsme, tandis que l'amour selon le monde se caractĂ©rise par l'Ă©goĂŻsme. Les passages suivants montrent que l'amour vĂ©ritable n'est possible qu'en Dieu et ne peut ĂȘtre vĂ©cu que par ceux qui ont d'abord expĂ©rimentĂ© son amour. Romains En effet, les commandements Tu ne commettras pas d'adultĂšre, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, [tu ne porteras pas de faux tĂ©moignage,] tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se rĂ©sument dans cette parole Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. L'amour ne fait pas de mal au prochain ; l'amour est donc l'accomplissement de la loi. » Jean Je vous donne un commandement nouveau Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimĂ©s, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. C'est Ă cela que tous reconnaĂźtront que vous ĂȘtes mes disciples si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » 1 Jean Or nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru. Dieu est amour et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. C'est en cela que l'amour est parfait en nous, de sorte que nous aurons de l'assurance le jour du jugement parce que nous sommes dans ce monde tels que lui, il est. Il n'y a pas de peur dans l'amour ; au contraire, l'amour parfait chasse la peur, car la peur implique une punition. Celui qui Ă©prouve de la peur n'est pas parfait dans l'amour. Quant Ă nous, nous [l']aimons parce qu'il nous a aimĂ©s le premier. » Le commandement Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme » ne nous appelle pas Ă nous aimer nous-mĂȘmes c'est ce que nous faisons naturellement, par dĂ©faut. Notre monde ne manque pas d'amour de soi. Ce commandement nous appelle plutĂŽt Ă avoir la mĂȘme attitude envers les autres qu'envers nous-mĂȘmes. La Bible ne nous dit pas de nous aimer nous-mĂȘmes elle part du fait que c'est dĂ©jĂ le cas. Le problĂšme est mĂȘme que les personnes non rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es s'aiment trop elles-mĂȘmes. Dans la parabole du Bon Samaritain, un seul des personnages a vĂ©ritablement Ă©tĂ© le prochain de l'homme qui Ă©tait dans le besoin le Samaritain Luc Les deux autres, un prĂȘtre et un LĂ©vite, ont refusĂ© de l'aider, non parce qu'ils s'aimaient trop peu eux-mĂȘmes, mais parce qu'ils s'aimaient trop et faisaient passer leurs intĂ©rĂȘts en premier. Le Samaritain a fait preuve d'amour il a donnĂ© de son temps, de ses ressources et de son argent, sans tenir compte de ses propres besoins. Il Ă©tait orientĂ© vers l'extĂ©rieur, pas vers l'intĂ©rieur. JĂ©sus a racontĂ© cette histoire comme une image de l'amour du prochain comme de soi-mĂȘme Luc Nous devons cesser de nous concentrer sur nous-mĂȘmes et nous soucier des autres, ainsi que l'exige la maturitĂ© chrĂ©tienne. Ne faites rien par esprit de rivalitĂ© ou par dĂ©sir d'une gloire sans valeur, mais avec humilitĂ© considĂ©rez les autres comme supĂ©rieurs Ă vous-mĂȘmes. Que chacun de vous, au lieu de regarder Ă ses propres intĂ©rĂȘts, regarde aussi Ă ceux des autres. » Philippiens Ce passage montre que l'amour exige l'humilitĂ©, d'attacher de la valeur aux autres et de faire consciemment l'effort de faire passer leurs intĂ©rĂȘts avant les nĂŽtres. Tout le reste est Ă©goĂŻste et vain et passe Ă cĂŽtĂ© de la volontĂ© de Christ pour nous. Tout cela ne veut pas dire que nous devons nous considĂ©rer nous-mĂȘmes comme sans valeur. La Bible dit que notre valeur dĂ©pend de notre crĂ©ation Ă l'image de Dieu voir Luc Une vision biblique Ă©quilibrĂ©e de nous-mĂȘmes montre que nous sommes des crĂ©atures uniques de Dieu, que Dieu aime malgrĂ© notre pĂ©chĂ© et que Christ a rachetĂ©es. Parce qu'il nous a aimĂ©s, nous pouvons aussi aimer les autres. Nous aimons les autres selon l'amour persĂ©vĂ©rant que Dieu nous a manifestĂ©s en Christ. Parce qu'il nous a ainsi aimĂ©s, nous partageons son amour avec tous ceux avec lesquels nous sommes en contact nos prochains. Celui qui pense qu'il ne s'aime pas assez lui-mĂȘme se trompe de perspective la Bible nous appelle Ă aimer Dieu et notre prochain. Pour cela, nous devons renoncer Ă nous-mĂȘmes. English Retour Ă la page d'accueil en français Que dit la Bible de l'amour de soi ?
Lamour est l'accomplissement de la loi Romains 13:10 Sans vouloir blesser, une fois de plus, notre orgueil en montrant à quel point nous dépendons de Dieu, nous pouvons dire que cette affirmation - (l'amour est l'accomplissement de la loi )-- est justifiée. Considérons, à travers la Bible, comment la notion de 'L' AMOUR s'est imposée dans notre vie et quels en sont les effets
LâobĂ©issance aux autoritĂ©s constituĂ©es 1 Que toute personne soit soumise aux autoritĂ©s placĂ©es au-dessus de nous ; car il nây a point dâautoritĂ© qui ne vienne de Dieu ; et celles qui existent ont Ă©tĂ© instituĂ©es par Dieu. 2 En sorte que celui qui est rebelle Ă lâautoritĂ© rĂ©siste Ă lâordre instituĂ© par Dieu ; or ceux qui y rĂ©sistent attireront sur eux-mĂȘmes un jugement. 3 Car les magistrats ne sont pas redoutables pour la bonne action, mais pour la mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre lâautoritĂ© ? Fais le bien, et tu recevras dâelle la louange ; 4 car elle est au service de Dieu Ă ton Ă©gard pour le bien. Mais si tu fais le mal, crains, car ce nâest pas en vain quâelle porte lâĂ©pĂ©e ; elle est, en effet, au service de Dieu, chargĂ©e de punir, pour manifester la colĂšre divine, celui qui fait le mal. 5 Câest pourquoi il est nĂ©cessaire de se soumettre, non seulement Ă cause de la colĂšre, mais encore Ă cause de la conscience. 6 Câest aussi pour cela, en effet, que vous payez les impĂŽts, car ceux qui les perçoivent sont des ministres de Dieu qui sâappliquent Ă cela mĂȘme avec constance. 7 Rendez Ă tous ce que vous leur devez lâimpĂŽt Ă qui vous devez lâimpĂŽt ; le pĂ©age Ă qui vous devez le pĂ©age ; la crainte Ă qui vous devez la crainte ; lâhonneur Ă qui vous devez lâhonneur. Lâamour du prochain, accomplissement de la loi 8 Ne devez rien Ă personne, si ce nâest de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. 9 En effet, les commandements Tu ne commettras point adultĂšre, tu ne tueras point, tu ne dĂ©roberas point, tu ne convoiteras point, et sâil y a quelque autre commandement, se rĂ©sument dans cette parole Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. 10 Lâamour ne fait point de mal au prochain ; lâamour est donc lâaccomplissement de la loi. Lâheure du rĂ©veil, revĂȘtir Christ 11 Et cela, faites-le, connaissant le moment prĂ©sent lâheure est venue de vous rĂ©veiller du sommeil, car maintenant le salut est plus prĂšs de nous que lorsque nous avons cru. 12 La nuit est avancĂ©e, le jour est proche. DĂ©pouillons-nous donc des Ćuvres des tĂ©nĂšbres et revĂȘtons les armes de la lumiĂšre. 13 Comme en plein jour, marchons honnĂȘtement, non dans les orgies et lâivrognerie, non dans les impuretĂ©s et la luxure, non dans les querelles et la jalousie ; 14 mais revĂȘtez-vous du Seigneur JĂ©sus-Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.
Thisis "L'AMOUR EST L'ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI - DIMANCHE SOIR 06-05-2018" by Assemblée Sion Tabernacle on Vimeo, the home for high
Le Christ et l`accomplissement de la Loi la halakhah du Juif, l NRT 122 2000 353-368 SONNET, Le Christ et lâaccomplissement de la Loi la halakhah du Juif, lâĂ©thique du Gentil1 Introduction une histoire, deux lecteurs La question de lâhomme riche Ă JĂ©sus fournira son point de dĂ©part Ă notre rĂ©flexion MaĂźtre, que dois-je faire de bon pour avoir la vie Ă©ternelle?» Mt 19, 16. Nous connaissons la rĂ©ponse de JĂ©sus Garde les commandements» Mt 19, 17 ou, dans la version de Marc Tu connais les commandements» Mc 10, 19. Tout cela», rĂ©pond lâhomme, je lâai observé» Mt 19, 20. Et chez Marc MaĂźtre, tout cela je lâai observĂ© dĂšs ma jeunesse» Mc 10, 20. Il ne pourrait y avoir de rĂ©ponse plus juive que celle-lĂ , qui nous vient en droite ligne du DeutĂ©ronome Ăcoute IsraĂ«l âŠ. Ces paroles que je te commande aujourdâhui seront sur ton cĆur, tu les inculqueras Ă tes fils âŠ. Ces paroles, tu les garderas âŠÂ» Dt 6, 6. Un lecteur juif â et souvenons-nous quâun rĂ©cit comme celui de Mt visait originellement un tel destinataire â ne peut que se reconnaĂźtre dans la rĂ©ponse de lâhomme riche ce lecteur juif a, lui aussi, depuis sa jeunesse, grandi dans lâamour et dans la garde des paroles» en question. Pour un tel lecteur, la demande initiale de JĂ©sus â garde les commandements» â fait sens Ă©galement de maniĂšre juive JĂ©sus ne fait pas autre chose que remettre un fils dâIsraĂ«l devant les paroles essentielles de sa tradition. En prenant toutefois quelques libertĂ©s JĂ©sus ne produit que cinq des dix paroles, celles qui concernent le prochain, et assortit ces cinq dĂ©fenses dâun impĂ©ratif qui les rĂ©capitule positivement â Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme», citation de Lv 19, 18 verset donc extĂ©rieur aux dix paroles. Il y a lĂ une maniĂšre de produire lâĂcriture qui est significative, mais que peut comprendre, et que comprend lâinterlocuteur juif de JĂ©sus. 1. ConfĂ©rence donnĂ©e le 3 mars 1997 au Centre Culturel des Fontaines Ă Chantilly dans le cadre de la session JĂ©sus et la Torah» organisĂ©e par le ComitĂ© Ă©piscopal français pour les relations avec le judaĂŻsme et le 30 dĂ©cembre 1998 Ă Cracovie Ă lâoccasion du premier congrĂšs JĂ©suites et Juifs». Je remercie Philippe Bossuyt et Jean Radermakers, ainsi que FrĂ©dĂ©ric Louzeau, prĂ©cieux interlocuteurs dans lâĂ©laboration de cet essai. 354 SONNET, Supposons Ă prĂ©sent que le mĂȘme rĂ©cit tombe dans les mains ou parvienne aux oreilles dâun lecteur ou dâun auditeur venu des nations et dĂšs lors du paganisme. Lâaffirmation de JĂ©sus â Tu connais les commandements» â nâest plus pour lui le lieu dâune identification les commandements, il ne les connaĂźt pas; ils ne lui ont pas Ă©tĂ© adressĂ©s; ils nâont pas Ă©tĂ© remis Ă sa garde. Et la rĂ©ponse de lâhomme riche â Tout cela je lâai observĂ© dĂšs ma jeunesse» â ne peut dĂšs lors se confondre avec la rĂ©ponse du lecteur non juif. Câest dâailleurs une aubaine pour ce lecteur que JĂ©sus fasse le dĂ©tail des commandements, ou du moins de certains dâentre eux, en les rĂ©pĂ©tant Ă lâoreille de lâhomme riche. Car ces commandements, notre lecteur ne les connaĂźt pas en tant quâobjets dâune rĂ©vĂ©lation et dâune tradition. Ce sont pour lui des paroles» divines neuves, quâil dĂ©couvre en mĂȘme temps que celles du Christ. Nous devrons nous demander que reprĂ©sente pour cet autre lecteur la rĂ©fĂ©rence Ă une loi qui ne lui a pas Ă©tĂ© donnĂ©e? Cette loi devient-elle la sienne? Devient-elle normative pour lui aussi? Le Christ du rĂ©cit Ă©vangĂ©lique prend-il le relais de MoĂŻse, pour donner aux fils des nations ce qui a Ă©tĂ© originellement donnĂ© aux fils dâIsraĂ«l? Ou sâagit-il dâautre chose? Dans cette communication, je ferai jouer au maximum lâasymĂ©trie des deux figures, celle du Juif et celle du Gentil, dans leur relation Ă la Torah et Ă son accomplissement dans le Christ. Il me semble que seule une prise en compte de ces situations contrastĂ©es permet de penser le rapport Ă la Loi et Ă son accomplissement dâune maniĂšre qui respecte et le mystĂšre de lâĂglise et le mystĂšre dâIsraĂ«l. On peut objecter la distinction en cause â celle du judĂ©o- et du pagano-chrĂ©tien â est une distinction qui nâa plus cours. Le concept de pagano-chrĂ©tien», par exemple, ne vaudrait que pour les convertis, les baptisĂ©s de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration. Les gĂ©nĂ©rations suivantes appartiendraient Ă ce quâon appelle le peuple chrĂ©tien», qui a rompu avec le paganisme et a dĂ©veloppĂ© une histoire chrĂ©tienne», une mĂ©moire chrĂ©tienne», une culture chrĂ©tienne» â cette culture qui Ă©tait dominante dans nos pays jusquâil y a peu et qui faisait de nos nations des nations chrĂ©tiennes», au sein de la chrĂ©tienté». Loin de moi de chercher Ă relativiser le rĂŽle dâune continuitĂ© et dâune mĂ©moire chrĂ©tiennes. Je soutiens nĂ©anmoins quâon ne peut Ă©chapper aux catĂ©gories bibliques bibliquement parlant, chacun de nous est soit fils ou fille dâIsraĂ«l soit fils ou fille des nations2. Ceci vaut notamment 2. Cf. LUSTIGER, Juifs et chrĂ©tiens, demain?, dans NRT 120 1998 535-536. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 355 pour les chrĂ©tiens. Personne ne naĂźt chrĂ©tien on le devient par le baptĂȘme. Le Juif, qui est juif par sa naissance, reste membre de son peuple aprĂšs avoir reçu le baptĂȘme, Ă la maniĂšre de Paul â Moi? Je suis Juif, de Tarse en Cilicie» Ac 21, 39; Saul a Ă©tĂ© baptisĂ© en Ac 9,18. Quel est par contre le statut biblique de celui qui nâest pas nĂ© Juif? Il est fils dâAdam, fils des nations, goy ou gentil, et, dâune maniĂšre prĂ©cise qui nous intĂ©ressera bientĂŽt, fils de NoĂ©. Une fois baptisĂ© et intĂ©grĂ© dans lâĂglise, le Gentil reste Gentil, rĂ©pondant tant dâune grĂące que dâune mission propres. MĂ©connaĂźtre cela, câest mĂ©connaĂźtre la logique biblique en matiĂšre dâhistoire du salut, qui fait passer le salut de lâun IsraĂ«l Ă lâautre les nations, et de lâautre Ă lâun, dans un unique dessein divin, dâAbraham au Christ, lumiĂšre des nations et gloire de ton peuple IsraĂ«l» Lc 2, 32. La grande mosaĂŻque qui orne la basilique Sainte-Sabine de Rome Ve siĂšcle, illustrant la catholicitĂ© de lâĂglise par le face-Ă -face de deux femmes, Ecclesia ex circumcisione et Ecclesia ex gentibus, lâĂglise-de-la-circoncision et lâĂglise-desnations, est Ă cet Ă©gard un symbole thĂ©ologique valable pour tous les temps. I. â Le Juif dâabord» Rm 1, 16 Examinons dâabord ce quâil en est de lâaccomplissement de la Torah par JĂ©sus pour un disciple juif. Force est de reconnaĂźtre quâun accomplissement de ce type a pour condition de possibilitĂ© une tradition de type pharisien. Je ne dis pas par lĂ que JĂ©sus appartenait aux cercles pharisiens proprement dits, mais que la pensĂ©e pharisienne est celle qui rend possible un discours dâaccomplissement tel que le propose JĂ©sus, notamment en Mt 5-7. Dans un cadre sadducĂ©en ou essĂ©nien un tel discours dâaccomplissement serait tout simplement impensable. Quâest-ce que la pensĂ©e pharisienne met en place, qui rend possible le discours dâaccomplissement de JĂ©sus? Ce quâelle institue, câest le rapport torah she-bikhtav â torah she-be-cal-peh, Torah Ă©crite â Torah orale. Le discours dâaccomplissement de JĂ©sus se prĂ©sente en effet comme un phĂ©nomĂšne de Torah orale â de type pharisien donc â, mĂȘme si JĂ©sus, on va le voir, a des prĂ©tentions qui le mettent au-delĂ ou en dehors de lâĂ©conomie de la Torah orale proprement pharisienne. La Torah orale, la tradition vivante dâIsraĂ«l, est, pour le dire ainsi, ce qui fait en sorte que Dieu nâait pas parlĂ© en vain dans sa Torah Ă©crite. Par la tradition vivante des sages dâIsraĂ«l, la parole divine se trouve encore 356 SONNET, et toujours prĂ©cisĂ©e, actualisĂ©e, accentuĂ©e, de maniĂšre Ă porter effectivement la vie du peuple. Elle est le lieu dâune fidĂ©litĂ© extrĂȘme â ainsi R. Eliezer pouvait dire Je nâai jamais dit quoi que ce soit que je nâaie entendu de mon maĂźtre»3. Mais, comme lâĂ©crit P. Lenhardt, cette fidĂ©litĂ© ne sâaccomplit pas dans la voie de la pure conservation et du conformisme»4. La Torah orale, grĂące Ă sa plasticitĂ©, est aussi capable de tirer le nouveau de lâancien, autant et chaque fois que câest nĂ©cessaire»5. Câest lĂ la tĂąche du de la novatio, illustrĂ©e notamment par R. Aqiba, qui explicite ce qui Ă©tait implicite, utilise ce qui Ă©tait en rĂ©serve, rĂ©vĂšle par le nouveau la richesse de lâancien»6. JĂ©sus, ne lâoublions pas, a donnĂ© comme modĂšle ce scribe tirant de son trĂ©sor du neuf et de lâancien» Mt 13, 52. Au dĂ©but de son enseignement en Mt 5-7, JĂ©sus dĂ©clare Nâallez pas croire que je sois venu abroger la Loi et les ProphĂštes je ne suis pas venu dĂ©truire â katalusai littĂ©ralement dĂ©truire en faisant tomber les pierres» â, mais accomplir â plĂšrĂŽsai remplir, achever, accomplir»» Mt 5, 17. DerriĂšre le verbe grec plĂšroĂŽ, il faut reconnaĂźtre lâhĂ©breu le-maleâ remplir, accomplir», mais lâensemble de la phrase, ainsi que son contexte, renvoie Ă©galement Ă la pratique dâaccomplissement» attachĂ©e au verbe leqayyem faire se tenir debout, donner sa consistance, accomplir». Ce verbe, terme technique de lâaccomplissement dans la tradition rabbinique, en rĂ©vĂšle les diverses modalitĂ©s. Les sources rabbiniques rĂ©vĂšlent quâaccomplir lâĂcriture», câest dâabord interprĂ©ter lâĂcriture, et dĂ©couvrir, par les ressources de lâexĂ©gĂšse, du midrash, ce Ă quoi lâĂcriture engage dans la ligne de lâaction7. Accomplir lâĂcriture, câest alors la faire tenir debout» câest le sens littĂ©ral de le-qayyem, tout le contraire donc de katalusai, lui donner une consistance quâelle nâa pas aussi longtemps quâelle nâenseigne rien qui engage son destinataire. Câest donc, par une interprĂ©tation qui engage Ă lâaction, la confirmer en tous ses dĂ©tails. JĂ©sus fait Ă©cho Ă ceci lorsquâil dit Car, en vĂ©ritĂ© je vous le dĂ©clare, avant que ne passent le ciel et la terre, pas un iota, 3. b. Talmud de Babylone Sukkah 28a. 4. P. LENHARDT, Voies de la continuitĂ© juive. Aspects de la relation maĂźtredisciple dâaprĂšs la littĂ©rature rabbinique ancienne, dans Rech. Sc. Religieuses 66 1978 505. 5. Ibid., p. 506. 6. Ibid., p. 509. 7. Cf. Ibid., p. 511-512; AVRIL et P. LENHARDT, La lecture juive de lâĂcriture, Lyon, Profac, 1982, pp. 25-27. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 357 on peut entendre lâhĂ©breu ou lâaramĂ©en sous-jacent pas le moindre yod, pas le moindre trait ne passera de la loi, que tout ne soit arrivé» Mt 5, 188. Câest sur la base de ce premier sens de lâaccomplissement que se dĂ©ploient les autres modes de lâaccomplissement lâaccomplissement dans lâaction des croyants et lâaccomplissement des promesses de la Torah et des ProphĂštes. Ce quâil faut donc dâabord scruter, câest le discours dâaccomplissement de JĂ©sus. Je mâen tiens Ă quelques aspects de ce discours. Le discours interprĂ©tant de JĂ©sus sâinscrit dans la responsabilitĂ© de la Torah orale de convoyer la Torah Ă©crite en la rendant engageante Grande est lâĂ©tude, car elle mĂšne Ă lâaction», dira Rabbi Aqiba9. Cette responsabilitĂ© met en jeu notamment la capacitĂ© de la Torah orale de ressaisir toute la Torah Ă©crite et de la rĂ©sumer. En Mt 22, on voit ainsi un Pharisien sâapprocher de JĂ©sus et lui demander MaĂźtre, quel est le grand commandement dans la Torah? JĂ©sus lui dĂ©clara Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cĆur, de toute ton Ăąme et de toute ta pensĂ©e. Câest lĂ le grand, le premier commandement. Un second lui est semblable Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. De ces deux commandements dĂ©pendent krematai toute la Loi et les prophĂštes Mt 22, 36-40. VoilĂ une maniĂšre dâinterroger et de rĂ©pondre qui nâest pas Ă©trangĂšre aux sources rabbiniques. Ainsi, dans le Talmud de Babylone, Bar Qappara demande Quelle est la plus petite portion dâĂcriture Ă laquelle sont suspendues teluyyin toutes les rĂ©gulations essentielles de la Torah? Dans toute ta conduite sache le reconnaĂźtre et lui dirigera tes dĂ©marches» Pr 3, 610. OĂč lâon voit donc que le verbe grec kremannumi ĂȘtre suspendu», que ce soit littĂ©ralement ou figurativement de Mt 22, 40 8. LâexĂ©gĂšse de JĂ©sus consonne en ce sens avec celle quâillustrera Rabbi Aqiba Ă la fin du premier siĂšcle, pour qui la Torah, exprimĂ©e en langage humain, garde la transcendance de son origine lâexĂ©gĂšse doit dĂšs lors valoriser tous les dĂ©tails de lâĂcriture, les lettres les plus petites et les menus traits. De chaque pointe du texte Ă©crit», dit ainsi le Talmud, Rabbi Aqiba dĂ©duisit par interprĂ©tation montagnes sur montagnes de dĂ©terminations pratiques» b. 29b; cf. P. LENHARDT et M. COLLIN, La Torah orale des Pharisiens. Textes de la Tradition dâIsraĂ«l, SupplĂ©ment au Cahier Ăvangile 73 1990 24-31. 9. b. Qiddushin 40b; b. Baba Qamma 17a. 10. b. Ber. 63a. 358 SONNET, correspond Ă lâhĂ©breu talah ou talaâ, et Ă lâaramĂ©en talaâ11. Mais au-delĂ dâune Ă©quivalence des termes techniques, les rĂ©ponses de JĂ©sus et de Bar Qappara relĂšvent dâune tendance plus large, dans la tradition rabbinique, de recherche de passages brefs de lâĂcriture rĂ©capitulant toute la Torah. Cette recherche prend parfois la forme de lâidentification du kelal, câest-Ă -dire du passage le plus gĂ©nĂ©ral, le plus universel Ă lâopposĂ© du perat., le passage le plus particulier. Ainsi on fait mĂ©moire en divers lieux de la tradition selon laquelle R. Aqiba et R. Ben Azzai sâopposĂšrent sur le point de savoir si le kelal le plus englobant de la Torah se trouve en Lv 19, 18 ou en Gn 5, 112. Gn 5, 1 porte Le jour oĂč Dieu crĂ©a lâhomme, il le fit Ă la ressemblance de Dieu»; Lv 19, 18 spĂ©cifie Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme, câest moi YHWH». Câest lĂ le verset Ă©galement choisi par JĂ©sus comme lâautre plus grand» commandement Mt 22, 39; câest aussi le verset par lequel JĂ©sus ressaisit positivement les commandements quâil Ă©nonce Ă lâhomme riche13. Cette tendance Ă ressaisir toute la Torah est dĂ©jĂ illustrĂ©e par R. Hillel 1er siĂšcle avant lâĂšre chrĂ©tienne, qui rĂ©pondit, avec la douceur et lâhumilitĂ© qui le caractĂ©risent, Ă un paĂŻen pressĂ© de se convertir Ce qui tâest haĂŻssable, ne le fais pas Ă ton prochain. Câest lĂ toute la Torah et le reste nâest que commentaire14. Ce Ă quoi JĂ©sus fait Ă©cho en Mt 7, 12 Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mĂȘmes pour eux câest la Loi et les ProphĂštes. La Torah orale rĂ©pond de lâapplicabilitĂ© des prescriptions de la Loi et cette responsabilitĂ© porte notamment sur les cas dâexception et les cas dâurgence. La tradition rabbinique a ainsi dĂ©veloppĂ© la notion de piquah. nephesh, de considĂ©ration de la vie 11. Cf. Ă ce propos T. L. DONALDSON, The Law That Hangs Matthew 2240 Rabbinic Formulation and Matthean Social World, dans Cath. Bibl. Quarterly 57 1995 689-709. 12. Cf. Sifra sur Lv 19, 18; Bereshit Rab. 24, 7. Cf. Ă©galement R. ĂlĂ©azar de Modiim un contemporain de R. Aqiba, qui trouve en Ex 12, 26 un kelal dans lequel toute la Torah est contenue» Mek. sur Ex 15, 26 Si tu entends bien la voix de YHWH, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit Ă ses yeux, si tu prĂȘtes lâoreille Ă ses commandements, si tu gardes tous ses dĂ©crets, je ne tâinfligerai aucune des maladies que jâai infligĂ©es Ă lâĂgypte, car câest moi YHWH qui te guĂ©ris». 13. Cf. Ă©galement Rm 13, 9. 14. b. Shabbat 31a. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 359 humaine», qui fait que les commandements â sauf trois interdits lâidolĂątrie, lâinceste qui inclut lâadultĂšre et le meurtre â sont suspendus lorsquâil sâagit de sauver une vie humaine15. Et de fait, dans plusieurs controverses liĂ©es Ă ses guĂ©risons le jour du shabbat, JĂ©sus fait intervenir une loi dâurgence» de ce genre cf. Mt 12, 1-14 et par.; Lc 13, 10-17; 14, 1-6, notamment sous la forme que lâon trouve en Mc 2, 27 Le shabbat a Ă©tĂ© fait pour lâhomme et non lâhomme pour le shabbat», qui a son Ă©cho dans les sources rabbiniques16. En matiĂšre dâaccomplissement, ce qui distingue JĂ©sus de la Torah orale pharisienne nâest pas dâabord le contenu de son enseignement, câest son exclusivisme, sa maniĂšre de sortir des chaĂźnes et des canaux de la tradition. Les sources rabbiniques sont Ă©maillĂ©es de noms propres tel maĂźtre a rapportĂ© de tel autre, a dit au nom de tel autre, etc. Chaque chaĂźne de la tradition est relative aux autres chaĂźnes avec lesquelles elle se dĂ©veloppe en parallĂšle, soit pour les complĂ©ter, soit pour en diverger.»17 JĂ©sus, notamment le JĂ©sus de Mt 5-7, se pose quant Ă lui comme instance distincte de novatio il a Ă©tĂ© dit, moi je vous dis». Quel est le sens de cette prĂ©tention de JĂ©sus â cette exclusivitĂ© â dans son mode dâaccomplissement de la Torah? En ne sâinscrivant dans aucune relation maĂźtre-disciple en amont de lui-mĂȘme et en faisant reposer le sur lâautoritĂ© de son je», JĂ©sus, Ă©crit P. Beauchamp, nous met ainsi en prĂ©sence dâune Torah ab initio, dans la novatio ultime et dĂ©finitive quâaccomplit le Fils du PĂšre18. On retrouve cette exclusivitĂ© dans la maniĂšre dont JĂ©sus appelle des disciples Ă sa suite. La fidĂ©litĂ© du disciple au maĂźtre est grande dans la tradition pharisienne, mais elle ne va pas jusquâĂ lâinconditionnalitĂ© exigĂ©e par JĂ©sus. Câest ici que nous retrouvons lâhistoire de lâhomme riche. Lâhistoire sâest ouverte sur une question qui ressortit Ă la halakhah Que dois-je faire?» La halakhah, de la racine hlkh, marcher», est cette 15. Cf. b. SanhĂ©drin 74a; câest lĂ une exigence qui dĂ©rive de Lv 19, 16 Tu ne mettras pas en cause le sang de ton prochain. Je suis YHWH». Selon le Talmud, cette exigence de venir au secours dâune vie humaine mise en pĂ©ril lâemporte notamment sur les lois relatives au shabbat cf. b. Yoma 85a. Les sages dâIsraĂ«l appuient cette prioritĂ© absolue du respect de la vie humaine sur le verset Vous garderez mes lois et mes jugements qui les accomplira y trouvera la vie» Lv 18, 5, en commentant il y trouvera la vie, et il ne mourra pas donc en les observant» b. Yoma 85b; b. SanhĂ©drin 74a. 16. Cf. notamment b. Yoma 85a. 17. P. LENHARDT, Voies ⊠citĂ© supra, n. 4, p. 499. 18. P. BEAUCHAMP, LâĂvangile de Matthieu et lâhĂ©ritage dâIsraĂ«l, dans Rech. de Sc. Religieuses 76/1 1988 19, n. 21 et passim. 360 SONNET, marche Ă suivre» dans la pratique des commandements telle que la prĂ©cise la Torah orale. Dans lâhistoire de lâhomme riche, la rĂ©ponse de JĂ©sus est littĂ©ralement une marche Ă suivre», une sequela lâhomme est invitĂ© Ă suivre JĂ©sus aprĂšs avoir renoncĂ© Ă tout ce qui pouvait lâencombrer Et puis viens, suis-moi». Dans cette premiĂšre partie, lâaccomplissement de la Loi par JĂ©sus Ă©tait approchĂ© dans la perspective juive, câest-Ă -dire en termes de Torah orale. Ă charge du scribe devenu-disciple», du Juif devenu-disciple, de dĂ©terminer ce Ă quoi lâengage la halakhah du Christ, en regard des commandements jusquâen leur moindre trait. De cela il est juge, avec lâĂglise de la circoncision Ă laquelle il appartient. Mais ce dynamisme dâaccomplissement se confond avec son histoire il a reçu la garde des commandements, en tant que fils dâIsraĂ«l, et il a par ailleurs choisi dâĂȘtre fidĂšle au don de la Torah en entrant dans la halakhah du maĂźtre quâest JĂ©sus. II. â Le Grec ensuite» Rm 1, 16 La situation du Gentil, quand il y va de la Loi et de son accomplissement en JĂ©sus, est toute diffĂ©rente. Le Gentil nâa pas reçu la garde des commandements. Il nâa pas derriĂšre lui la parole des pĂšres Tout ce quâa dit YHWH, nous le ferons et nous lâĂ©couterons» Ex 19, 8; 24, 3. Lâaccomplissement, au sens oĂč il vient dâen ĂȘtre question est, pour ce Gentil, un phĂ©nomĂšne extĂ©rieur, relevant dâune tradition qui nâest pas la sienne en tout cas pas au premier degrĂ©. Quelle est alors sa tradition»? Non pas au niveau dâun groupe ethnique donnĂ© chaque peuple a sa propre tradition morale et lĂ©gale mais, plus largement, comme fils des nations? Quelle est la loi dont il a originellement Ă rĂ©pondre, comme Gentil devenu disciple de JĂ©sus, et dont il a Ă rĂ©pondre en face du Juif, auquel lâĂ©vĂ©nement du Christ lâassocie? La rĂ©ponse Ă cette question, je la chercherai dans le livre des Actes des ApĂŽtres. Lâensemble formĂ© par lâĂ©vangile de Luc et le livre des Actes reprĂ©sente, on le sait, un rĂ©cit tournĂ© vers un destinataire pagano-chrĂ©tien, Ă la diffĂ©rence donc du rĂ©cit de Matthieu qui a fourni le fond narratif de la premiĂšre partie de cet exposĂ©. Qui plus est, le livre des Actes raconte prĂ©cisĂ©ment lâentrĂ©e des non-Juifs, des Gentils, dans lâĂglise naissante, aux cĂŽtĂ©s des croyants venus du judaĂŻsme. Câest au chapitre 15 des Actes, dans le rĂ©cit de lâassemblĂ©e de JĂ©rusalem, que nous trouverons des Ă©lĂ©ments dĂ©terminants quant Ă la situation Ă©thique du non-Juif recevant le baptĂȘme au nom du Seigneur JĂ©sus. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 361 LâassemblĂ©e de JĂ©rusalem se fait sur fond dâĂ©vĂ©nements dĂ©cisifs, racontĂ©s entre Ac 10 et Ac 15. Le chapitre 10 des Actes rapporte ce quâon peut appeler la seconde PentecĂŽte», la PentecĂŽte des nations. La premiĂšre PentecĂŽte, en Ac 2, Ă JĂ©rusalem, a pour cadre la fĂȘte de shavucĂŽt, la PentecĂŽte juive, et nâa pour bĂ©nĂ©ficiaires que des Juifs accompagnĂ©s de prosĂ©lytes. Cette PentecĂŽte de Ac 2 se produit comme un nouveau SinaĂŻ, comme un don dans le feu, et est immĂ©diatement suivie dâun long discours de Pierre, de part en part midrashique, comme cela sâimpose avec des destinataires juifs. LâĂ©vĂ©nement rapportĂ© en Ac 10, par contre, se passe Ă CĂ©sarĂ©e, ville romaine, port de mer ouvert sur la MĂ©diterranĂ©e des nations, et dans la maison dâun Gentil, Corneille, centurion romain. Le rĂ©cit raconte comment lâEsprit Saint tombe sur les Gentils et leurs hĂŽtes juifs, rassemblĂ©s chez Corneille. Force est pour Pierre de reconnaĂźtre quâun Gentil ayant reçu lâEsprit de SaintetĂ© ne peut plus ĂȘtre dĂ©clarĂ© impur. Ici aussi, comme en Ac 2, Pierre parle, mais il ne le fait plus sur le mode du midrash, et pour cause, vu son auditoire; il raconte lâhistoire de JĂ©sus et le prĂ©sente comme le Seigneur de tous les hommes» Ac 10, 36. Lâautre Ă©vĂ©nement, prolongeant celui de CĂ©sarĂ©e, est la fondation dâĂ©glises nouvelles, Ă commencer par celle dâAntioche de Pisidie, dont les membres proviennent essentiellement du paganisme Ac 13-14 Dieu, raconteront Paul et Barnabas, avait ouvert aux paĂŻens les portes de la foi» Ac 14, 27. Câest sur ce fond, continue le rĂ©cit, que des fidĂšles issus du groupe pharisien intervinrent alors pour soutenir quâil fallait circoncire les paĂŻens et leur prescrire dâobserver la loi de MoĂŻse» Ac 15, 5. Le modĂšle que font jouer ces chrĂ©tiens pharisiens est donc le modĂšle du prosĂ©lyte, qui sâagrĂšge au peuple juif en acceptant la circoncision et le joug de la Torah. Au terme des interventions de Pierre, qui Ă©voque notamment lâĂ©vĂ©nement chez Corneille, et de Paul et Barnabas, qui Ă©voquent les signes et les prodiges que Dieu ⊠avait accomplis chez les paĂŻens» Ac 15, 12, câest Jacques, le frĂšre du Seigneur, qui conclut Je suis donc dâavis de ne pas accumuler les obstacles devant ceux des paĂŻens qui se tournent vers Dieu. Ăcrivons-leur simplement de sâabstenir des souillures de lâidolĂątrie, de lâimmoralitĂ©, de la viande Ă©touffĂ©e et du sang19. Depuis des gĂ©nĂ©rations en effet, MoĂŻse dispose de prĂ©dicateurs dans chaque ville, puisquâon le lit tous les shabbats dans les synagogues Ac 15, 19-21. 19. Var. occidentale de sâabstenir des souillures de lâidolĂątrie, de lâimmoralitĂ© et du sang et de ne pas faire Ă autrui ce quâils ne voudraient pas quâon leur fasse» quelques tĂ©moins omettent lâimmoralitĂ©. 362 SONNET, LâassemblĂ©e rĂ©dige alors une lettre et communique sa dĂ©cision â LâEsprit saint et nous-mĂȘmes avons dĂ©cidĂ© queâŠÂ» 15, 28 â comme une dĂ©cision dâĂglise conjoignant les apĂŽtres et les anciens 15, 23; cf. 15, 6. Ă mes yeux, et aux yeux dâun certain nombre dâexĂ©gĂštes, la dĂ©cision de JĂ©rusalem doit se comprendre comme une rĂ©fĂ©rence aux commandements noachiques, aux mitsvĂŽt bnei noah., câest-Ă dire aux commandements qui, selon la tradition juive, incombent aux fils de NoĂ©, contredistinguĂ©s des fils dâIsraĂ«l qui ont la charge des commandements de loi mosaĂŻque20. Le tĂ©moignage le plus ancien sur la doctrine de loi noachique se trouve dans le livre des JubilĂ©s, qui remonte au second siĂšcle avant le Christ21. Le nombre et lâidentitĂ© des commandements varient avant de recevoir une formulation traditionnelle sous les Amoraâim Ă partir du 3e siĂšcle de notre Ăšre22. Ces commandements comportent alors six injonctions nĂ©gatives â le rejet de lâidolĂątrie, â lâinterdiction du blasphĂšme qui comprend le faux tĂ©moignage, â lâinterdit du sang lâinterdiction de verser le sang par le meurtre, â lâinterdiction de lâinceste ainsi que de lâadultĂšre et dâautres dĂ©lits sexuels, â lâinterdit du vol, â lâinterdit de manger la chair dâun animal vivant, et une injonction positive â lâinjonction dâĂ©tablir un systĂšme lĂ©gal qui rend effective lâapplication des six commandements nĂ©gatifs. Ces commandements sont en fait dĂ©rivĂ©s exĂ©gĂ©tiquement de Gn 3, 1-7 et Gn 9, 1-7 â oĂč Dieu formule lâinterdit du sang, 20. Cf. notamment J. DELOBEL, Le dĂ©cret apostolique» Act 15, 21, 25 et les prĂ©ceptes aux Noachides, dans NoĂ©, lâhomme universel, Ă©d. J. CHOPINEAU, coll. Publ. Inst. Iudaicum, 3, Bruxelles, Institutum Iudaicum, 1978, pp. 156-196; M. BOCKMUEHL, The Noachide Commandments and New Testament Ethics with Special Reference to Acts 15 and Pauline Halakhah, dans Rev. Biblique 102 1995 72-101; Ph. BOSSUYT & J. RADERMAKERS, TĂ©moins de la Parole de la GrĂące Les Actes des ApĂŽtres. 2. Lecture continue, Bruxelles, Institut dâĂtudes ThĂ©ologiques, 1995, pp. 447-449. 21. Cf. W. ZUIDEMA, Les lois noachiques dans la plus ancienne littĂ©rature rabbinique, dans Noé⊠citĂ© supra, n. 20, pp. 44-74. 22. Cf. b. Sanhedrin 56a; b. Avoda Zara 64b; Tosefta, Avodah Zarah, 8,4; Bereshit Rabba, ch. 16, § 24 et 26 etc.; cf. A. GUIGUI, Les lois dans le Talmud. Ătude synthĂ©tique, dans Noé⊠citĂ© supra, n. 20, pp. 77-112. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 363 concernant les animaux que lâhomme peut dĂ©sormais consommer, mais concernant surtout lâautre homme Ă chacun je demanderai compte de la vie de son frĂšre. Qui verse le sang de lâhomme, par lâhomme verra son sang versĂ©. Car Ă lâimage de Dieu, Dieu a fait lâhomme» Gn 9, 6. Ils sont Ă©galement dĂ©rivĂ©s de passages de la Torah qui concernent tant le fils dâIsraĂ«l et que lâĂ©tranger vivant Ă ses cĂŽtĂ©s notamment en Lv 17-1823. Ces commandements sont donc dĂ©duits de la Torah Ă©crite, ce qui explique la rĂ©fĂ©rence que fait le dĂ©cret de Ac 15 aux prĂ©dicateurs» de MoĂŻse Depuis des gĂ©nĂ©rations en effet, MoĂŻse dispose de prĂ©dicateurs dans chaque ville, puisquâon le lit tous les shabbats dans les synagogues» [Ac 15, 21]. Par ailleurs, et câest lĂ le point important, ces commandements sont considĂ©rĂ©s par la tradition juive comme relevant de la loi naturelle, câest-Ă -dire comme sâimposant dâeux-mĂȘmes Ă la conscience humaine en tant que fondement de toute communautĂ© humaine24. VoilĂ donc ce Ă quoi sont tenus les pagano-chrĂ©tiens. Loin donc de faire des disciples venus des nations des sujets de la Torah, comme le proposaient les Pharisiens de Ac 15, lâassemblĂ©e de JĂ©rusalem les renvoie Ă leur tradition» comme fils de NoĂ©. Ă cela ils sont tenus; de cela ils ont Ă rĂ©pondre. Ă charge donc du pagano-chrĂ©tien dâĂ©laborer une Ă©thique de vie sur la base de la loi des consciences â dont la sĂ©rie dĂ©terminĂ©e des commandements noachiques dit lâaspect dâobjectivitĂ© â et dans la foi au Christ, câest-Ă -dire en rĂ©fĂ©rence Ă lâagir du Christ. En se convertissant au Seigneur de tous les hommes», le fils des nations ne renie pas sa filiation en Adam ou en NoĂ©; il est au contraire appelĂ© Ă tĂ©moigner du chemin dâhumanitĂ© qui mĂšne du premier au nouvel Adam25. 23. Ă ce propos, cf. T. CALLAN, The Background of the Apostolic Decree Acts 1520,29; 2125, dans Cath. Bibl. Quarterly 55 1993 284-297. 24. La loi noah. ide», souligne A. Guigui, a un caractĂšre tout rationnel et sâimpose dâelle-mĂȘme Ă la conscience humaine. Elle vise la pratique du vrai et du bien pour permettre Ă toute sociĂ©tĂ© de vivre et de se maintenir. Elle est lâalpha et lâomĂ©ga de toute civilisation humaine» Les Lois dans Noé⊠[citĂ© supra, n. 20], p. 113. La tradition rabbinique sur les commandements noachiques a Ă©tĂ© notamment illustrĂ©e par MaĂŻmonide 1135-1204 et, plus rĂ©cemment, par Elie Benamozegh 1823-1900. Cette doctrine a Ă©galement soutenu les pensĂ©es de MoĂŻse Mendelssohn et dâHermann Cohen qui, dans Religion der Vernunft 1929; trad. française La religion dans les limites de la philosophie, Paris, Cerf, 1990, a vu dans les commandements noachiques le fond rationnel et Ă©thique commun Ă lâhumanitĂ©. 25. Cf. les perspectives intĂ©ressantes quâouvre en ce sens A. GESCHĂ, Dante prend Virgile comme guide sur son chemin dâespĂ©rance. PaganitĂ© et christianisme, 364 SONNET, Nul doute que cette loi des consciences se dĂ©cline au concret dans les traditions de sagesse propres Ă chaque nation et culture, mais la note dâuniversalitĂ© de cette loi» est ce qui la sauve de toute forme dâexclusion elle est le bien de tout fils de NoĂ© et de toute nation. Pour le Gentil qui reçoit le baptĂȘme, il ne sâagit donc pas de sâinscrire dans une halakhah messianique sur fond de Torah Ă©crite; il sâagit plutĂŽt, dans la lumiĂšre de la foi en JĂ©sus Seigneur qui rĂ©pand lâEsprit, dâexercer un discernement Ă©thique, au sens oĂč Paul Ă©crit aux Thessaloniciens NâĂ©teignez pas lâEsprit, ne mĂ©prisez pas les dons de prophĂ©tie; examinez tout avec discernement retenez ce qui est bon; tenez-vous Ă lâĂ©cart de toute espĂšce de mal» 1 Th 5, 19-22. Mais il faut remarquer aussitĂŽt que si le Gentil ne reçoit pas la Torah dâIsraĂ«l comme mitsvah, comme commandement qui lâoblige26, il la reçoit comme rĂ©vĂ©lation prĂ©parant les derniers jours et, contre tout marcionisme, il est tenu de sâen inspirer. Toute Ăcriture est inspirĂ©e de Dieu et utile pour enseigner, pour rĂ©futer, pour redresser, pour Ă©duquer dans la justice, afin que lâhomme de Dieu soit accompli, Ă©quipĂ© pour toute Ćuvre bonne» 1 Tm 3, 16. Sans avoir la garde des commandements de la Torah, le Gentil reçoit cette derniĂšre comme pierre de touche» dans son Ćuvre de discernement Ă©thique. Câest la Torah qui lui rĂ©vĂšle lâinitiative divine dans la crĂ©ation comme dans lâhistoire. En ses multiples dĂ©terminations Ă©thiques, la Torah rĂ©vĂ©lĂ©e fournit au Gentil une source constante dâinspiration. Dans le surcroĂźt que cette Torah comporte par rapport aux prescriptions de la loi naturelle, le Gentil reconnaĂźt ce qui le prĂ©pare au plus» de lâexigence Ă©vangĂ©lique. En deçà et au-delĂ de toute justification rationnelle, la mitsvah rĂ©vĂ©lĂ©e a en effet son fondement dans la saintetĂ© du Dieu qui lâordonne Soyez saints comme je suis saint, moi, YHWH, votre Dieu» Lv 19, 2. Devant lâexistence diffĂ©rente quâinstituent les mitsvĂŽt, existence accordĂ©e Ă la diffĂ©rence et Ă la saintetĂ© divines, le Gentil prend la mesure de la diffĂ©rence et du surcroĂźt auxquels il est Ă prĂ©sent lui aussi conviĂ©, en ces derniers jours oĂč dans La Sagesse, une chance pour lâespĂ©rance?, Ă©d. A. GESCHĂ & P. SCOLAS, Paris, Cerf, 1998, pp. 135-154. 26. La Torah est une, ainsi que le souligne Lv 19 qui mĂȘle intimement dĂ©terminations Ă©thiques et dĂ©terminations rituelles Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme â Tu ne porteras pas sur toi un vĂȘtement en deux espĂšces de tissu» [Lv 19, 18-19]. Introduire une classe de prĂ©ceptes cĂ©rĂ©moniels» dont le chrĂ©tien» en gĂ©nĂ©ral serait dispensĂ©, câest contredire la Torah dans son intĂ©gritĂ© et dans le dynamisme de sa tradition. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 365 lâEsprit de SaintetĂ© est rĂ©pandu sur toute chair comme je vous ai aimĂ©s, aimez-vous les uns les autres» Jn 13, 34. Pour ce qui est de la Torah, le non-Juif nâest donc pas partie prenante de lâĂ©vĂ©nement dâinterprĂ©tation et dâaccomplissement qui va de lâun Ă lâautre Testament. Cet accomplissement, comme je lâai indiquĂ©, est intĂ©rieur Ă la tradition la Torah orale qui double et prolonge lâĂ©vĂ©nement du SinaĂŻ. Le Gentil est nĂ©anmoins tĂ©moin de ce que le Messie accomplit dans la tradition du Juif. En cela il est fidĂšle Ă la vocation biblique des nations qui est dâattester et de publier ce que YHWH a fait pour son peuple cf. Ps 67; 117; 126, 2. Mais quâen est-il du chemin Ă©thique propre au non-Juif est-il le lieu dâun accomplissement» sui generis? Une chose est sĂ»re en sa passion, le Christ accomplit» de maniĂšre surĂ©minente le plus central des commandements des fils de NoĂ© lâinterdit de verser le sang de lâautre homme cf. Gn 9, 6. Cette loi qui fonde la sociĂ©tĂ© humaine sâĂ©claire de maniĂšre dĂ©finitive dans la figure de celui qui, loin de verser le sang dâautrui, a prĂ©fĂ©rĂ© verser le sien27. Le Seigneur de vie est ainsi, pour le Gentil, lâinitiateur dâune nouvelle rĂšgle dâor; il est celui qui porte Ă son comble â dans le surcroĂźt de lâĂvangile â lâexigence Ă©thique dĂ©posĂ©e par le CrĂ©ateur en tout fils dâAdam. III. â Les dix paroles entre Juif et Gentil Quâen est-il, dans une telle perspective, des dix paroles? Câest de ces paroles que nous sommes partis, en Ă©coutant lâhistoire de lâhomme riche. Lorsque lâĂglise catholique, qui est essentiellement mais pas uniquement une ecclesia ex gentibus, une Ăglisedes-nations, articule son enseignement moral sur les dix paroles donnĂ©es Ă IsraĂ«l, comme elle le fait dans son rĂ©cent CatĂ©chisme, cĂšde-t-elle, de maniĂšre indue, Ă la gĂ©nĂ©ralisation28? Je rĂ©pondrai que non, mais en soulignant les conditions de lĂ©gitimitĂ© dâun tel discours. Si lâĂglise, en sa qualitĂ© particuliĂšre dâĂglise-desnations, peut Ă©noncer un discours prescriptif sur la base des dix paroles donnĂ©es Ă IsraĂ«l29, câest parce que JĂ©sus a, dâune certaine 27. Lisant la passion en anthropologue, R. Girard a illustrĂ© la pertinence universelle de ce qui sây dĂ©joue. Cf. R. GIRARD, Des choses cachĂ©es depuis la fondation du monde, Paris, Grasset, 1978, pp. 237-265. 28. Cf. les § 2052-2557 du CatĂ©chisme de lâĂglise catholique, Paris, Mame / Plon, 1992. 29. Le CatĂ©chisme, au § 2068, reprend lâenseignement du Concile de Trente les dix commandements obligent les chrĂ©tiens et ⊠lâhomme justifiĂ© est encore tenu de les observer» cf. DS 1569-1570. 366 SONNET, maniĂšre, rĂ©-Ă©noncĂ© et intimĂ© ces paroles dans son propre commandement, commandement quâil a Ă©tendu aux nations. La finale de lâĂ©vangile de Matthieu est, sur ce dernier point, le texte dĂ©terminant. JĂ©sus ressuscitĂ© y envoie ses disciples faire-disciple toutes les nations», en leur demandant de les baptiser et non pas de les circoncire!30. Il leur prĂ©cise Enseignez-leur Ă garder tout ce que je vous ai commandĂ© eneteilamĂšn» Mt 28, 20. Or ce que JĂ©sus a commandĂ© sâest notamment articulĂ© sur les dix paroles entolai cf. Mt 5-7. Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© dit ⊠Tu ne commettras pas de meurtre âŠ. Tu ne commettras pas dâadultĂšreâŠÂ» Mt 5, Ă ces dix paroles, JĂ©sus a reconduit lâhomme riche, en lui redisant certaines dâentre elles Mt 19, 17-19. Au principe de ce que JĂ©sus a commandé», les dix paroles sont dĂšs lors implicitement prĂ©sentes dans les commandements» proposĂ©s aux Gentils par le RessuscitĂ© du rĂ©cit matthĂ©en. Est-ce suffisant pour faire des dix paroles, de maniĂšre explicite, la loi-cadre de lâĂ©thique chrĂ©tienne? Une autre dimension des dix paroles est en fait requise pour que soit lĂ©gitime une telle reprise â dimension qui nous rapproche du dĂ©cret apostolique de Ac 15. Câest lâaptitude de ces paroles Ă dire Ă la fois la norme rĂ©vĂ©lĂ©e Ă IsraĂ«l et la loi des consciences la loi naturelle. On ne peut sâempĂȘcher de remarquer en effet la proximitĂ© des dix paroles avec les commandements noachiques, câest-Ă -dire avec ce qui est considĂ©rĂ© par la tradition juive comme sâimposant Ă la conscience rationnelle de tout homme31. Si on fait abstraction de la rĂ©fĂ©rence Ă la sortie dâĂgypte et du commandement du shabbat, qui confĂšrent Ă ces paroles leur dimension de rĂ©vĂ©lation historique au peuple Ă©lu, les dix paroles, ainsi que la tradition chrĂ©tienne lâa depuis longtemps relevĂ©, Ă©noncent les normes Ă©thiques les plus universelles DĂšs le commencement, Dieu avait enracinĂ© dans le cĆur des hommes les prĂ©ceptes de la loi naturelle. Il se contenta dâabord de les leur rappeler»32. Le CatĂ©chisme de lâĂglise catholique souligne ce point Ă plusieurs reprises33. Le Gentil, qui nâĂ©tait pas au pied du 30. Ainsi que le fait remarquer P. BEAUCHAMP, Dâune montagne Ă lâautre. La loi de Dieu, Paris, Seuil, 1999, p. 126. 31. Cf. sur ce point A. GUIGUI, Les Lois dans Noé⊠citĂ© supra, n. 20, p. 102 et 113. 32. IRĂNĂE DE LYON, Adversus Haereses, 4, 15, 1. 33. Cf. les § 1955 la loi morale naturelle est exposĂ©e en ses principaux prĂ©ceptes dans le DĂ©calogue», 1981, 2049, 2070-2071. LE CHRIST ET LâACCOMPLISSEMENT DE LA LOI 367 SinaĂŻ et qui nâappartient pas Ă la tradition qui perpĂ©tue le don de la Torah, ne peut manquer de reconnaĂźtre dans les dix paroles donnĂ©es aux fils dâIsraĂ«l ce dont il a par ailleurs Ă rĂ©pondre en tant que fils de NoĂ©. Ce qui fait sans doute dĂ©faut dans le CatĂ©chisme, qui ne fait nulle part rĂ©fĂ©rence au dĂ©cret apostolique de Ac 1534, câest la mise en valeur du double destinataire des paroles du Christ et de lâĂcriture. La situation spirituelle du Gentil baptisĂ© en regard des dix paroles nâest pas celle du Juif devenu-disciple35. La pointe du dĂ©cret en Ac 15, Ă©crivent J. Radermakers et Ph. Bossuyt, rĂ©side dans le respect des dons de Dieu et et du chemin de grĂące par lequel il vient Ă la rencontre de chacun selon ce quâil est»36. Une rĂ©fĂ©rence Ă la dĂ©cision de Ac 15 et Ă la doctrine des commandements des fils de NoĂ© permettrait ainsi de mieux respecter la grĂące propre et la mission du Gentil venu au Christ. SymĂ©triquement, une prise en compte de lâaccomplissement messianique de la Torah Ă©crite et orale en JĂ©sus reviendrait Ă mieux respecter ce que Dieu a confiĂ© en propre Ă son peuple IsraĂ«l. Câest dans lâattention jalouse» Ă la vocation de lâun et de lâautre â du Juif et du Gentil â, que lâamour jaloux de lâunique Seigneur se laissera reconnaĂźtre. B-1000 Bruxelles Rue du Grand Hospice, 30 Jean-Pierre SONNET, Institut dâĂtudes ThĂ©ologiques Sommaire. â Sâagissant de la Loi et de son accomplissement dans le Christ, la situation du Juif devenu-disciple nâest pas celle du Gentil qui reçoit le baptĂȘme. Pour le premier, cet accomplissement a la forme dâune halakha marche Ă suivre» messianique, lui permettant de garder en disciple les commandements dont il a Ă rĂ©pondre. Pour le second, entrer dans lâaccomplissement du Seigneur, câest accomplir, dans le surcroĂźt de lâĂvangile, la loi des consciences ou, dans lâesprit de la dĂ©cision apostolique de Ac 15, les commandements noachiques. Ă la croisĂ©e des chemins, les dix paroles» se rĂ©vĂšlent porteuses dâun double statut. 34. Et câest pourtant la premiĂšre des dĂ©cisions conciliaires! Dans une rĂ©fĂ©rence Ă Gn 9, 5-6, le § 2260 traitant du tĂ©moignage de lâhistoire sainte Ă propos du respect de la vie humaine parle simplement de rappels du don divin de la vie humaine et de la violence meurtriĂšre de lâhomme». 35. La rĂ©apparition dâune Ăglise de la circoncision dans le siĂšcle qui a connu Auschwitz devrait Ă©veiller la thĂ©ologie et le magistĂšre Ă la portĂ©e permanente de la double constitution de lâecclesia du Christ. Cf. Ă ce propos, F. ROSSI DE GASPERIS, Un nuovo giudeocristianesimo e la sua possibile rilevanza ecclesiale», dans ID., Cominciando da Gerusalemme. La sorgente della fede e dellâesistenza cristiana, Casale Monferrato, Piemme, 1997, pp. 140-183; trad. française partielle Un nouveau judĂ©o-christianisme, dans Ătudes 378 1993 795-804. 36. J. RADERMAKERS & Ph. BOSSUYT, TĂ©moins⊠citĂ© supra, n. 20, p. 441. 368 SONNET, Summary. â Baptized Jews and converted pagans do not regard the Law and its fulfilment in Christ in the same way. In the case of the Jews, this fulfilment takes the form of a messianic halakha way of life, which enables them to keep the commandments. In the case of the pagans, welcoming the fulfilment initiated by the Lord is nothing else but bringing into completion, in the spirit of the Gospel, the law of conscience. In other words according to the mind of the Apostlesâ decision recorded in Acts 15, the Noachide precepts. Adressed to both Jews and pagans, the ten commandments» are thus double-edged.
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l amour est l accomplissement de la loi
Lamour est l'accomplissement de la loi. 30 Nov. 30 Nov "Ne devez rien Ă personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi" (Romains 13, 8) La loi mosaĂŻque avait Ă©tĂ© donnĂ©e Ă l'homme pour l'Ă©duquer Ă l'amour, au partage, Ă la pratique du bien. En effet, ce dernier avait besoin d'ĂȘtre amenĂ© Ă pratiquer le bien, car sans l'Esprit
⊠par le disciple Aussi, la question de ce jour est de savoir en quoi consiste la substance de la loi et comment remplir la loi de sa substance au lieu de la vider. 1. La substance de la loi⊠La substance de la loi, câest lâamour. JĂ©sus remplit » la loi de cette substance quand Il propose dâaller plus loin que ce que la loi Ă©dicte La loi Ă©dictait de ne pas tuer. CâĂ©tait un minimum. JĂ©sus donne toute sa substance Ă cette loi en proposant la rĂ©conciliation, la communion avec un frĂšre qui a du ressentiment contre vous. Ainsi, Martin de PorrĂšs entend-il quâun frĂšre est fĂąchĂ© de ce quâil lui a mal coupĂ© les cheveux. Il va trouver le frĂšre avec un cadeau â des fruits â et lui demande pardon. Ce frĂšre, qui avait mĂ©dit, en est bouleversĂ©. La loi Ă©dictait dâaller devant le juge pour un diffĂ©rend financier. CâĂ©tait un minimum. JĂ©sus donne toute sa substance Ă cette loi en demandant de rĂ©gler ce genre dâaffaires sans traĂźner. Martin de PorrĂšs, ayant appris que son couvent Ă©tait en grande difficultĂ© financiĂšre, va vite voir le Prieur en proposant de se vendre comme esclave pour couvrir les dettes. La loi Ă©dictait de ne pas commettre lâadultĂšre. CâĂ©tait un minimum. JĂ©sus donne toute sa substance Ă cette loi, en enseignant Ă ne pas regarder la femme pour la dĂ©sirer, mais pour lâaimer comme une sĆur. Jean XXIII disait de Martin de PorrĂšs que Il aima les hommes parce quâil les voyait comme [âŠ] ses propres frĂšres et sĆurs.» En dâautres termes, autrui Ă©tait un autre lui-mĂȘme. La charité⊠⊠nĂ©cessite lâoraison Saint Martin de PorrĂšs Ă©tait arrivĂ© Ă la perfection de la loi la charitĂ© parfaite. Comment en Ă©tait-il arrivĂ© lĂ ? Le PĂšre Garrigou Lagrange dit quâun tel Ă©tat est impossible sans lâoraison Sans la parfaite oraison on nâarrivera pas Ă la pleine perfection de la vie chrĂ©tienne La CharitĂ© parfaite et les BĂ©atitudes, dans la Vie spirituelle, n°196, 1936. Saint Martin de PorrĂšs, avant mĂȘme de rentrer au couvent, se levait avant le jour pour aller Ă lâĂ©glise afin de servir la Messe. AprĂšs son travail, il sâenfermait dans sa chambre pour prier. Au couvent, la nuit, Martin priait beaucoup, passant de longues heures devant le Saint Sacrement. Le jour il sâarrĂȘtait pour de courtes et profondes oraisons devant toutes les images pieuses du monastĂšre. ⊠nĂ©cessite lâobĂ©issance au Saint Esprit A cette vie de priĂšre, Martin ajoutait lâobĂ©issance ponctuelle aux inspirations du Saint Esprit. Il sâĂ©tait exercĂ© Ă lâart De profiter des occasions de la vie pour y trouver Dieu. Le Saint Esprit avait enseignĂ© Ă Martin le respect des voies de Dieu. A cause de sa peau noire, Martin de PorrĂšs avait Ă©tĂ© beaucoup humiliĂ©. Il avait grandi alors dans lâamour de ceux qui Ă©taient humiliĂ©s et de ceux qui humiliaient. Dâaimer son prochain. Le Saint Esprit lui inspirait la douceur Ă lâĂ©gard du prochain. Le roseau Ă demi rompu, câest parfois, dit Bossuet, le prochain en colĂšre, brisĂ© par sa propre colĂšre ; il ne faut pas achever de le rompre⊠La mansuĂ©tude [âŠ] parvient Ă tout dire, Ă faire passer les conseils, mĂȘme les reproches, car celui qui les reçoit sent quâils sont inspirĂ©s par un grand amour. » PĂšre Garrigou Lagrange, ibidem Câest ainsi que Martin de PorrĂšs parvint Ă convertir son couvent tout entier Ă la charitĂ© par sa bontĂ© Ă lâĂ©gard de ses frĂšres et par sa sagesse. Des larmes. Le Saint Esprit inspirait Ă Martin les larmes. A ses frĂšres qui lui reprochaient la vermine quâapportaient les pauvres, Martin aurait dit La compassion est prĂ©fĂ©rable Ă la propretĂ©; faites rĂ©flexion quâavec un peu de savon je nettoierai facilement mes couvertures mais avec un torrent de larmes je ne pourrais effacer de mon Ăąme la tĂąche quây aurait faite la duretĂ© Ă lâĂ©gard des malheureux. » Il pleurait devant Dieu de la duretĂ© des conquistadors » Ă lâĂ©gard des AmĂ©rindiens, des mĂ©tisses et des Noirs, et en demandait pardon Ă Dieu en leur nom. Conclusion Lâincarnation de la charitĂ© dans lâĂąme se fait par⊠⊠le Christ donnĂ© Ă lâhomme La façon dont Martin de PorrĂšs meurt explique le mystĂšre de lâincarnation de la charitĂ© dans cette Ăąme. Câest alors quâon pose sur lui le crucifix quâil expire. En dâautres termes, le Christ Lui-mĂȘme sâĂ©tait donnĂ© Ă lui. Le Christ Ă©pris dâamour pour Martin, lui avait donnĂ© Sa substance, lâAmour. Le Christ sâĂ©tait incarnĂ© en lâun de ses fils, lâun des plus petits de ses fils, comme souvent⊠⊠la contemplation Si Martin de PorrĂšs Ă©tait devenu le Christ, câest parce que lui-mĂȘme avait saisi le Christ dans la contemplation. Il aimait contempler la croix. LĂ , il y contemplait lâamour infini du Christ pour lui, pour tous et en Ă©tait saisi Je poursuis ma course, dit S. Paul, pour tĂącher de saisir, ayant Ă©tĂ© saisi moi-mĂȘme par le Christ JĂ©sus. » Ph. 3, 12 ⊠de petits actes S. Martin de PorrĂšs avait voulu ĂȘtre un donna », câest-Ă -dire un domestique Ă qui on donnait en compensation la nourriture. Il se plaisait Ă mettre en pratique cet aphorisme que ma mĂšre me rĂ©pĂ©tait dans ma jeunesse La vie humble, aux travaux ennuyeux et faciles, est une Ćuvre de choix qui veut beaucoup dâamour. » Paul Verlaine Sa charitĂ© Ă©tait insĂ©parable dâactes de prĂ©venance, dâattention. Veux-tu, Ă ton tour, donner la substance de lâamour Ă la loi ? Veux-tu que lâamour dans ta vie ait prĂ©sĂ©ance sur toutes choses ? Fais les actes de lâamour. Prions Seigneur, donne-moi Ta charitĂ©, je Tâen prie. Amen. » Oraison jaculatoire Fais-moi brĂ»ler de charitĂ© ! » Question Par quels actes ai-je rayonnĂ© lâamour du Christ, cette semaine ? Suggestion Inviter quelquâun Ă table ou se faire inviter.
Christest venu « non pour abolir, mais pour accomplir ». JĂ©sus nâest pas venu sur cette terre afin de sâopposer Ă la Loi. Son but nâĂ©tait pas dâempĂȘcher son accomplissement. Au contraire, il la respectait, lâaimait, lui obĂ©issait et il lâa accomplie. Il a accompli les paroles prophĂ©tiques de la Loi qui le concernaient ( Luc
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\nl amour est l accomplissement de la loi
Cest une grande joie pour moi dâarriver comme curĂ© sur cette paroisse de Chambourcy-Aigremont et dâentendre dĂšs le premier dimanche ces paroles : « le plein accomplissement de la Loi, câest lâamour ». VoilĂ le programme de notre annĂ©e pastorale, voilĂ le programme de notre vie de chrĂ©tien : aimer ! En effet nous sommes créés Ă lâimage de Dieu qui
La loi de lâamour dans le cĆur â Oui, je mettrai ma loi au-dedans dâeux, et dans leur cĆur je lâĂ©crirai. â â JĂRĂMIE 3133. 1, 2. a Quâallons-ânous aborder Ă prĂ©sent ? b Comment JĂ©hovah sâest-âil manifestĂ© au mont SinaĂŻ ? DANS les deux articles prĂ©cĂ©dents, nous avons appris que, lorsque MoĂŻse est descendu du mont SinaĂŻ, son visage jetait des rayons qui reflĂ©taient la gloire de JĂ©hovah. Nous avons aussi parlĂ© du voile quâil portait. Abordons Ă prĂ©sent une question liĂ©e au mĂȘme Ă©pisode, qui est importante pour les chrĂ©tiens dâaujourdâhui. 2 Lorsquâil Ă©tait sur le mont SinaĂŻ, MoĂŻse a reçu des instructions de la part de JĂ©hovah. Les IsraĂ©lites, qui Ă©taient rassemblĂ©s au pied de la montagne, ont vu une manifestation impressionnante de la prĂ©sence divine. â Il se produisait des tonnerres et des Ă©clairs, et un Ă©pais nuage sur la montagne, et un son de cor trĂšs fort, si bien que tout le peuple qui Ă©tait dans le camp tremblait. [...] Le mont SinaĂŻ Ă©tait tout fumant, parce que sur lui Ă©tait descendu JĂ©hovah dans le feu ; et sa fumĂ©e montait comme la fumĂ©e dâun four, et toute la montagne tremblait violemment. â â Exode 1916-18. 3. Comment JĂ©hovah a-ât-âil donnĂ© les Dix Commandements Ă IsraĂ«l, et quâa compris cette nation ? 3 Par lâintermĂ©diaire dâun ange, JĂ©hovah sâest adressĂ© au peuple il lui a donnĂ© ce quâon a appelĂ© les Dix Commandements Exode 201-17. Il ne faisait aucun doute que ces lois provenaient du Tout-Puissant. JĂ©hovah a Ă©crit ces commandements sur des tablettes de pierre, mais MoĂŻse les a brisĂ©es en voyant les IsraĂ©lites adorer un veau dâor. De nouveau, JĂ©hovah a Ă©crit ses commandements sur la pierre. Cette fois, quand MoĂŻse est descendu avec les tablettes, son visage jetait des rayons. Tous allaient comprendre que ces lois avaient une portĂ©e considĂ©rable. â Exode 3215-19 ; 341, 4, 29, 30. 4. Pourquoi les Dix Commandements Ă©taient-âils trĂšs importants ? 4 Les deux tablettes sur lesquelles les Dix Commandements Ă©taient Ă©crits ont Ă©tĂ© placĂ©es Ă lâintĂ©rieur de lâarche de lâalliance, dans le TrĂšs-Saint du tabernacle et, par la suite, dans le TrĂšs-Saint du temple. Ces lois Ă©nonçaient les principes fondamentaux de lâalliance de la Loi mosaĂŻque et posaient le fondement de lâadministration thĂ©ocratique dâun gouvernement national. Elles prouvaient que JĂ©hovah traitait avec un peuple en particulier, un peuple choisi. 5. Comment les lois que Dieu a donnĂ©es Ă IsraĂ«l reflĂ©taient-âelles son amour ? 5 Ces lois en disaient beaucoup sur JĂ©hovah, notamment sur son amour pour son peuple. Quel don prĂ©cieux elles constituaient pour ceux qui les suivaient ! Un bibliste a Ă©crit â Aucun systĂšme moral Ă©laborĂ© par lâhomme avant ou depuis [...] ne peut approcher, et encore moins Ă©galer ou surpasser, ces dix paroles de Dieu. â Ă propos de lâensemble de la Loi mosaĂŻque, JĂ©hovah a dĂ©clarĂ© â Si vous obĂ©issez strictement Ă ma voix et si vous gardez vraiment mon alliance, alors, Ă coup sĂ»r, vous deviendrez mon bien particulier parmi tous les autres peuples, car toute la terre mâappartient. Et vous, vous deviendrez pour moi un royaume de prĂȘtres et une nation sainte. â â Exode 195, 6. Une loi Ă©crite dans le cĆur 6. Quelle loi a Ă©tĂ© de bien plus grande valeur que des lois Ă©crites sur de la pierre ? 6 Ainsi, ces lois divines Ă©taient dâune grande valeur. Saviez-âvous cependant que les chrĂ©tiens oints possĂšdent quelque chose qui a bien plus de valeur que des lois Ă©crites sur de la pierre ? JĂ©hovah a prĂ©dit quâune nouvelle alliance serait conclue, qui serait diffĂ©rente de lâalliance de la Loi contractĂ©e avec la nation dâIsraĂ«l. â Oui, je mettrai ma loi au-dedans dâeux, et dans leur cĆur je lâĂ©crirai. â JĂ©rĂ©mie 3131-34. JĂ©sus, le MĂ©diateur de la nouvelle alliance, nâa pas transmis de code de lois Ă©crit Ă ses disciples. Il a gravĂ© la loi de JĂ©hovah dans leur esprit et dans leur cĆur par ses paroles et par ses actions. 7. Ă qui â la loi du Christ â a-ât-âelle dâabord Ă©tĂ© donnĂ©e, et qui lâa embrassĂ©e par la suite ? 7 Cette loi est appelĂ©e â la loi du Christ â. Elle a Ă©tĂ© donnĂ©e dâabord, non Ă la nation dâIsraĂ«l selon la chair, qui descendait de Jacob, mais Ă une nation spirituelle, â lâIsraĂ«l de Dieu â. Galates 62, 16 ; Romains 228, 29. LâIsraĂ«l de Dieu se compose des chrĂ©tiens oints de lâesprit. Avec le temps sâest jointe Ă eux â une grande foule â de toutes les nations qui voulait aussi adorer JĂ©hovah RĂ©vĂ©lation 79, 10 ; Zekaria 823. Formant â un seul troupeau â menĂ© par â un seul berger â, les deux groupes embrassent â la loi du Christ â ils la laissent gouverner toutes leurs actions. â Jean 1016. 8. Citez une diffĂ©rence entre la Loi mosaĂŻque et la loi du Christ. 8 Contrairement aux IsraĂ©lites selon la chair, qui Ă©taient soumis Ă la Loi mosaĂŻque par leur naissance, les chrĂ©tiens demeurent sous la loi du Christ par choix. Des facteurs comme la race ou le lieu de naissance nâentrent pas en ligne de compte. Les chrĂ©tiens apprennent Ă connaĂźtre JĂ©hovah et ses voies, et ils dĂ©sirent accomplir sa volontĂ©. Comme ils ont la loi de Dieu â au-dedans dâeux â, Ă©crite en quelque sorte â dans leur cĆur â, les chrĂ©tiens oints nâobĂ©issent pas Ă Dieu seulement parce quâil peut punir ceux qui lui dĂ©sobĂ©issent ; ils ne le font pas non plus uniquement par sens du devoir. Leur obĂ©issance plonge ses racines dans quelque chose de plus fondamental et de bien plus grand. Les autres brebis Ă©galement obĂ©issent Ă Dieu parce quâelles ont sa loi dans leur cĆur. Des lois fondĂ©es sur lâamour 9. En quels termes JĂ©sus a-ât-âil indiquĂ© que lâessence des lois de JĂ©hovah Ă©tait lâamour ? 9 Lâessence de toutes les lois et prescriptions de JĂ©hovah se rĂ©sume en un seul mot lâamour. Cela a toujours Ă©tĂ© et sera toujours un aspect essentiel du culte pur. Un jour, on a demandĂ© Ă JĂ©sus quel Ă©tait le plus grand commandement dans la Loi. Il a rĂ©pondu Aime JĂ©hovah ton Dieu de tout ton cĆur, et de toute ton Ăąme, et de toute ta pensĂ©e. â Le deuxiĂšme Ă©tait Aime ton prochain comme toi-âmĂȘme. â Puis il a ajoutĂ© â Ă ces deux commandements toute la Loi est suspendue, ainsi que les ProphĂštes. â Matthieu 2235-40. JĂ©sus a indiquĂ© par ces paroles que non seulement la Loi comprenant les Dix Commandements, mais encore toutes les Ăcritures hĂ©braĂŻques Ă©taient fondĂ©es sur lâamour. 10. Comment savons-ânous que lâamour est au centre de la loi du Christ ? 10 Lâamour de Dieu et du prochain est-âil Ă©galement au centre de la loi Ă©crite dans le cĆur des chrĂ©tiens ? Absolument ! La loi du Christ requiert un amour sincĂšre pour Dieu et inclut un commandement nouveau les chrĂ©tiens doivent Ă©prouver les uns pour les autres un amour plein dâabnĂ©gation. Ils doivent sâaimer comme JĂ©sus a aimĂ© ses disciples. Or, il a donnĂ© volontairement sa vie pour ses amis. Il a appris Ă ses disciples Ă aimer Dieu et Ă sâaimer les uns les autres, comme il les a aimĂ©s. Lâamour hors du commun quâils se manifestent mutuellement est la qualitĂ© principale Ă laquelle on reconnaĂźt les vrais chrĂ©tiens Jean 1334, 35 ; 1512, 13. JĂ©sus leur a mĂȘme dit dâaimer leurs ennemis. â Matthieu 544. 11. Comment JĂ©sus a-ât-âil manifestĂ© son amour pour Dieu et pour les humains ? 11 JĂ©sus a laissĂ© un exemple parfait pour ce qui est de manifester lâamour. Lorsquâil Ă©tait une crĂ©ature spirituelle puissante au ciel, il a acceptĂ© avec joie de faire avancer les intĂ©rĂȘts de son PĂšre sur la terre. Mais il nâa pas seulement offert sa vie humaine afin que dâautres vivent Ă©ternellement ; il a montrĂ© aux humains comment ils devaient vivre. Il Ă©tait humble, bon et attentionnĂ©. Il soulageait les affligĂ©s et les opprimĂ©s. Il avait Ă©galement â des paroles de vie Ă©ternelle â il aidait inlassablement ses contemporains Ă connaĂźtre JĂ©hovah. â Jean 668. 12. Pourquoi peut-âon dire que lâamour de Dieu et lâamour du prochain sont Ă©troitement liĂ©s ? 12 En rĂ©alitĂ©, lâamour de Dieu et lâamour du prochain sont Ă©troitement liĂ©s. LâapĂŽtre Jean a dĂ©clarĂ© â Lâamour vient de Dieu [...]. Si quelquâun dĂ©clare Jâaime Dieu â, et pourtant a de la haine pour son frĂšre, câest un menteur. Car celui qui nâaime pas son frĂšre, quâil a vu, ne peut pas aimer Dieu, quâil nâa pas vu. â 1 Jean 47, 20. JĂ©hovah nâest pas simplement Ă lâorigine de lâamour ; il en est la personnification. Tout ce quâil fait, il le fait par amour. Nous aimons parce que nous sommes créés Ă son image GenĂšse 127. En tĂ©moignant de lâamour Ă notre prochain, nous montrons notre amour pour Dieu. Lâamour est synonyme dâobĂ©issance 13. Si nous voulons aimer Dieu, que devons-ânous faire en premier lieu ? 13 Comment pouvons-ânous aimer Dieu, alors que nous ne le voyons pas ? En premier lieu, il est indispensable dâapprendre Ă le connaĂźtre. Il est impossible dâaimer rĂ©ellement un inconnu ou de lui faire confiance. Câest pourquoi la Parole de Dieu nous encourage Ă apprendre Ă connaĂźtre notre CrĂ©ateur en lisant la Bible, en priant, et en frĂ©quentant ceux qui le connaissent et lâaiment dĂ©jĂ Psaume 11, 2 ; Philippiens 46 ; HĂ©breux 1025. Les quatre Ăvangiles sont particuliĂšrement prĂ©cieux, car ils rĂ©vĂšlent la personnalitĂ© de JĂ©hovah au travers de la vie et du ministĂšre de JĂ©sus Christ. Plus nous connaissons Dieu et lui sommes reconnaissants pour lâamour quâil nous a tĂ©moignĂ©, plus nous avons envie de lui obĂ©ir et dâimiter sa personnalitĂ©. Si nous aimons Dieu, nous lui obĂ©issons ; cela va de pair. 14. Pourquoi peut-âon dire que les lois de Dieu ne sont pas pesantes ? 14 Quand nous aimons quelquâun, nous savons ce qui lui plaĂźt et ce qui lui dĂ©plaĂźt, et nous en tenons compte. Nous ne voulons pas contrarier une personne que nous aimons. LâapĂŽtre Jean a Ă©crit â Voici ce que signifie lâamour de Dieu que nous observions ses commandements ; et pourtant ses commandements ne sont pas pesants. â 1 Jean 53. Ils ne sont ni pesants ni nombreux. Câest lâamour qui nous guide. Nous nâavons pas besoin dâapprendre par cĆur un code dĂ©taillĂ© de rĂšgles qui rĂ©girait chacune de nos actions ; nous sommes guidĂ©s par notre amour pour Dieu. Si nous lâaimons, nous faisons sa volontĂ© avec plaisir. Nous obtenons ainsi son approbation, ce qui nous est bĂ©nĂ©fique, car ses directives sont toujours pour notre bien. â IsaĂŻe 4817. 15. Quâest-âce qui nous poussera Ă imiter JĂ©hovah ? Expliquez. 15 Lâamour de Dieu nous pousse Ă imiter ses qualitĂ©s. Quand nous aimons quelquâun, nous admirons ses qualitĂ©s et nous cherchons Ă lui ressembler. ConsidĂ©rez la relation qui unit JĂ©hovah et JĂ©sus. Ils avaient Ă©tĂ© ensemble au ciel pendant des milliards dâannĂ©es peut-ĂȘtre. Ils Ă©taient liĂ©s par un amour profond et pur. JĂ©sus ressemblait si parfaitement Ă son PĂšre cĂ©leste quâil a pu dire Ă ses disciples â Qui mâa vu a vu le PĂšre aussi. â Jean 149. Plus notre connaissance et notre gratitude envers JĂ©hovah et son Fils grandiront, plus nous aurons envie de leur ressembler. Notre amour pour JĂ©hovah, alliĂ© au soutien de son esprit saint, nous insufflera la force de nous dĂ©pouiller de la vieille personnalitĂ© avec ses pratiques, et de nous revĂȘtir de la personnalitĂ© nouvelle â. â Colossiens 39, 10 ; Galates 522, 23. Lâamour en action 16. En quel sens montrons-ânous notre amour pour Dieu et pour notre prochain lorsque nous prĂȘchons et enseignons ? 16 Nous qui sommes chrĂ©tiens, nous laissons notre amour pour Dieu et pour notre prochain nous inciter Ă participer Ă la prĂ©dication du Royaume et Ă lâĆuvre qui consiste Ă faire des disciples. Ce faisant, nous plaisons Ă JĂ©hovah Dieu, â qui veut que toutes sortes dâhommes soient sauvĂ©s et parviennent Ă une connaissance exacte de la vĂ©ritĂ© â. 1 TimothĂ©e 23, 4. Nous pouvons trouver de la joie Ă aider dâautres personnes Ă avoir la loi du Christ Ă©crite dans leur cĆur. Nous prenons aussi plaisir Ă les voir transformer leur personnalitĂ© afin de reflĂ©ter les qualitĂ©s de JĂ©hovah 2 Corinthiens 318. VoilĂ vraiment le plus beau cadeau que nous puissions faire Ă quelquâun lâaider Ă connaĂźtre Dieu. Ceux qui acceptent lâamitiĂ© de JĂ©hovah peuvent en bĂ©nĂ©ficier pour lâĂ©ternitĂ©. 17. Pourquoi est-âil sage de cultiver de lâamour pour Dieu et pour autrui plutĂŽt que pour les biens matĂ©riels ? 17 Nous vivons dans un monde oĂč on attache beaucoup dâimportance aux biens matĂ©riels, et mĂȘme oĂč on les aime. Pourtant, ils ne sont pas Ă©ternels. Ils peuvent sâabĂźmer ; on peut les voler Matthieu 619. La Bible lance cette mise en garde â Le monde est en train de passer, et son dĂ©sir aussi, mais celui qui fait la volontĂ© de Dieu demeure pour toujours. â 1 Jean 216, 17. Oui, JĂ©hovah demeurera pour toujours, ainsi que ceux qui lâaiment et qui le servent. Nâest-âil donc pas sage de cultiver de lâamour pour lui et pour autrui, plutĂŽt que de rechercher les choses du monde, qui ne sont, au mieux, que temporaires ? 18. Comment une missionnaire a-ât-âelle manifestĂ© un amour plein dâabnĂ©gation ? 18 Ceux qui poursuivent lâamour glorifient JĂ©hovah. Parlons de Sonia, missionnaire au SĂ©nĂ©gal. Elle a Ă©tudiĂ© la Bible avec Heidi, une femme que son mari non croyant, atteint du sida, a contaminĂ©e. AprĂšs la mort de ce dernier, Heidi sâest fait baptiser, mais sa santĂ© sâest bientĂŽt dĂ©gradĂ©e, au point quâelle a Ă©tĂ© hospitalisĂ©e. Sonia raconte â Le personnel de lâhĂŽpital a fait tout son possible, mais ils nâĂ©taient pas nombreux. On a demandĂ© des volontaires dans la congrĂ©gation pour sâoccuper dâelle Ă lâhĂŽpital. La deuxiĂšme nuit, je suis restĂ©e sur une natte prĂšs de son lit, et jâai aidĂ© Ă la soigner jusquâĂ sa mort. Son mĂ©decin a dĂ©clarĂ© Notre plus gros problĂšme est que, souvent, mĂȘme les membres de la famille du malade lâabandonnent dĂšs quâils savent quâil a le sida. Pourquoi, alors que vous nâĂȘtes pas de sa famille, pas de son pays, pas mĂȘme de sa race, acceptez-âvous de prendre des risques ? â Jâai expliquĂ© quâĂ mes yeux Heidi Ă©tait rĂ©ellement ma sĆur, aussi proche que si nous avions la mĂȘme mĂšre et le mĂȘme pĂšre. Je me suis attachĂ©e Ă cette nouvelle sĆur, si bien que jâai pris plaisir Ă mâoccuper dâelle. â Soit dit en passant, bien que Sonia ait soignĂ© Heidi avec amour, elle nâest pas pour autant tombĂ©e malade. 19. Quelles occasions saisirons-ânous si la loi de Dieu est dans nos cĆurs ? 19 De nombreux serviteurs de JĂ©hovah sont des exemples dâamour dĂ©sintĂ©ressĂ©. Aucun code de lois Ă©crit nâidentifie le peuple de Dieu aujourdâhui. Ă la place, nous voyons lâaccomplissement de ce qui est mentionnĂ© en HĂ©breux 810 â Voici lâalliance que je contracterai avec la maison dâIsraĂ«l aprĂšs ces jours-âlĂ â, dit JĂ©hovah. Oui, je mettrai mes lois dans leur pensĂ©e, et dans leurs cĆurs je les Ă©crirai. Oui, je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple. â â ChĂ©rissons toujours la loi de lâamour que JĂ©hovah a Ă©crite dans nos cĆurs. Saisissons chaque occasion de manifester cette qualitĂ©. 20. Pourquoi la loi du Christ est-âelle un bien dâune valeur inestimable ? 20 Quelle joie de servir Dieu au sein dâune famille internationale qui pratique un tel amour ! Ceux qui ont la loi du Christ dans leur cĆur possĂšdent un bien dâune valeur inestimable dans ce monde dĂ©pourvu dâamour. Non seulement ils bĂ©nĂ©ficient de lâamour de JĂ©hovah, mais encore ils se dĂ©lectent du lien dâamour qui soude leur famille de frĂšres. â Voyez ! Quâil est bon et quâil est agrĂ©able pour des frĂšres dâhabiter unis ensemble ! â Bien quâils rĂ©sident dans de nombreuses nations, quâils parlent de nombreuses langues et quâils reprĂ©sentent de nombreuses cultures, les TĂ©moins de JĂ©hovah sont unis comme aucune autre religion. Cette unitĂ© leur vaut lâapprobation de Dieu. Le psalmiste a Ă©crit â Câest lĂ [dans un peuple uni par lâamour] que JĂ©hovah a ordonnĂ© que soit la bĂ©nĂ©diction, oui la vie pour des temps indĂ©finis. â â Psaume 1331-3. Que rĂ©pondriez-âvous ? âą Quelle Ă©tait lâimportance des Dix Commandements ? âą Quâest-âce que la loi Ă©crite dans les cĆurs ? âą Quel rĂŽle lâamour joue-ât-âil dans â la loi du Christ â ? âą De quelles façons pouvons-ânous manifester notre amour pour Dieu et pour notre prochain ? [Illustration, page 25] Les IsraĂ©lites avaient des lois Ă©crites sur des tablettes de pierre. [Illustrations, page 26] Les chrĂ©tiens ont la loi de Dieu dans leur cĆur. [Illustrations, page 28] Sonia avec une jeune SĂ©nĂ©galaise Ă lâassemblĂ©e de district de 2004.
LAMOUR EST L'ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI. Texte Biblique Romains 13/8 Plan De Lecture Quotidienne Actes 15/22-35 ; Exode 26/31 Ă 27/19 ; Psaume 72 " Ne devez rien Ă personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi ".
L'Amour est l'accomplissement de la LoiIntroduction - Il y a des " maintenant " de Dieu dans nos vies - Ex L'Ă©tudiant qui quitte le foyer familial pour une ville Ă©trangĂšre Le cĂ©libataire qui trouve l'Ăąme sĆur L'arrivĂ©e d'un enfant L'Ă©ducation d'un enfant Orientation professionnelle Retraite professionnelle // Ătapes spirituelles la nouvelle naissance aujourd'huiLecture biblique Deut 10 12-13Explication - Contexte MoĂŻse passe la main Ă Josué⊠rappel des lois de Dieu civiques, morales, militaires, etc. - La loi rĂ©sumĂ©e craindre Dieu, observer sa loi, l'aimer de toute sa force - diffĂ©rence entre la loi et la grĂące La loi me dit ce qui est bon, la grĂące me donne la force de l'accomplir - Echec du peuple d'IsraĂ«l Argumentation - JĂ©sus a dit " tu aimeras le Seigneur de tout ton cĆur, de toute ton Ăąme, de toute ta force⊠" - Lecture Jean 14 15-18, 23 ⊠JĂ©sus dit "celui qui m'aime garde mes commandements " l'Esprit consolateur nous est donnĂ© pour garder le commandement de Dieu. - Lecture Romains 13 8 " ne devez rien Ă personne si ce n'est de vous aimer les uns les autres car celui qui aime les autres a accompli la loi⊠l'amour est donc l'accomplissement de la Loi" - La puissance de la nouvelle alliance accomplir la loi de Dieu par l'Esprit de Dieu ! Galates 3 12, la loi rĂ©vĂšle le pĂ©chĂ© et nous conduit Ă la foi en Christ et Ă la grĂące ! - Il est simple d'aimer Dieu Jean 4 19 " nous l'aimons car il nous a aimĂ© le premier " // La femme pĂ©cheresse la Loi la condamnait, JĂ©sus lui fait GrĂące, lui donne le pardon, la force de ne plus pĂ©cher. - En rĂ©alitĂ©, la grĂące est plus exigeante que la loi !Application 1. Ados- jeunes franchis l'Ă©tape de la tentation du flirt⊠aime Dieu plus que tout, il te comblera ! 2. Compromis / Internet, pornographie / fraude professionnelle ⊠aime le plus que tout ! Se cacher de Dieu, avoir honte de lui, affiche toi pour lui, aime le plus que tout ! 3. Dans l'adversitĂ©, l'Ă©preuve, la tentation de tout lĂącher aime le plus que tout ! ex Daniel 4. Tentation de garder une passion, ex le jeune homme riche. Image du singe et de la cacahuĂšte. Illustration - JĂ©sus a surmontĂ© la tentation du DĂ©sert ! Matthieu 4 JĂ©sus Ă©tait venu apporter le royaume de Dieu sur terre, le diable les lui offrait tous ! Il aurait pĂ»t accomplir sa mission sans passer par la Croix ! Il a prĂ©fĂ©rĂ© aimer son PĂšre en obĂ©issant Ă Sa volontĂ© ! - Ex d'Abraham avec Isaac "⊠maintenant, je sais que tu m'aimes ! " - Reportage de cette femme qui veillait sur son fils psychologiquement malade⊠et dangereux !Conclusion - plus j'aime Dieu, plus il me remplit de son Amour - plus il me remplit de son Amour, plus je garde ses commandements - plus je garde ses commandements, plus j'ai d'assurance - plus j'ai d'assurance, plus j'ai de victoires - plus j'ai de victoires, plus j'acquiers de la maturitĂ© ! L'amour est la base de tout !!! La connaissance me donne du discernement, JĂ©sus nous donne la puissance de la grĂące, le consolateur ! Reviens au lieu de rendez vous Divin, Il y a une Ă©tape Ă franchir aujourd'hui ! Vous avez aimĂ© ? Partagez autour de vous !
LesĂ©vangiles nous montrent que câest par et dans la relation que peut Ă©clore le germe de lâamour. Lâamour est la qualitĂ© de la relation. Ainsi, la relation vĂ©cue dans cette perspective est la voie royale. Le message essentiel des Ă©vangiles est rĂ©capitulĂ© dans cette parole : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cĆur, de toute ton Ăąme et de toute ta force et tu aimeras ton prochain
LE SECRET DU SUCCĂS Jour 25 Lâamour lâaccomplissement de la loi Lâamour ne fait pas de mal au prochain lâamour est donc lâaccomplissement de la loi Romains 1310 Comme câest merveilleux et rĂ©confortant de savoir que vous ne devez pas vous efforcer dâaccomplir les Dix Commandements, encore moins toute la Loi! Lorsque vous marchez dans lâamour, vous avez accompli la loi âLâamour ne fait pas de mal au prochain lâamour est donc lâaccomplissement de la loiâ Romains 1310. Les gens de lâAncien Testament ne pouvaient pas fonctionner dans lâamour comme un mode de vie. Mais en tant que nouvelle crĂ©ature, lâamour est intrinsĂšque Ă votre nature; vous nâavez pas Ă vivre selon les commandements, mais rĂ©alisez que lâamour est devenu votre style de vie. La Bible dit dans Romains 5 5 que lâamour de Dieu a Ă©tĂ© versĂ© dans nos cĆurs par le Saint-Esprit. Cet amour est ce qui vous pousse Ă faire la volontĂ© du PĂšre et Ă vivre pour lui âen fait, lâamour du Christ nous oblige, car nous sommes arrivĂ©s Ă cette conclusion quâun seul est mort pour tous, donc tous sont morts; et quâil est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mĂȘmes, mais pour celui qui est mort et est ressuscitĂ© pour eux. â DeuxiĂšme lettre Ă Corinthiens 5 14-15 En tant que chrĂ©tien, vous ĂȘtes appelĂ© Ă aimer. Sans amour, vous ne pouvez pas vivre une vie authentique en tant quâenfant de Dieu, cela fonctionne dans lâamour de Dieu chaque jour et Ă tout moment, peu importe qui et ce que vous rencontrez! confession Lâamour de Dieu sâest rĂ©pandu dans mon cĆur. Je suis le fils de lâamour dâun Dieu dâamour. Lâamour est mon mode de vie. Je nâai aucun mal Ă vivre en amour avec les autres, câest ma nature dâaimer. La haine, la mĂ©chancetĂ©, lâorgueil et lâinimitiĂ© nâont pas de place en moi, au Nom de JĂ©sus. Amen!
Lamour ne fait point de mal au prochain : lâamour est donc lâaccomplissement de la loi. La loi divine nous montre comment aimer Dieu et comment aimer les ĂȘtres humains. Elle exprime le mode de vie divin, qui est une voie d'amour. Ainsi, si câest l'amour qui nous motive, nous obĂ©issons et nous accomplissons la loi de Dieu.
Samedi, 13 juin 2020 Saint Antoine de Padoue, prĂȘtre et docteur de lâĂglise Couleur liturgique blanc Ăvangile selon saint Matthieu 5, 33-37 En ce temps-lĂ , JĂ©sus disait Ă ses disciples Vous avez encore appris quâil a Ă©tĂ© dit aux anciens Tu ne manqueras pas Ă tes serments, mais tu tâacquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car câest le trĂŽne de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par JĂ©rusalem, car elle est la Ville du grand Roi. Et ne jure pas non plus sur ta tĂȘte, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre parole soit âouiâ, si câest âouiâ, ânonâ, si câest ânonâ. Ce qui est en plus vient du Mauvais. » PriĂšre Comme toujours, tu veux annoncer le Royaume que tu es venu inaugurer et que tu veux voir vivre par les hommes de tous les temps et de toutes les civilisations qui se trouvent ici-bas. Seigneur, merci pour les enseignements que tu veux nous donner pour que nous les vivions avec toi. Demande Tu nous demandes de vivre au milieu dâun monde qui est de plus en plus indiffĂ©rent Ă Dieu et tu sais combien ce monde a besoin dâouvriers pour se construire. Tu sais aussi que ces ouvriers ont besoin de tes grĂąces pour ĂȘtre fidĂšles et donner du sens Ă la vie quâils devront vivre aujourdâhui dans ce monde infidĂšle. Seigneur, que je sache te laisser faire ta demeure en moi, pour que tu fasses ta demeure ici-bas. RĂ©flexion Seigneur, tu nous invites Ă revivre le DĂ©calogue reçu par MoĂŻse sur le Mont SinaĂŻ cf. Ex 20. Seul lâEsprit Saint peut conduire cette mĂ©diation il est celui que tu as promis Ă tes fidĂšles et qui nous enseignera tout ce que nous devons connaĂźtre. Vous avez encore appris quâil a Ă©tĂ© dit aux anciens ⊠»Ici, câest un rappel du DĂ©calogue reçu par les anciens et Ă transmettre de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations jusquâĂ la fin des temps. Lâappel que JĂ©sus rĂ©itĂšre Ă ses apĂŽtres, et Ă nous aujourdâhui, nâest pas une option câest un commandement. Dieu nous veut saints Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculĂ©s devant lui, dans lâamour. » Ep 1, 4 Câest lui qui a lâinitiative de la vie. Le peuple de Dieu, aujourdâhui, câest nous, son Ăglise. Celle-ci est Une, sainte, catholique et apostolique ». Par lâAlliance, nous sommes tenus Ă lâobĂ©issance au DĂ©calogue reçu au Mont SinaĂŻ et transmis par MoĂŻse. La saintetĂ© nâest pas une option parmi dâautres et nous y sommes tous appelĂ©s. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout. »Nous nâavons pas Ă faire de serments. Nous ne devons pas non plus jurer » parce que ce serait, dâune certaine façon, engager la vĂ©ritĂ© de Dieu dans les actes que nous posons si notre vie est vĂ©cue en vĂ©ritĂ© selon le dĂ©sir de Dieu, lui en tiendra compte. Les hommes avec lesquels nous vivons doivent pouvoir nous faire confiance et si notre vie est vĂ©cue en fonction de Dieu et de sa volontĂ©, nous pouvons ĂȘtre en paix. Il nous faut aimer Dieu avant dâaimer le monde parce que Si quelquâun aime le monde, lâamour du PĂšre nâest pas en lui. » Ă©crivait saint Jean 1 Jn 2, 15. Si nous sommes en paix avec nous-mĂȘmes, les commentaires des personnes avec lesquelles nous vivons ne doivent pas nous troubler il suffit que notre oui soit oui, tout le reste est du faut-il que nous soyons honnĂȘtes envers nous-mĂȘmes et fidĂšles Ă cette Loi divine. Tous nos engagements nous mettent face Ă nos actes et exigent notre totale sincĂ©ritĂ©. Il faut respecter la vĂ©ritĂ© Ă chaque instant de lâexistence. Que votre parole soit âouiâ, si câest âouiâ, ânonâ, si câest ânonâ. »La sincĂ©ritĂ© doit nourrir le serment. Le Seigneur sait que, au quotidien, nous avons du mal Ă rester fidĂšles Ă la vĂ©ritĂ©, Ă sa vĂ©ritĂ©. Il nous faut apprendre Ă y rester quotidiennement fidĂšles parce quâelle est vitale. Il est fondamental dâĂȘtre fidĂšles Ă ce que lâon dit dans les actes que nous accomplissons ou les paroles que nous prononçons. Et lĂ , câest un art de vivre » qui se vit Ă chaque instant, dans les petites ou les grandes choses. Câest dans notre cĆur, devant Dieu, que nous devons vivre la Loi divine, transmise de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations, du plus petit dĂ©tail au plus important, et Ă chaque instant. Dialogue avec le Christ Qui a dĂ©couvert le Christ se doit de conduire les autres vers lui. On ne peut garder pour soi une grande joie. Il faut la transmettre. » disait le pape BenoĂźt XVI aux jeunes rĂ©unis Ă Cologne en 2005 pour les JMJ. Mais, en mĂ©ditant ce texte, il est aussi une attitude quâil est impĂ©ratif de conserver câest celle de lâhumilitĂ©, attitude fondamentale du disciple. Notre comportement ne doit jamais ĂȘtre ostentatoire, ni manifester notre supĂ©rioritĂ©. Tout dĂ©pend du cĆur avec lequel on sâadresse Ă Dieu et avec lequel on lui rĂ©pond. LĂ seulement rĂ©side la gloire de fais-moi bien comprendre que le trĂ©sor du Royaume ne se dĂ©couvrira quâen cherchant la justice et la misĂ©ricorde de Dieu. Il faut construire sa vie sur le roc de la vĂ©ritĂ© en Ă©coutant les paroles de JĂ©sus pour les mettre en pratique. RĂ©solution Aller de lâavant sans orgueil en demandant humblement la grĂące dâentendre et de comprendre la volontĂ© de Dieu dans les actes que jâai Ă poser. CĂ©cile Beaure dâAugĂšres, consacrĂ©e de Regnum Christi MĂ©ditations Regnum ChristiTexte de lâĂvangile et informations liturgiques © AELF â Paris â Tous droits rĂ©servĂ©s
Romains13:10 â Lâamour est lâaccomplissement de la loi NOUS SOMMES SOUS LA LOI DE L'AMOUR. Marc 16 verset 16 (la Bible) â Romains 13:10 â Lâamour est lâaccomplissement de 1.5M ratings 277k ratings See, thatâs what the app is perfect for. Sounds perfect Wahhhh, I
les forumsForum Blabla 18-25 ans Etoile Abonnement RSS Réglages Mise en forme JVCode Afficher les avatars Afficher les signatures Afficher les spoilers Miniatures Noelshack Sujet L'amour est donc l'accomplissement de la loi. RépondreNouveau sujetListe des sujets 1 Smallpools MP 05 avril 2022 à 021351 Eh ouais, cette redpill paulinienne est toujours vraie 1 Nouveau sujetListe des sujets Répondre Prévisu ? Victime de harcÚlement en ligne comment réagir ? Sous-forums Religion Infos 0 connectés Gestion du forum Modérateurs Suumas, Love-n-peace, odoki, LikeGod, [FIREWORK] Contacter les modérateurs - RÚgles du forum Sujets à ne pas manquer Aucun sujet à ne pas manquer La vidéo du moment
Romains13:10 - Lâamou est lâaccomplissement de la loi Dans ces deux commandements, qui parlent de lâamour envers Dieu et de lâamour des uns envers les autres, câest «toute la Loi et les prophĂštes» qui y est contenu. LittĂ©ralement: Tout lâenseignement de lâAncien Testament est suspendu Ă et provient de ces
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s LâĂ©tude reprend la philosophie inaugurĂ©e par La rĂ©ciprocitĂ© des consciences 1942 en fonction de philosophies plus rĂ©centes de lâintersubjectivitĂ© E. LĂ©vinas et F. Jacques. AprĂšs avoir montrĂ© comment le caractĂšre fondamental de la rĂ©ciprocitĂ© fonde la causalitĂ© des personnes et se fonde sur le Dieu personnel et tripersonnel, elle revient dâune maniĂšre critique sur une possible mise en tutelle dâune pensĂ©e personnaliste par une pensĂ©e religieuse. Lâamour nâaurait-il pas laissĂ© en retrait la rĂ©ciprocitĂ©, la personne la relation, la communion la communication, enfin lâintime le social ? On ne saurait pourtant oublier Maurice NĂ©doncelle. Il a dĂ©fendu avec raison une prioritĂ© de la rĂ©ciprocitĂ© sur lâaltĂ©ritĂ©, dans lâintersubjectivitĂ© ; de la personne sur la nature, dans la thĂ©ologie ; de la souffrance sur le pĂ©chĂ©, dans la thĂ©odicĂ©e. The article takes up again the philosophy inaugurated by La RĂ©ciprocitĂ© des consciences 1942, taking into account more recent philosophical philosophies about intersubjectivity E. Levinas and F. Jacques. After clarifying how the basic character of reciprocity is the founding stone of the causality of the persons and is founded on the personal God in three persons, the study goes back to a criticism of a possible supervision of a personnalist way of thinking by a religious way of thinking. Love may have left reciprocity in the background, just like persons and relation, communion and communication, and finally privacy and the social field. Yet Maurice NĂ©doncelle cannot be left aside. He quite rightly defended the priority of reciprocity over alterity, within intersubjectivity; of the person over nature within theology; of suffering over sinning in the de page EntrĂ©es d'index Haut de page Texte intĂ©gral 1 J. LACROIX retenait cette dĂ©signation en classant M. NĂ©doncelle parmi les philosophies de lâexist ... 2 Quand un philosophe accueille et distille Ă sa maniĂšre dans sa philosophie le message surnaturel ... 1Maurice NĂ©doncelle 1905-1975 fut doyen de notre FacultĂ© de thĂ©ologie catholique entre 1956 et 1967. Sâil y a enseignĂ© lâapologĂ©tique Ă partir de 1945, il acquit une notoriĂ©tĂ© Ă la fois par ses travaux sur le catholicisme anglais et ses recherches philosophiques sur lâintersubjectivitĂ©, celles-ci inaugurĂ©es par une thĂšse soutenue Ă la Sorbonne en 1942 La rĂ©ciprocitĂ© des consciences. PubliĂ© Ă plusieurs reprises dans la collection Philosophie de lâesprit », aux cĂŽtĂ©s de Lavelle et Le Senne, ses fondateurs, mais aussi de Forest, LachiĂšze-Rey, Nabert, Marcel, etc., NĂ©doncelle verra sa pensĂ©e qualiïŹĂ©e de philosophie chrĂ©tienne 1 », expression quâil a lui-mĂȘme revendiquĂ©e et sur laquelle il sâest expliquĂ© 2. 3 La prĂ©sente initiative a Ă©tĂ© prise Ă la suite dâune demande composer une notice et rĂ©unir quelque ... 2Bien que le centenaire de sa naissance soit restĂ© dans lâoubli, ou parce quâil lâa Ă©tĂ©, lâidĂ©e mâest venue de relire sa philosophie de lâintersubjectivitĂ© Ă partir de dĂ©veloppements plus rĂ©cents de lâintersubjectivitĂ© dans la philosophie 3. On nĂ©gligera donc les Ă©tudes relatives au catholicisme anglais, mĂȘme si la philosophie religieuse de H. Newman et de F. von HĂŒgel ne pouvait laisser indiffĂ©rent un penseur qui se refusait Ă sĂ©parer la question de lâintersubjectivitĂ© et la question de Dieu. 3Avant de montrer comment sâest opĂ©rĂ© le passage dâune question Ă lâautre, puis quelle en serait lâactualitĂ© ou lâinactualitĂ© philosophique, il convient de dĂ©ïŹnir le sens de la relecture annoncĂ©e. I. LE SENS DâUNE RELECTURE 4Il serait imprudent de prĂ©sumer chez une majoritĂ© des lecteurs une connaissance mĂȘme sommaire des thĂšses exposĂ©es dans La rĂ©ciprocitĂ© des consciences. Je nâentends pourtant pas sortir simplement NĂ©doncelle de lâignorance ou de la mĂ©connaissance, en proposer une lecture de substitution, rĂ©pĂ©tition ou rectiïŹcation ; seulement rĂ©parer un oubli, rĂ©veiller un souvenir ou Ă©carter un malentendu. Relire une Ćuvre est la lire dans un nouvel horizon de comprĂ©hension. Si cette lecture ne sâarrĂȘte pas Ă faire apparaĂźtre la cohĂ©rence de lâĆuvre, elle cherchera Ă en rĂ©vĂ©ler lâintĂ©rĂȘt de diffĂ©rentes façons en fonction des questions quâelle pose ou qui sont Ă lui poser ; en fonction de son traitement des sources ou de ses rapports Ă un contexte ; en fonction encore de sa rĂ©ception ou non dans la communautĂ© et le monde de ses lecteurs contemporains ou postĂ©rieurs. Câest cette toute derniĂšre relecture qui nous retiendra reprendre le discours de NĂ©doncelle sur la rĂ©ciprocitĂ© interpersonnelle dans lâhorizon dâune intersubjectivitĂ© communicante Ă©laborĂ©e, parfois de maniĂšre contradictoire, dans plusieurs philosophies signiïŹcatives de notre temps. 5Relire une Ćuvre requiert toujours de la respecter. La nĂŽtre, chacun le reconnaĂźtra, nâa pas fait Ă©cole. Elle nâa guĂšre laissĂ© de traces dans la littĂ©rature philosophique ni hĂ©ritages, ni emprunts, ni inïŹuence. Lorsquâon cherche des antĂ©cĂ©dents Ă la pensĂ©e de la rĂ©ciprocitĂ© des sujets, un autre nom sâimpose, qui appartient Ă la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente M. Buber. Ainsi privĂ©e dâappuis identiïŹables dans le prĂ©sent, une relecture de NĂ©doncelle ne risque-t-elle pas de cĂ©der Ă une sollicitation arbitraire ? Trois choix doivent en effet ĂȘtre Ă©cartĂ©s Ă©tablir un rapport terme Ă terme entre la pensĂ©e de NĂ©doncelle et des philosophies plus rĂ©centes ; soumettre la reprise de cette pensĂ©e Ă une problĂ©matique qui lui Ă©tait Ă©trangĂšre ; inversement, la couper dâune dimension quâelle tenait pour essentielle. Alors que la premiĂšre hypothĂšse ne prĂ©serverait pas la cohĂ©rence propre Ă toute vraie philosophie, la seconde substituerait ici le langage Ă lâexistence comme lieu primordial de lâintersubjectivitĂ©, lĂ oĂč la troisiĂšme sĂ©parerait la rĂ©ciprocitĂ© des sujets de celui que NĂ©doncelle afïŹrmait en ĂȘtre lâorigine et la ïŹn absolues, Dieu. 6Si aucune de ces trois interprĂ©tations ne satisferait au respect dĂ» Ă une Ćuvre, comment demeure-t-il possible dâanticiper lâhorizon actuel de lâintersubjectivitĂ© dans et pour une relecture de la philosophie de NĂ©doncelle ? Un regard rĂ©trospectif doit permettre uniquement de mettre en lumiĂšre des corrĂ©lations conceptuelles qui ont Ă©tĂ© plus tard dĂ©veloppĂ©es ou, au contraire, abandonnĂ©es. SĂ©lective, par contrainte autant que par dĂ©cision, lâinterprĂ©tation assumera les obligations communes envers un texte. Les premiĂšres corrĂ©lations rĂ©uniront lâaltĂ©ritĂ© et la rĂ©ciprocitĂ©, lâidentitĂ© et la diffĂ©rence, lâintersubjectivitĂ© et la connaissance, le subjectif et le collectif. Les secondes feront reconnaĂźtre en Dieu et en lui seul la source Ă la fois originaire et salutaire de lâintersubjectivitĂ©. La dĂ©marche annoncĂ©e se conïŹrme donc. Aussi prĂ©disposĂ© soit-il, seul un retour scrupuleux sur lâintersubjectivitĂ© selon NĂ©doncelle, ressaisie dans son immanence puis dans sa transcendance, permettra dâen dĂ©couvrir les ressemblances et dissemblances avec dâautres modĂšles philosophiques plus proches de nous. De la patience est requise pour discerner ce que notre philosophe a ouvert ou fermĂ©, mais aussi ce qui a Ă©tĂ© refermĂ© aprĂšs lui, avec le discrĂ©dit jetĂ© sur les philosophies dites religieuses ou chrĂ©tiennes. II. LâINTERSUBJECTIVITĂ CHEZ NĂDONCELLE 4 Une preuve Ă©loquente en est donnĂ©e par M. NĂDONCELLE, Philosophie de la religion », dans R. KLIBA ... 5 M. NĂDONCELLE, La rĂ©ciprocitĂ© des consciences. Essai sur la nature de la personne, Paris, Ăd. Monta ... 7NĂ©doncelle a beaucoup Ă©crit durant les quelque trente annĂ©es qui ont suivi sa ThĂšse et sur les questions engagĂ©es par celle-ci. Il a repris ces questions Ă leur racine, le fait fondamental et indĂ©montrable de la rĂ©ciprocitĂ©. Il en a explorĂ© les consĂ©quences personnalistes Ă travers des Ă©tudes sur la ïŹdĂ©litĂ©, lâamour ou la priĂšre. Il les a aussi Ă©largies vers dâautres questions, en particulier celle du rapport des personnes Ă lâĂȘtre. Il leur a enïŹn intĂ©grĂ© des rĂ©ïŹexions suscitĂ©es par lâactualitĂ© philosophique, y compris les Ă©crits de J. Lacan et de E. LĂ©vinas. Il faut relever lâĂ©tendue de la culture de NĂ©doncelle, largement europĂ©enne 4. Les limites, toutes relatives, de la prĂ©sente Ă©tude la justiïŹent pourtant de privilĂ©gier deux ouvrages La rĂ©ciprocitĂ© des consciences et Vers une philosophie de lâamour et de la personne. Quelques autres titres apporteront parfois conïŹrmations ou complĂ©ments 5. 1. LâintersubjectivitĂ© dans son immanence 8Remettant Ă un second parcours la relation de lâintersubjectivitĂ© Ă Dieu, par la mĂ©diation des valeurs et des maux, notre premier parcours doit parler successivement de la rĂ©ciprocitĂ© a, de la personne b, de la connaissance c, ïŹnalement de la sociĂ©tĂ© d. Le choix de ces thĂšmes et de leur ordre rĂ©pond pour une part au caractĂšre rĂ©trospectif de notre Ă©tude. La derniĂšre partie en montrera les raisons. 9Une lecture mĂȘme distraite des seuls titres et sous-titres des livres de NĂ©doncelle indique que le centre de sa pensĂ©e a Ă©tĂ© la personne. Câest la personne qui est vouĂ©e Ă un amour aspirant Ă lâĂ©ternitĂ©. Sans aucune dĂ©pendance Ă lâĂ©gard du mouvement suscitĂ© par E. Mounier, la philosophie de NĂ©doncelle a Ă©tĂ© et sâest laissĂ© identiïŹer sous le vocable de personnalisme chrĂ©tien promotion dâune personne pour laquelle se pose la question du salut mais qui demeure Ă distance de toute collectivitĂ© ou communautĂ©. Si lâidentitĂ© personnelle de lâĂ©tant humain a Ă©tĂ© et est restĂ© le pivot de cette philosophie, celle-ci a trouvĂ© son commencement dans un donnĂ© fondamental, un fait primitif et indĂ©montrable lâexistence dâune rĂ©ciprocitĂ© humaine », la relation mutuelle des consciences » RC 16. La relation premiĂšre du sujet, qui nâattend aucune justiïŹcation, nâest pas au monde mais Ă autrui et elle apparaĂźt rĂ©ciproque. LâaltĂ©ritĂ© passe dans la rĂ©ciprocitĂ© toute perception dâautrui implique un minimum de rĂ©ciprocitĂ© » AP 109. Le Moi se trouve placĂ© immĂ©diatement devant un Toi qui lui prĂ©sente non une limite mais un idĂ©al cf. RC 72. Le Nous est un prĂ©supposĂ© avant de devenir un rĂ©sultat. 6 M. NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie. Le dĂ©ïŹ personnaliste, Louvain et Paris, Nauwelaerts ... 7 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 91. 8 Ibid., p. 134. 10a LâintersubjectivitĂ© dĂ©ïŹnie par la rĂ©ciprocitĂ© des consciences se rĂ©vĂšle antĂ©rieure aux relations qui lâextĂ©riorisent dans une ïŹnalitĂ© ou un objet, par exemple une relation contractuelle. En retour, amour et communion expriment au mieux cette rĂ©ciprocitĂ© qui atteint sa ïŹn en elle-mĂȘme. Lâamour, volontĂ© de promotion mutuelle » RC 319, suppose une unitĂ© entre agapĂš et eros. Toute antinomie doit ĂȘtre Ă©cartĂ©e entre dĂ©vouement et sentiment, donner et recevoir. Les deux mouvements ont une Ă©gale dignitĂ©. Dans le don de soi, Ă©crit NĂ©doncelle, il y a donc une mise en valeur du toi par le moi, câest-Ă -dire une agapĂš ; et une mise en valeur du moi par le toi, câest-Ă -dire un eros. » AP 119 Lâauteur rappelle avec insistance que la rĂ©ciprocitĂ© est constitutive dâun vĂ©ritable amour. Il ne dĂ©roge jamais Ă lâintuition qui fut Ă lâorigine de sa ThĂšse. On le vĂ©riïŹe dans son interprĂ©tation de la causalitĂ© et de la gĂ©nĂ©rositĂ©. La causalitĂ© nâest pas seulement naturelle. Elle est aussi personnelle câest une causalitĂ© mutuelle ou intersubjective. Il sây produit, cas unique, une coĂŻncidence du mĂȘme et de lâautre. Câest grĂące Ă cette causalitĂ© que la rĂ©ciprocitĂ© devient un processus qui est une crĂ©ation de soi par soi grĂące Ă une crĂ©ation de soi par lâautre » AP 112 chacun en voulant lâautre se veut lui-mĂȘme » RC 42. La rĂ©ïŹexivitĂ© naĂźt dans la rĂ©ciprocitĂ©, la personnalitĂ© dans lâintersubjectivitĂ©. Si la rĂ©ciprocitĂ© manque au contraire Ă la gĂ©nĂ©rositĂ©, qui consent Ă un amour non partagĂ©, NĂ©doncelle conclut que cette derniĂšre est Ă la fois moralement nĂ©cessaire » et mĂ©taphysiquement insufïŹsante » si elle Ă©tait seule, elle se dĂ©truirait » RC 256. Un amour donnĂ© ne constituera jamais un amour accompli sâil nâest pas reçu. Tout comme lâamour, la communion dĂ©fend la primautĂ© de la rĂ©ciprocitĂ© intersubjective. Mais alors que la ThĂšse lâopposait Ă la participation et Ă lâassimilation, relations qui rĂ©duisent les personnes respectivement Ă leurs attributs et Ă la nature cf. RC 39, au lieu de soutenir lâaltĂ©ritĂ© dâun Je et dâun Tu dans lâidentitĂ© dâun Nous, les derniers textes la diffĂ©rencient de la communication. Entre les deux moments, NĂ©doncelle avait jugĂ© nĂ©cessaire dâajouter une doctrine de lâĂȘtre Ă sa description de lâintersubjectivitĂ© une tentative dâapprofondissement plutĂŽt quâune conversion 6 ». Si lâĂȘtre pose une relation entre les Ă©tants qui prĂ©cĂšde toute autre relation, y compris lâintersubjectivitĂ©, il ne saurait se substituer Ă celle-ci, en rĂ©cuser le caractĂšre premier dans lâexpĂ©rience et pour la raison. LâĂȘtre est possibilitĂ© de communication en vue de la communion 7 ». Inversement, Ă©crit NĂ©doncelle, la communicabilitĂ© nâest pas pensable ni rĂ©elle sans la communion qui est son paradis perdu ou attendu 8 ». Alors que la communion est interpersonnelle, la communication est opĂ©rationnelle. Elle nâest pas circulaire mais transitive. Elle cherche Ă extĂ©rioriser, objectiver, transmettre. Si la connaissance du monde sâĂ©tablit entre communion et communication, lâidentitĂ© des personnes relĂšve exclusivement de la communion intersubjective, jusquâĂ limiter celle-ciĂ la dyade. Le propos si tranchant des premiĂšres pages de la ThĂšse pourra ĂȘtre attĂ©nuĂ©, il ne sera pas dĂ©menti Au-delĂ de lâamitiĂ© commence la foule » RC 17. 9 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 82. 11b LâidentitĂ© des personnes dĂ©rive donc de la causalitĂ© intersubjective. La vraie causalitĂ©, comme la vraie altĂ©ritĂ©, est personnelle. Câest seulement par mĂ©taphore quâelle se trouve appliquĂ©e Ă lâinfrahumain cf. RC 277. MĂȘme lorsque lâordre personnel sera rĂ©parti entre deux aspects, lâun relatif Ă la personnalitĂ© de lâĂ©tant, lâautre Ă lâanonymat de lâĂȘtre, le terme de causalitĂ© ne sera dâabord attribuĂ© quâau premier aspect 9. Tout concourt Ă ne jamais distraire lâattention de la constitution de la personne. Le Toi et le Moi sont lâun pour lâautre Ă la fois cause et effet. Le Nous est aussi bien consĂ©quent quâantĂ©cĂ©dent. La rĂ©ciprocitĂ© sâexprime, sans sâaliĂ©ner, en une perpĂ©tuelle circularitĂ©. NĂ©doncelle, libre de complaisance et mĂȘme dâapplication envers la philosophie de lâĂcole, entend affranchir le concept de personne de celui de substrat. Celle-ci nâest pas le support individuel dâune nature spirituelle mais la prĂ©sence unique que je trouve en autrui et en moi par la conscience » RC 54. Elle nâest toutefois pas davantage une pure conscience de soi, une afïŹrmation spontanĂ©e de soi Ă partir de soi. Lâautonomie que je me donne, est-il notĂ©, est ontologiquement Ă la mesure des prĂ©sences que jâai reçues » AP 111. Câest une autonomie hĂ©tĂ©ronome ou une autonomie sans autarcie, pour le dire en prenant quelque distance Ă lâĂ©gard du lexique de NĂ©doncelle. Lui-mĂȘme parle rĂ©guliĂšrement dâ identitĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne » AP 43, 109, 245 en vue de rĂ©unir lâidentitĂ© du Nous avec la singularitĂ© du Moi et du Toi cf. RC 81, lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de chaque personne Ă©tant de plus en plus afïŹrmĂ©e face Ă leur identitĂ© collĂ©giale. Lâappel de chacun Ă une singularitĂ© personnelle lâoblige Ă chercher son accomplissement par lui-mĂȘme selon une perspective Ă la fois unique et universelle » AP 75. Chacun se veut lui-mĂȘme en se voulant lâautre dâun autre ; et inversement, convient-il de prĂ©ciser, pour que la singularitĂ© personnelle ne disparaisse pas dans lâidentitĂ© interpersonnelle. 10 Cf. M. NĂDONCELLE, Sensation sĂ©paratrice et dynamisme temporel des 11 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 81 je souligne. Voir ici p. 79-83 Dialectique et ... 12 Ibid., p. 82. 13 Ibid. 12c LâintersubjectivitĂ© se dĂ©couvre efïŹciente Ă la fois sous le mode interpersonnel de lâidentitĂ© et sous le mode personnel de lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©. Mais sa causalitĂ© ne sâexerce-t-elle pas aussi au-delĂ des personnes, soit dans leurs activitĂ©s, Ă commencer par lâactivitĂ© de connaissance ? Si lâĂ©pistĂ©mologie ne retient pas particuliĂšrement lâintĂ©rĂȘt de NĂ©doncelle, la question trouve chez lui quelques Ă©chos. DĂšs le commencement, la personne est dĂ©ïŹnie comme perspective unique et universelle. Ă ce titre, elle se rend prĂ©sente non seulement Ă une autre conscience mais Ă toute la rĂ©alitĂ©, selon toutefois une attention singuliĂšre cf. RC 67. ApparaĂźt plus tard lâexpression originale de connaissance altruiste », mais avec un double sens possible. Dâune part, les donnĂ©es supposent un don cf. AP 258, de sorte quâil y aurait lieu dâĂ©voquer une connaissance coopĂ©rative. Dâautre part, seule la communion de soi avec autrui permet vĂ©ritablement de le connaĂźtre 10. Ailleurs encore, NĂ©doncelle fait valoir une synergie, une co-crĂ©ation des partenaires, une mutualitĂ© inventive qui sâexerce sur eux ou au-delĂ dâeux 11 ». Action et connaissance sâinscrivent dans cet au-delĂ . Le terme de partenaires est appelĂ© par celui de dialogue. Alors que le dialogue nâĂ©tait pas distinguĂ© prĂ©cĂ©demment de la communion, il entre ici dans le champ de la connaissance. Or, si lâinterpersonnel, constitutif du dialogue, prĂ©cĂšde le cognitif, le dialogue sans dialectique, est-il prĂ©cisĂ©, risque de dĂ©choir rapidement dans lâincohĂ©rence 12 » Le premier cherche Ă relier causalement les sujets, la seconde Ă expliquer identiquement la multitude des opĂ©rations subjectives 13. » Nous avons lĂ une consĂ©quence de la distinction avancĂ©e entre la relation dâĂ©tant Ă Ă©tant, entendue comme interpersonnelle, et la relation des Ă©tants Ă lâĂȘtre, rendue Ă lâanonymat, oĂč revient la diffĂ©renciation entre communion et communication. 13d AprĂšs avoir distinguĂ© la rĂ©ciprocitĂ© des consciences comme fait de la raison, puis en avoir suivi les effets sur lâidentiïŹcation des personnes et la construction du savoir, le premier fortement attestĂ©, le second plutĂŽt problĂ©matique, il reste Ă dĂ©terminer les contours sociaux de la rĂ©ciprocitĂ©. Celle-ci, on lâa dĂ©jĂ relevĂ©, se limite Ă la dyade, un mot cher Ă NĂ©doncelle. Ses auditeurs, je lâai constatĂ©, nâont pas oubliĂ© la restriction la multitude commence aussitĂŽt aprĂšs la dyade. La formule inïŹexible du progrĂšs spirituel nâest que le monologue ou le dialogue, jamais le bruit confus de la foule » AP 226. Si le philosophe afïŹrme que lâĆuvre consolide la rĂ©ciprocitĂ© Ă travers institutions et symboles, il sâemploie le plus souvent Ă minimiser, voire disqualiïŹer, les manifestations collectives, singuliĂšrement dans sa Philosophie de lâamour et de la personne. La communion des esprits doit se substituer Ă la communautĂ© de lâespĂšce. Ă lâhistoire des communautĂ©s spontanĂ©es, ou mĂȘme voulues par les personnes, dĂ©clare NĂ©doncelle, nous avons superposĂ© la seule histoire qui Ă©mane directement de lâesprit et qui puisse le consoler ou lâorienter la succession des biographies et lâanalyse des consciences » AP 230. Il y a lĂ , assurĂ©ment, une critique non voilĂ©e de Hegel. La rĂ©alitĂ© spirituelle sâarrĂȘte Ă lâesprit subjectif. Lâesprit objectif introduirait une contradiction. Lâautonomie de la volontĂ© sâaccomplit exclusivement dans lâordre interpersonnel. Alors que la morale est commandĂ©e par la personne, qui doit se donner pour se possĂ©der mais aussi se possĂ©der pour se donner, la sagesse en politique demande de ne pas trop compter sur la vie collective cf. AP 265-266. La sociĂ©tĂ©, inaugurĂ©e avec la prĂ©sence du tiers, ne participe pas Ă lâintersubjectivitĂ©. 2. LâintersubjectivitĂ© selon sa transcendance 14 M. NĂDONCELLE, Conscience et Logos. Horizons et mĂ©thodes dâune philosophie personnaliste, Paris, Ăd ... 14Si tout commence avec la rĂ©ciprocitĂ© humaine, celle-ci ne commence pas par elle-mĂȘme. Le fait primitif nâest pas la vĂ©ritĂ© premiĂšre. Ni le Nous ni le Moi ne se sufïŹsent Ă eux-mĂȘmes. La donation implique un donateur. La conscience est le rapport dâune immanence Ă une transcendance » RC 92-93. NĂ©doncelle Ă©crit La phĂ©nomĂ©nologie du cogito concret nous impose de reconnaĂźtre cette prioritĂ© divine en nous comme une condition dont la conscience initiale est obscure, puis comme une conclusion dont la nĂ©cessitĂ© rationnelle est inĂ©vitable 14. » Sâil convient de distinguer Ă plus dâun titre le divin et Dieu, lâun conduit Ă lâautre. AprĂšs avoir acheminĂ© la rĂ©ïŹexion de la rĂ©ciprocitĂ© Ă la personnalitĂ©, sans avoir encore atteint les cent pages, la ThĂšse sâengageait dans la dĂ©couverte de lâabsolu divin ». Elle ne la quittera plus. Quâelle sâarrĂȘte sur la nature ou sur lâesprit, sur les valeurs ou sur les maux, ce sera pour revenir vers Dieu puis sâachever dans la mĂ©taphysique de la charitĂ© », oĂč lâattente dâune destinĂ©e personnelle entre dans la reconnaissance du Dieu interpersonnel. Au risque de simpliïŹer abusivement le chemin qui mĂšne de lâimmanence intersubjective Ă la transcendance divine, nous y distinguerons deux Ă©tapes la premiĂšre, Ă partir des valeurs, vers Dieu comme origine absolue ; la seconde, Ă partir des maux, vers Dieu comme ïŹn absolue. Ici et lĂ , Dieu se dĂ©couvre comme absolu personnel plutĂŽt que cosmique, mĂȘme si NĂ©doncelle, on lâa vu, a ïŹnalement ouvert sa pensĂ©e de lâexistence Ă une pensĂ©e de lâĂȘtre. a Une origine absolue 15La distinction et transition entre le divin et Dieu appartient Ă la premiĂšre Ă©tape du chemin religieux de la personne. Elle se prĂȘte cependant Ă deux interprĂ©tations, le divin Ă©tant dĂ©terminĂ© soit comme absolu de valeur, soit comme principe dâharmonie. La ThĂšse connaissait seulement la premiĂšre possibilitĂ©. Dieu est le toi prĂ©sent Ă tous les moi, dĂ©clarait alors lâauteur, le centre de toutes les consciences, le partenaire invisible de tous les contrats, le nous incréé qui prĂ©cĂšde tous les nous créés et les rend identiques en lui » RC 121. Cette sĂ©rie de descriptions dĂ©ïŹnies sâappuie sur le Nous et le Moi, lâintersubjectivitĂ© et la personne, en aucun cas sur lâĂȘtre ou la nature. La premiĂšre philosophie de NĂ©doncelle, premiĂšre si lâon excepte des textes de jeunesse, plus individualistes que personnalistes, nâapplique la causalitĂ© divine quâĂ la causalitĂ© intersubjective. Dieu lui-mĂȘme, insiste NĂ©doncelle, je ne le connais que dans mon Ăąme » RC 105. Dieu ne se prĂ©sente pas en deçà de la rĂ©ciprocitĂ© des consciences. Dieu nâest reconnu Dieu, vĂ©ritablement, quâen tant que cause de lâordre interpersonnel. Inversement, lâordre interpersonnel ne saurait se donner Ă lui-mĂȘme, ni donc se soutenir par lui-mĂȘme. Lâimmanence des consciences entre elles et Ă elles-mĂȘmes implique une transcendance Ă la fois suprapersonnelle » et pluripersonnelle » cf. RC 100. La ThĂšse avance cette afïŹrmation bien avant de prĂ©senter sa philosophie des valeurs. Celle-ci inscrira les valeurs dans une perspective thĂ©iste en les identiïŹant Ă autant dâattributs divins. Lâessentiel aura Ă©tĂ© acquis auparavant, au terme non dâun raisonnement mais dâune intuition qui, dans une Ă©conomie du don, reconnaĂźt comme immĂ©diatement le donateur. On ne dĂ©montre pas lâexistence de Dieu en sortant de lâintersubjectivitĂ©. On acquiesce simplement mais rĂ©solument Ă son attestation en habitant cette intersubjectivitĂ©. 15 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 54. Les p. 49-61 de cet ouvrage Les sources sensible ... 16 Ibid., p. 55. 17 Ibid., p. 57. 16Lorsque NĂ©doncelle en arrive Ă diffĂ©rencier deux approches du divin, lâune Ă partir de lâordre de lâĂȘtre, lâautre Ă partir des valeurs de la personne, câest encore pour soumettre la premiĂšre Ă la seconde. Ces approches ne sont pas parallĂšles mais successives. Le divin se rĂ©vĂšle dans lâĂȘtre avant de se rĂ©vĂ©ler dans lâexistence et pour sây rĂ©vĂ©ler. Dieu ne se fait pas reconnaĂźtre directement dans lâintelligibilitĂ© du monde. Celle-ci permet seulement de dĂ©couvrir un absolu impersonnel ou principe dâharmonie ». Disons, conclut notre auteur, quâil est le signe avant-coureur de Dieu, le maximum quâon peut atteindre Ă partir de la perception sensible et de la rĂ©ïŹexion ontologique qui la prend pour base 15 ». Si lâexplication avec lâĂcole se montre ici Ă©vidente, elle se greffe sur la tentative dâoffrir un Ă©largissement ontologique au personnalisme, qui nâentraĂźne ni Ă y renoncer ni Ă le trahir. Câest en effet par une rĂ©ïŹexion sur la personne, poursuit lâauteur, quâun Dieu personnel peut ĂȘtre accessible au philosophe 16 ». Allons-nous donc retrouver la personne pour accĂ©der enïŹn du divin Ă Dieu ? Si lâĂ©tude ici suivie conduit de lâĂȘtre aux valeurs, celles-ci ne sufïŹsent pas Ă Ă©lever la rĂ©ïŹexion jusquâĂ Dieu. Elles le laissent seulement transparaĂźtre. Elles en restent au divin. En ce sens, prĂ©cise lâauteur, la valeur est la communicabilitĂ© anonyme de Dieu, identique Ă Lui Ă partir de Lui, diffĂ©rente de Lui en tant quâelle est lâacte mĂ©diateur de sa prĂ©sence par qui nâest pas Lui 17 ». En regard de Dieu, les valeurs supportent un double sens, selon quâelles sont orientĂ©es vers Lui ou selon quâelles sont reconnues venir de Lui. Dâun cĂŽtĂ© se tient lâathĂ©isme, qui sâarrĂȘte aux valeurs ou au divin, de lâautre cĂŽtĂ© le thĂ©isme, qui connaĂźt Dieu au delĂ du divin et discerne ses attributs dans les valeurs. 18 NĂDONCELLE, Conscience et Logos, p. 122. 19 Ibid., p. 149 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 59. 20 Ibid., p. 150. 17La ThĂšse insistait sur lâindĂ©cision dans laquelle nous laissent les valeurs ultimes, le beau, le vrai et le bien, allant jusquâĂ dire quâelles peuvent ĂȘtre le diable voilĂ© » aussi bien que le Dieu voilĂ© » RC 216. Les Ă©crits ultĂ©rieurs accordent donc aux valeurs une dĂ©termination plus forte, tout en y distinguant deux possibilitĂ©s dâinterprĂ©tation, lâune athĂ©e, lâautre thĂ©iste, lâĂ©lĂ©vation du divin Ă Dieu atteignant son accomplissement lorsque la valeur ultime sâidentiïŹe Ă un amour absolu, nĂ©cessairement interpersonnel. La raison pressent toutefois, note NĂ©doncelle, que lâamour sâarrĂȘterait Ă mi-chemin et se rendrait irrationnel sâil nâĂ©tait lui-mĂȘme une conscience vivante, oĂč les nĂŽtres trouvent leur source, leur soutien et leur terme » AP 94. Si seul celui qui accueille Dieu se recueillant en lui reconnaĂźt les valeurs ultimes comme des attributs divins, subsiste en tout homme et en toute culture un minimum de perception invincible des attributs de Dieu 18 », en tant que valeurs de lâintersubjectivitĂ©. Ă dĂ©faut dâaccĂ©der Ă lâexistence de Dieu, lâathĂ©e ne cesse dâen viser lâessence, soit lâamour absolu. Câest pourquoi, se rĂ©fĂ©rant Ă une tradition allant de saint Anselme Ă Blondel, NĂ©doncelle dĂ©clare Ă plusieurs reprises que penser, câest en dĂ©ïŹnitive penser Dieu 19 », prĂ©cisant lâathĂ©isme nâa de valeur positive quâĂ lâintĂ©rieur du thĂ©isme, pour lui interdire les repos prĂ©maturĂ©s 20 ». b Une fin absolue 21 Cf. NĂDONCELLE, Sensation sĂ©paratriceâŠ, p. 28. 22 Cf. PUCELLE, Maurice NĂ©doncelle », p. 122. 18La seconde Ă©tape sur le chemin de lâintersubjectivitĂ© humaine vers la transcendance divine occupait les deux derniers chapitres de la ThĂšse sous le titre commun de mĂ©taphysique de la charitĂ© ». Le premier chapitre sâattachait au mal, le second Ă la destinĂ©e. Acquiescer Ă la communion des esprits comme valeur absolue et essence divine ne saurait faire oublier lâĂ©preuve du mal ni ïŹnalement de la mort. Sâil est impossible de penser sans penser Dieu, on ne saurait en afïŹrmer lâexistence et ignorer ce qui semble contredire sa bontĂ© et sa puissance, partant mettre en doute ce qui est apparu fondateur et ultime, lâamour absolu. Une premiĂšre opposition au dĂ©veloppement de la communion et de la personne surgit de lâextĂ©rioritĂ© et de lâindiffĂ©rence inhĂ©rentes Ă la nature. Mais une seconde, la seule qui soit radicale, provient des rĂ©voltes et des souffrances de lâesprit. Si NĂ©doncelle ne place pas Ă Ă©galitĂ© lâamour et la haine, se gardant contre tout dualisme, lâexpĂ©rience lâoblige Ă dire, sous une formulation contrĂŽlĂ©e, que la perversion est une volontĂ© infructueuse du mal pour le mal » RC 203. Le problĂšme du rapport entre Dieu et le mal se trouve alors ramenĂ© Ă deux propositions qui sâĂ©loignent chacune des rĂ©ponses classiques dâabord, lâaspect le plus Ă©nigmatique du mal nâest pas celui du mal voulu librement, mais du mal subi injustement » RC 266, celui-ci restant irrĂ©ductible Ă celui-lĂ ; ensuite, la charitĂ© [divine] porte le poids de la faute et de la souffrance quâelle abolit » RC 274. ConïŹrmant lâidentiïŹcation de la causalitĂ© divine Ă une causalitĂ© de personne Ă personne, le philosophe subordonne lâefïŹcience Ă la ïŹnalitĂ© ; non que Dieu use du mal comme moyen de construction de la personne mais parce quâil assure, malgrĂ© le mal, la rĂ©capitulation de la personne. Le temps nâest plus Ă une rĂ©ïŹexion sur la causalitĂ© et la volontĂ© de Dieu Ă lâĂ©gard du mal mais Ă la prioritĂ© donnĂ©e Ă une pensĂ©e de la charitĂ© sur une pensĂ©e de lâĂȘtre. Dieu est cause de personnes engagĂ©es dans une lutte contre le mal » ; Il ne veut pas le mal, mais la dĂ©faite du mal » RC 280. Lorsque le personnalisme de NĂ©doncelle fera une place Ă lâĂȘtre, ce sera pour lui associer lâĂ©cart qui Ă la fois sĂ©pare la crĂ©ature du CrĂ©ateur et lâappelle vers Lui 21. Mais si lâĂȘtre porte le manque de la crĂ©ature et le masque du CrĂ©ateur, il nâa aucune part avec le mal. Aussi pessimiste a-t-on pu juger la pensĂ©e de NĂ©doncelle 22, la distance de lâinïŹni et du ïŹni ne se confondra pas, chez lui non plus, avec la contradiction de lâamour et de la misĂšre. 19Lâassomption interpersonnelle du mal par la causalitĂ© divine se prolonge dans la destinĂ©e derniĂšre des personnes. Lâabsolu invincible [qui] ne peut ĂȘtre quâune charitĂ© » RC 122 endure tout et soutient tout, communiant avec chaque conscience en vue de lâacheminer Ă son accomplissement. ReconnaĂźtre lâachĂšvement de la conscience est avĂ©rĂ© toutefois plus difïŹcile que reconnaĂźtre la prĂ©sence de Dieu. Sâil y a une pensĂ©e nĂ©cessaire de Dieu, il nây a quâune probabilitĂ© de lâespĂ©rance » RC 292 certaines raisons de croire plutĂŽt que de ne pas croire en une destinĂ©e ultime des consciences. La rĂ©ïŹexion conduite sur leur rĂ©ciprocitĂ© sâĂ©tend jusque lĂ . Nous avons toutes les probabilitĂ©s de croire, conclut NĂ©doncelle, que lâidentitĂ© personnelle continue en Dieu au-delĂ de la mort et que la ïŹdĂ©litĂ© issue de nous nâest quâune image imparfaite de la ïŹdĂ©litĂ© de Dieu pour ceux quâil aime » RC 305. Les raisons dâespĂ©rer lâimmortalitĂ© se rĂ©vĂšlent dâabord thĂ©ologiques, ensuite anthropologiques nos lueurs proviennent dâun examen de la conscience collĂ©giale et dâune adhĂ©sion Ă lâabsolu divin » RC 324. La raison premiĂšre, Ă portĂ©e diffĂ©renciĂ©e mais universelle, Ă©nonce que le nous initial formĂ© par Dieu et lâĂąme est indestructible » RC 307, parce que Dieu lui-mĂȘme est indestructible. Mais si la cause de notre destinĂ©e Ă©ternelle est divine, son essence est Ă©galement divine. Lâunique destin de lâhumanitĂ© est en Dieu aprĂšs la mort, nous voyons que Dieu nous regarde, et câest ce qui fait notre destin » RC 306. Quant aux autres raisons, elles se complĂštent mutuellement sans devenir jamais coercitives en tant que causalitĂ© rĂ©ciproque, collĂšge des esprits, lâamour aspire Ă lâĂ©ternitĂ©, mais la personne est aussi cause de soi en Ă©tant cause de lâautre, elle se dĂ©termine comme synthĂšse de soi, perspective unique et universelle. III. LâINTERSUBJECTIVITĂ APRĂS NĂDONCELLE 20Le titre donnĂ© Ă la derniĂšre partie de lâĂ©tude ne signiïŹe pas que la philosophie de lâintersubjectivitĂ© ne peut plus ĂȘtre la mĂȘme avant et aprĂšs NĂ©doncelle. Sa pensĂ©e, on lâa dit, a Ă©tĂ© contournĂ©e. Elle ne sâest pas imposĂ©e. Le titre retenu nâimplique pas davantage dâexposer, pour lui opposer, certaines approches plus rĂ©centes de lâintersubjectivitĂ©, celles par exemple Ă©laborĂ©es en fonction de lâintentionnalitĂ© de la conscience ou de lâinteraction du discours. Ăvoquer ces analyses dessinera simplement un horizon philosophique qui a offert un avenir diffĂ©rent Ă lâintersubjectivitĂ©, et par lĂ dĂ©couvrira ce qui, depuis NĂ©doncelle, en a Ă©tĂ© explicitĂ© ou inversement dĂ©laissĂ©. Notre auteur a, par avance, participĂ© Ă une communautĂ© intellectuelle mais il en est restĂ© Ă©galement dĂ©tachĂ©, en raison de sa pensĂ©e religieuse puis de sa pensĂ©e personnaliste. Pour le montrer, on commencera par rĂ©capituler sa philosophie et par dĂ©crire lâhorizon dans lequel nous lâavons lue et allons la relire. Le nom de NĂ©doncelle est demeurĂ© attachĂ© au titre de sa thĂšse doctorale. Il a Ă©tĂ© le philosophe de la rĂ©ciprocitĂ© des consciences. Il sâest appliquĂ© Ă penser lâidentitĂ© de la personne Ă partir de la rĂ©ciprocitĂ© interpersonnelle une crĂ©ation ou causalitĂ© de soi par lâautre et de lâautre par soi. Lâautre de la conscience nâest pas dâabord le monde mais autrui. Autrui se prĂ©sente non comme lâabsolument autre mais comme le partenaire. Il y a quelque chose de premier pour la raison aussi bien que pour lâexpĂ©rience lâintersubjectivitĂ© entendue selon son sens le plus exigeant, la rĂ©ciprocitĂ©. Mais celle-ci ne livre tout son sens que dans la dyade, lâĂ©change entre deux personnes. EnïŹn, lâintersubjectivitĂ© atteint son accomplissement dans lâamour ou la communion, qui est dĂ©sir de promotion mutuelle. Or, lâidentiïŹcation de la rĂ©ciprocitĂ© des consciences Ă une volontĂ© dâamour commande lâassomption de la pensĂ©e personnaliste par une pensĂ©e religieuse. Lâamour veut lâabsolu et lâultime, lâĂternel et lâĂ©ternitĂ©. LâathĂ©isme nâest ïŹnalement quâun thĂ©isme arrĂȘtĂ© en chemin, ïŹxant lâabsolu Ă la valeur, confondant Dieu avec le divin. 23 Voir NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 365-374 LâintersubjectivitĂ© dâaprĂšs Martin B ... 24 Voir E. LĂVINAS, Autrement quâĂȘtre ou au-delĂ de lâessence, La Haye, Martinus Nijhoff, 1974, p. 142 ... 25 Voir E. LĂVINAS, TotalitĂ© et InïŹni. Essai sur lâextĂ©rioritĂ©, Martinus Nijhoff, 4e Ă©d. 1971, p. 229 ... 26 Notre visĂ©e, qui suppose une opĂ©ration comparative, peut se satisfaire dâun seul titre pour chacun ... 21Ă la mort de Maurice NĂ©doncelle, une philosophie de lâintersubjectivitĂ© sâest dĂ©jĂ largement Ă©tablie dans la philosophie française avec Emmanuel LĂ©vinas 23. Les deux philosophes sont nĂ©s la mĂȘme annĂ©e. Le second vient alors de publier Autrement quâĂȘtre ou au-delĂ de lâessence, oĂč il pousse Ă lâextrĂȘme la prioritĂ© de la dissymĂ©trie sur la rĂ©ciprocitĂ© dans lâintersubjectivitĂ©. LĂ oĂč TotalitĂ© et InïŹni fondait lâaction et la pensĂ©e sur lâinjonction morale adressĂ©e par autrui au sujet, sous la condition maintenue de leur sĂ©paration, le nouvel ouvrage nâhĂ©sitait plus Ă parler dâextradition de soi par autrui, dâexpiation de soi pour autrui 24. Il ne sera pas nĂ©cessaire dâaller jusque lĂ pour redessiner les contours de lâintersubjectivitĂ© aprĂšs NĂ©doncelle, la logique nous important davantage que la chronologie. Il sufïŹra de considĂ©rer comment lâintersubjectivitĂ©, en particulier celle de lâamour, a Ă©tĂ© pensĂ©e Ă partir de lâintentionnalitĂ© de la conscience 25. Notre recherche dâun horizon contemporain du pensable invite cependant Ă privilĂ©gier un second foyer, sous le signe cette fois de lâinteraction du discours. Ici, lâintersubjectivitĂ© mise en Ćuvre dans le langage, avec la rĂ©ciprocitĂ© pour forme et pour norme, sâest afïŹrmĂ©e comme exigence Ă©thique seule capable de donner une assise Ă la connaissance. Ainsi substituĂ©e Ă la conscience transcendantale de Kant, lâintersubjectivitĂ© communicationnelle cherche Ă rendre une validitĂ© universelle Ă lâĂ©thique et, par lĂ , Ă garantir en raison lâensemble des pratiques humaines. Le dĂ©bat reste cependant ouvert sur la possibilitĂ© ou non dâinscrire cette intersubjectivitĂ© dans lâexpĂ©rience sociale. On se reportera Ă la critique formulĂ©e par le français F. Jacques Ă lâencontre de lâallemand J. Habermas 26. Le double horizon philosophique ainsi dessinĂ©, en fonction dâune phĂ©nomĂ©nologie de lâamour et dâune analyse du langage, permet de revenir dâabord sur la philosophie religieuse de NĂ©doncelle, ensuite sur sa philosophie personnaliste. 1. AprĂšs la philosophie religieuse 27 D. JANICAUD, Le tournant thĂ©ologique de la phĂ©nomĂ©nologie française, Paris, Ăd. de lâĂclat, 1990, p ... 22Lâinversion de la dĂ©marche suivie jusquâĂ maintenant se justiïŹe par un dĂ©tachement gĂ©nĂ©ralisĂ© advenu entre la question de lâintersubjectivitĂ© et la question de Dieu. Il conduirait Ă douter dâun intĂ©rĂȘt quelconque Ă revenir sur la philosophie religieuse de NĂ©doncelle. Un indice de cet intĂ©rĂȘt nâa-t-il pas toutefois Ă©tĂ© apportĂ© par la mise en scĂšne dâun tournant religieux de la phĂ©nomĂ©nologie ? Une afïŹrmation inconditionnelle de la Transcendance » LĂ©vinas se serait substituĂ©e Ă la patiente interrogation du visible 27 » Merleau-Ponty. AprĂšs un arrĂȘt marquĂ© sur le Dieu de la Bible et des chrĂ©tiens, on apportera un complĂ©ment sur le mal. 28 NĂDONCELLE, Existe-t-il une philosophie chrĂ©tienne ?, p. 101. Voir IntersubjectivitĂ© et ontologie, ... 29 G. PETITDEMANGE renvoie aux origines lituaniennes de LĂ©vinas en parlant dâ un judaĂŻsme de la grand ... 23Selon NĂ©doncelle, la philosophie ne peut demeurer indiffĂ©rente Ă lâĂ©gard de Dieu. Elle se trouve placĂ©e devant une alternative ou le reconnaĂźtre, ou le mĂ©connaĂźtre. LâintersubjectivitĂ© humaine ne saurait se refermer sur elle-mĂȘme. Mais Dieu lui-mĂȘme ne peut ĂȘtre quâune intersubjectivitĂ©. Il nây a donc pas tant une thĂ©ologie philosophique, soit une philosophie acheminĂ©e Ă afïŹrmer Dieu et Ă le dire, quâune philosophie religieuse, soit une philosophie contenue intĂ©gralement dans lâĂ©change ouvert entre lâintersubjectivitĂ© et Dieu. LâintersubjectivitĂ© aspire Ă Dieu. Dieu est une intersubjectivitĂ©. Lâimmanence ne se sufïŹt pas Ă elle-mĂȘme. La transcendance ne se confond pas avec une autosufïŹsance. Lâamour est dĂ©sir de Dieu. LâĂȘtre de Dieu est amour. La philosophie est en droit de comprendre ceci autant que cela avant mĂȘme la thĂ©ologie. Sans la reconnaissance dâun toi divin qui suscite lâĂȘtre des personnes, Ă©crit dâun cĂŽtĂ© NĂ©doncelle, nous nâaurions donc aucune garantie de la prĂ©sence radicale dâautrui et de la continuitĂ© absolue de lâunivers personnel » AP 133. Dieu Ă©tant personnel, Ă©crit-il de lâautre cĂŽtĂ©, il faut donc admettre ou bien que nous sommes coĂ©ternels et nĂ©cessaires Ă Dieu, ou bien que la divinitĂ© est en ellemĂȘme un collĂšge de consciences » RC 100. Dieu est collĂ©gial. Il est un Nous. Il est TrinitĂ©. Lâemploi de la conjonction donc » dans les deux derniĂšres citations conïŹrme lâattention de NĂ©doncelle Ă discourir en philosophe. Philosophe religieux, il se dira philosophe chrĂ©tien, rien ne devant arrĂȘter le philosophe dans sa rĂ©ïŹexion. Philosophie et thĂ©ologie demeurent en osmose ». Elles se diffĂ©rencient moins par lâobjet de leurs Ă©noncĂ©s, voire par lâautoritĂ© de leurs raisons, que par leur mĂ©thode et leur ïŹnalitĂ© la philosophie ne connaĂźt que des idĂ©es et leur histoire ; la thĂ©ologie se rapporte Ă des Ă©vĂ©nements et Ă des personnes. Lâune est rĂ©ïŹexive, lâautre interpellative. La philosophie ne vaudrait pas une heure de peine, conclut notre auteur, si elle ne prĂ©parait lâinterpellation 28 ». Lâhorizon philosophique contemporain a-t-il connu et comment une articulation entre intersubjectivitĂ© et divinitĂ© ? Si câest le cas, autorise-t-il encore Ă parler de philosophie religieuse ? On interrogera successivement LĂ©vinas et Jacques. Le premier a sollicitĂ© des rĂ©fĂ©rences juives 29, le second des rĂ©fĂ©rences chrĂ©tiennes. a LâaltĂ©ritĂ© de Dieu 30 LĂVINAS, TotalitĂ© et InïŹni, p. 21. 31 Ibid., p. 10. 32 Ibid., p. 30. 24Le rapport entre lâintersubjectivitĂ© et la divinitĂ© se prĂ©sente chez LĂ©vinas dans les termes de lâaltĂ©ritĂ© dâautrui et de lâaltĂ©ritĂ© de Dieu. En vĂ©ritĂ©, TotalitĂ© et InïŹni parlait de lâInïŹni et de lâAutre plutĂŽt que de Dieu. Il serait suspect de chercher Ă diffĂ©rencier les deux altĂ©ritĂ©s comme Ă identiïŹer lâInïŹni Ă Dieu. LâĂ©thique est la mĂ©taphysique et aussi la religion, simplement, rigoureusement. LĂ©vinas dĂ©clarera plus tard que la gloire de lâInïŹni sâatteste seulement dans le service dâautrui, au plus haut par son appel Ă ma responsabilitĂ©, Ă©galement au plus bas par sa condition de misĂšre, celle de lâĂ©tranger, de la veuve et de lâorphelin. La phĂ©nomĂ©nalitĂ© du phĂ©nomĂšne sâidentiïŹe alors au visage une apparition de lâaltĂ©ritĂ© Ă la fois dans le regard et la parole dâautrui, celui qui assigne le sujet Ă une responsabilitĂ© insubstituable et illimitĂ©e. Le visage est la maniĂšre dont se prĂ©sente lâAutre, dĂ©passant lâidĂ©e de lâAutre en moi 30 ». Nous proposons dâappeler religion, Ă©crit ainsi LĂ©vinas, le lien qui sâĂ©tablit entre le MĂȘme et lâAutre, sans constituer une totalitĂ© 31 ». Toute la religion se rĂ©capitule dans un Ă©noncĂ© unique, qui est une Ă©nonciation Me voici ». Si la religion est responsabilitĂ© du sujet pour autrui, elle suppose un athĂ©isme, une sĂ©paration du sujet Ă lâĂ©gard dâautrui, une rupture de la participation Ă partir de laquelle le moi se pose comme le mĂȘme et comme moi 32 ». 33 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 370. 34 Cf. E. LĂVINAS, DifïŹcile libertĂ©. Essais sur le judaĂŻsme, Paris, Albin Michel, 1963, p. 33. 35 Mon jugement, rendant justice Ă LĂ©vinas, sâĂ©carte du propos de JANICAUD, sous rĂ©serve de substituer ... 25NĂ©doncelle comprend donc LĂ©vinas de façon accommodante quand il Ă©crit La volontĂ© agissante qui rĂ©pond de façon persĂ©vĂ©rante Ă lâimpĂ©ratif quâapporte le visage dâautrui, voilĂ lâunique moyen, semble-t-il, de rencontrer Dieu 33 ». DĂ©terminĂ©e par une responsabilitĂ© inconditionnĂ©e pour autrui et pourtant conditionnĂ©e par une sĂ©paration du sujet, lâintersubjectivitĂ© Ă©thique, si elle demeure unique, ne constitue pas un moyen de rencontrer Dieu. Elle est cette rencontre mĂȘme, comme le conïŹrment les dĂ©clarations antĂ©rieures aussi bien que postĂ©rieures de LĂ©vinas lâĂ©thique est la seule vision de Dieu et les attributs de Dieu seulement des impĂ©ratifs 34. Le phĂ©nomĂ©nologue a effectivement dĂ©placĂ© et inversĂ© lâintentionnalitĂ© de la conscience lâinvisibilitĂ© du visage de lâAutre prescrit dĂ©sormais au sujet un dĂ©sintĂ©ressement absolu. Mais a-t-il ainsi substituĂ© la religion Ă la philosophie ou plutĂŽt substituĂ© la philosophie Ă la religion ? Sâil y avait Ă choisir, ce serait au bĂ©nĂ©ïŹce du second terme. LĂ©vinas ne conclut pas quâon ne puisse penser lâintersubjectivitĂ© sans penser Dieu. Câest avec raison quâil a refusĂ© de voir sa philosophie ĂȘtre qualiïŹĂ©e de religieuse ou de juive 35. En retour, la religion, particuliĂšrement dans la tradition juive, lâa Ă©veillĂ©, inspirĂ©, sollicitĂ© Ă identiïŹer la philosophie premiĂšre Ă une Ă©thique de lâaltĂ©ritĂ©. La relation entre religion et philosophie, ou entre divinitĂ© et intersubjectivitĂ©, est restĂ©e mĂ©taphorique. b La rĂ©ciprocitĂ© en Dieu 36 Cf. JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 184. 37 Voir les deux ouvrages publiĂ©s sous le titre commun de Dialogiques en 1979 38 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 86-97 et 265-270. 26Pour Jacques, critique dĂ©terminĂ© de LĂ©vinas, regard et parole dĂ©ïŹnissent une relation de rĂ©ciprocitĂ©, respectivement selon la chair et le langage 36. Le fait humain normatif est la rĂ©ciprocitĂ© inhĂ©rente Ă un discours en recherche dâintercomprĂ©hension. La rĂ©ciprocitĂ© peut apparaĂźtre insufïŹsante et mĂȘme dĂ©faillante. Elle nâen fait pas moins loi, la loi de la raison. Alors que Jacques sâest gardĂ© de toute rĂ©fĂ©rence religieuse dans les Ă©tudes logico-linguistiques appuyant sa philosophie du dialogue 37, il ne sâen est pas privĂ© au cours dâune recherche anthropologique plus Ă©tendue. DiffĂ©rence et subjectivitĂ© sâarrĂȘte en effet deux fois sur un paradigme » thĂ©ologique de lâintersubjectivitĂ© communicante avec la trinitĂ© des personnes divines et avec la messianitĂ© effective de JĂ©sus 38. Ce double paradigme manifeste une convenance » Ă©levĂ©e entre une anthropologie relationnelle fondĂ©e sur la rĂ©ciprocitĂ© et une thĂ©ologie de la communication de Dieu Ă lui-mĂȘme et aux hommes. Il a Ă©veillĂ© au cours du temps la recherche anthropologique et il conïŹrme une prioritĂ© de la communication sur lâinterpellation, comme du don sur la promesse. 39 Ibid., p. 94. 40 Ibid., p. 265. 41 Ibid. 42 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 213. 27AprĂšs avoir reprochĂ© Ă la tradition augustinienne une conception trop peu relationnelle de la personne, puis avoir identiïŹĂ© la personne Ă sa capacitĂ© de se retrouver dans lâĂ©change des trois pronoms, Je â Tu â Il, au milieu de la formation communicationnelle dâun Nous, Jacques conclut Mais soyez sceptiques sur la TrinitĂ©, vous ne pouvez lâĂȘtre pareillement sur la trinitaritĂ©. Et lâon a vu en quelle mesure on nâaurait pas tort de concevoir notre trinitaritĂ© Ă lâimage de la TrinitĂ© chrĂ©tienne 39 ». Il sâavance mĂȘme plus loin quand il passe de la doctrine trinitaire Ă la doctrine christologique. LâidĂ©e philosophique ne saurait certes dĂ©cider de lâĂ©vĂ©nement religieux. Lâusage du conditionnel reste de rigueur Le vrai Dieu, Ă©crit donc Jacques, serait Celui en qui la relation produit lâĂtre, en qui lâamour sâincarne, chez qui le logos, la relation se fait chair 40 ». Il ajoute pourtant LâexpĂ©rience religieuse nâest que lâexpĂ©rience humaine prise dans sa dimension constitutive 41 ». Le propos Ă©voque pour nous NĂ©doncelle afïŹrmant, en communautĂ© dĂ©clarĂ©e avec Blondel, que le surnaturel câest vraiment la nature surĂ©levĂ©e et ce nâest rien de plus 42 ». Si lâexpĂ©rience chrĂ©tienne, puisquâil sâagit dâelle, nâest requise par Jacques ni pour entrer dans lâexpĂ©rience humaine de la rĂ©ciprocitĂ©, ni pour la conduire Ă son accomplissement, câest en elle seule que la rĂ©ciprocitĂ© se rĂ©vĂšle Ă la fois nous constituer vĂ©ritablement et nous prĂ©cĂ©der gratuitement. 43 La convenance est devenue chez HABERMAS conversion, soit-elle simplement partielle, de la religion ... 28MalgrĂ© les Ă©chos religieux rendus, en permanence ou par intermittence, dans les deux derniĂšres philosophies de lâintersubjectivitĂ©, nous ne saurions y distinguer des philosophies religieuses. Sâil arrive que le judaĂŻsme de LĂ©vinas et le christianisme de Jacques sâexpriment comme tels dans leur philosophie, ils nây laissent ïŹnalement quâun paradigme. LâaltĂ©ritĂ© intersubjective et lâĂ©thicitĂ© juive dâune part, la rĂ©ciprocitĂ© intersubjective et la thĂ©ologalitĂ© chrĂ©tienne dâautre part, apparaissent en convenance mutuelle. Mais convenance ne signiïŹe ni osmose, ni exigence. Le destin de lâintersubjectivitĂ© nâest plus obligĂ© Ă choisir entre une mĂ©connaissance ou une reconnaissance dâun absolu religieux 43. 44 La souffrance est appelĂ©e par LĂVINAS Ă sâinverser en patience TotalitĂ© et InïŹni, p. 216-217, alo ... 45 Voir A. GESCHĂ, Dieu pour penser. I. Le mal, Paris, Ăd. du Cerf, 1993, p. 120-126 et 161-180. Je me ... 29Avant de clore le premier volet de notre relecture, il y a lieu de ramener lâattention vers le mal. LâoriginalitĂ© de NĂ©doncelle sây est appliquĂ©e sur deux aspects une intensitĂ© plus forte apportĂ©e au mal subi quâau mal commis et un dĂ©placement de lâorigine du mal vers sa ïŹn. Le mal est toujours souffrance et Dieu lutte contre le mal. Le caractĂšre fonciĂšrement Ă©thique des deux derniĂšres philosophies de lâintersubjectivitĂ© nây ouvre aucun dĂ©veloppement Ă cet endroit 44. En retour, le double thĂšme de NĂ©doncelle a trouvĂ© une rĂ©sonance dans la pensĂ©e contemporaine, Ă lâarticulation de la philosophie et de la thĂ©ologie. Parmi les travaux universitaires, on nâoubliera pas les Ă©crits de A. GeschĂ©, lequel a partagĂ© avec NĂ©doncelle, Ă la gĂ©nĂ©ration suivante, dâenseigner la thĂ©ologie fondamentale devenue hĂ©ritiĂšre affranchie de lâapologĂ©tique. Familier des renversements, le penseur louvaniste a cherchĂ©, dâun cĂŽtĂ© Ă dĂ©placer le regard du coupable vers la victime, de lâautre cĂŽtĂ© Ă passer du mal contre Dieu Ă Dieu contre le mal 45. La question du mal ne devait plus ĂȘtre suspendue jusquâĂ ce quâil fĂ»t rĂ©pondu Ă la question de Dieu. Cette seule rĂ©fĂ©rence sufïŹt Ă suggĂ©rer que NĂ©doncelle a Ă©tĂ© un prĂ©curseur, certes laissĂ© dans lâoubli, dâun renouvellement de la problĂ©matique de la thĂ©odicĂ©e. 2. AprĂšs la philosophie personnaliste 30Si la question du divin a Ă©tĂ© assez gĂ©nĂ©ralement tenue Ă lâĂ©cart de la philosophie au cours des derniĂšres dĂ©cennies, il en est allĂ© autrement pour la question de lâintersubjectivitĂ©, mais sans accord garanti avec La rĂ©ciprocitĂ© des consciences. Lâouvrage, au temps de sa parution, rĂ©vĂ©lait quelque dissonance avec la pensĂ©e en honneur dans les FacultĂ©s catholiques. Ici, la relation Ă lâĂȘtre y dominait la relation Ă autrui, tandis que lâasymĂ©trie constitutive de la crĂ©ation et le souci dâune vie vertueuse, par surcroĂźt Ă©vangĂ©lique, concouraient Ă limiter lâuniversalisation de la rĂ©ciprocitĂ© trinitaire. LâidĂ©al du bien et lâappel de JĂ©sus nâexigeaient-ils pas de donner sans avoir Ă recevoir ? En outre, par son insistance sur la scission du personnel et du collectif, NĂ©doncelle sâest trouvĂ© Ă©loignĂ© dâune partie de la communautĂ© catholique, dĂšs lâaprĂšs-Guerre et plus encore aprĂšs le Concile. Notre enquĂȘte continuera cependant Ă se laisser instruire uniquement par les philosophies dĂ©jĂ Ă©voquĂ©es, non pas en les suivant une Ă une, dĂ©marche impossible, mais en formulant Ă partir dâelles quelques interrogations commandĂ©es par notre examen de lâintersubjectivitĂ© chez NĂ©doncelle la rĂ©ciprocitĂ© fondatrice nâa-t-elle pas Ă se garder Ă distance de lâamour ? LâidentitĂ© personnelle ne peut-elle pas se conïŹer plus gĂ©nĂ©reusement Ă la fĂ©conditĂ© de la relation ? LâefïŹcience intersubjective passant par les mĂ©diations de la communication nâacquiert-elle pas en humanitĂ© un poids Ă©gal Ă lâimmĂ©diatetĂ© de la communion ? EnïŹn, lâordre interpersonnel nâen vient-il pas Ă se rĂ©aliser dans le social pour ne pas, justement, sây aliĂ©ner ? Ces quatre interrogations nous feront donc retrouver, selon la mĂȘme sĂ©quence, les quatre thĂšmes placĂ©s sous le signe de lâimmanence intersubjective la rĂ©ciprocitĂ©, la personne, la connaissance, la sociĂ©tĂ©. a Amour et rĂ©ciprocitĂ© 31Ouvrir la philosophie, voire lâappuyer, sur le rapport du sujet Ă autrui sâest imposĂ© dĂ©sormais Ă lâattention. On y retrouve rĂ©guliĂšrement une coĂŻncidence fondamentale entre relation Ă©thique et relation discursive. IntersubjectivitĂ© et interlocution renvoient initialement lâune Ă lâautre. La relation demeure premiĂšre. Elle est action et parole. Or, notre lecture de NĂ©doncelle demande de comparer le principe de la rĂ©ciprocitĂ© de la relation avec lâaltĂ©ritĂ© puis avec lâamour. LâaltĂ©ritĂ©, comprise comme asymĂ©trie de la relation, peut se prĂ©senter elle-mĂȘme soit Ă lâextĂ©rieur, soit Ă lâintĂ©rieur de la rĂ©ciprocitĂ©. NĂ©doncelle a pris le second parti. Celui-ci a Ă©tĂ© repris, avec dâautres, par Jacques. 46 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 157. 47 Ibid., p. 263. 48 Ibid., p. 264. 49 Ibid., p. 105, 110 et 111 voir p. 101-112. 50 Ibid., p. 111. 51 MARION, ProlĂ©gomĂšnes Ă la charitĂ©, p. 120 32AfïŹrmer que la rĂ©ciprocitĂ© est premiĂšre Ă la fois dans lâexpĂ©rience et pour la raison, quâelle est seule Ă assurer la primautĂ© de la relation, comme exigence Ă©thique et norme discursive, ce nâest pas ignorer lâaltĂ©ritĂ© mais lui refuser dâĂȘtre absolue. On tient pour abusive lâautoritĂ© accordĂ©e, durant plusieurs dĂ©cennies et sous un mode indiscutable, Ă autrui, Ă lâAutre, au Tout-Autre. OpposĂ© Ă la dissymĂ©trie Ă laquelle LĂ©vinas assignait la relation, lâAutre dĂ©terminant lâessence du langage autant que de la moralitĂ©, Jacques Ă©crit La subjectivitĂ© nâest ni pour soi, ni pour lâautre, elle est originairement capacitĂ© dâĂȘtre et de se maintenir en relation 46 ». Le primat de la relation reste solidaire du primat de la rĂ©ciprocitĂ©. En effet, le pour-autrui se renverserait en un pour-soi. Le sujet qui sâaliĂšne en autrui aliĂšne en retour autrui Ă lui-mĂȘme. LâasymĂ©trie garde cependant une fonction irrĂ©ductible Ă lâintĂ©rieur de la rĂ©ciprocitĂ©, car la relation repose toujours elle-mĂȘme sur la responsabilitĂ© insubstituable de chacun de ses partenaires. Il est impossible pour le sujet, dĂ©clare le mĂȘme auteur, de se dĂ©charger de sa responsabilitĂ© dâexercice 47 ». Il poursuit En quoi je suis unique et irremplaçable, puisque seul en mesure de rĂ©pondre, seul Ă pouvoir me dĂ©rober 48 ». Au terme dâune dĂ©marche trĂšs diffĂ©rente, lâinsertion ici rĂ©alisĂ©e de la responsabilitĂ© dans et pour la rĂ©ciprocitĂ© ne rejoint-elle pas lâambivalence attribuĂ©e par NĂ©doncelle Ă la gĂ©nĂ©rositĂ©, jugĂ©e aussi nĂ©cessaire quâinsufïŹsante Ă la plĂ©nitude de la relation ? ĂloignĂ© de lâaltĂ©ritĂ© radicale de LĂ©vinas, que la suite de lâĆuvre livrerait Ă des formules inquiĂ©tantes, NĂ©doncelle a rapportĂ© spontanĂ©ment la rĂ©ciprocitĂ© intersubjective Ă une relation dâamour toute rĂ©ciprocitĂ© est essentiellement liĂ©e Ă lâamour » AP 109. NâĂ©tait-ce pas aller un peu vite ? Jacques paraĂźt toutefois franchir aussi allĂšgrement le pas entre la rĂ©ciprocitĂ© interlocutive et la rĂ©ciprocitĂ© amoureuse ou amicale. Lâamour est la forme sensible dâune relation vĂ©cue », lâarchĂ©type de la relation humaine », la relation faite sentiment 49 », la rĂ©ciprocitĂ© demeurant la seule forme capable de garantir la relation telle quâelle se prĂ©sente dans le langage. Oui, lâamour donnĂ© et lâamour reçu sont en cela, prĂ©cise-t-il, comme la parole adressĂ©e et la parole reçue. Qui donne, qui reçoit ? On ne sait. Tant le donner est liĂ© ici au recevoir dans la rĂ©ciprocitĂ© 50 ». LâinsĂ©parabilitĂ© des actes de donner et de recevoir a Ă©tĂ© un leitmotiv de NĂ©doncelle. Aurions-nous alors Ă relever une vĂ©ritable continuitĂ© entre les deux philosophies ? Non, parce quâun Ă©cart resurgit aussitĂŽt. Si lâamour conïŹrme Ă©galement le caractĂšre constitutif de la rĂ©ciprocitĂ© dans la relation intersubjective, lâun lui attribuait essentiellement une portĂ©e universelle, une ouverture Ă la totalitĂ© des personnes cf. AP 79, alors que lâautre, proche dâune analyse gĂ©nĂ©ralement suivie, lui reconnaĂźt un caractĂšre privilĂ©giĂ©, comme lâexprime avec bonheur le terme de prĂ©dilection. Lâamour, concluait Marion, dans une Ă©tude Ă©laborĂ©e dans les marges de la pensĂ©e de LĂ©vinas, câest lâacte dâun regard qui se rend Ă un autre regard en une commune insubstituabilitĂ© 51 ». Il nâest pas universel mais singulier, sauf en Dieu, est-il requis dâajouter, mĂȘme si lâauteur citĂ© sâen abstient Ă cet endroit. Si la rĂ©ciprocitĂ© ne sâidentiïŹait pas immĂ©diatement Ă lâamour chez NĂ©doncelle, elle y aspirait fortement, comme lâamour mĂȘme aspirait nĂ©cessairement Ă lâabsolu. La philosophie personnaliste se conïŹrmait ainsi indissociable dâune philosophie religieuse. b Personne et relation 52 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 186. 33Le caractĂšre fondateur de la rĂ©ciprocitĂ© intersubjective Ă©tablit un pont entre les philosophies de M. NĂ©doncelle et de F. Jacques. La rĂ©ciprocitĂ© assure la primautĂ© de la relation, de droit comme de fait. Selon Jacques, la relation Ă autrui est aussi irrĂ©ductible du point de vue logique quâelle est immĂ©diate dans notre expĂ©rience 52 ». On prĂ©cisera toutefois quâil sâagit, comme toujours, dâune relation interlocutive assimilĂ©e Ă un dialogue imposant les obligations les plus contraignantes. Les deux philosophes peuvent aussi ĂȘtre rapprochĂ©s en vertu de lâimportance quâils accordent Ă la formation de lâindividu humain en tant que personne. 53 Ibid., p. 260. 34Cependant, lorsquâils dĂ©fendent avec une force Ă©gale le caractĂšre communicable » de la personne, ils nâattribuent pas le mĂȘme sens Ă la communicabilitĂ©. Selon NĂ©doncelle, la personne est constituĂ©e par la communion ou lâimmanence des consciences, pour Jacques, Ă travers la communication ou lâinteraction des discours. Elle sâidentiïŹe, chez le premier, dans une volontĂ© de promotion mutuelle, chez le second, par une recherche partagĂ©e du vrai. Elle advient ici au cours dâun Ă©change verbal interactif oĂč deux partenaires cherchent Ă sâentendre. Un individu surgit en tant que personne en face dâun autre, dĂ©clare Jacques, dans la mesure oĂč il constitue avec lui une dyade dâinterlocuteurs qui sont agents dans un procĂšs de co-rĂ©fĂ©rence 53 ». Les individus deviennent des personnes quand ils coopĂšrent, selon les impĂ©ratifs du dialogue, Ă dĂ©terminer un troisiĂšme terme ce quâils disent et ce dont ils parlent. Câest pour constituer un Il que le Je et le Tu se rĂ©unissent en un Nous. Or, NĂ©doncelle diffĂšre le moment du Il, soit le passage de lâintersubjectivitĂ© Ă lâobjet, Ă la chose, Ă lâĂȘtre. Le Nous ne forme pas une condition de lâobjectivitĂ© du langage, au moins pas dans lâimmĂ©diat. Il reste seulement ce qui est Ă la fois prĂ©supposĂ© et posĂ© par le Je/Moi et le Tu/Toi. Lâimmanence du Nous, qui spĂ©ciïŹe lâaltĂ©ritĂ© premiĂšre dâautrui, connaĂźt une seule transcendance, celle de Dieu. Un autre parti, qui placera la coopĂ©ration avant la communion, commencera au contraire par instituer le Nous en tĂ©moin de la transcendance dâun monde. 35La rĂ©ciprocitĂ© intersubjective, constitutive de lâidentitĂ© personnelle, sâexprime constamment chez NĂ©doncelle en termes de causalitĂ© intersubjective » ou causalitĂ© rĂ©ciproque ». Lâusage du terme de causalitĂ© dans lâordre intersubjectif ou social apparaĂźt aujourdâhui Ă Ă©viter et Ă critiquer. Il sera vite soupçonnĂ© dâinstrumentaliser la relation. Ă lâinverse, on lâa lu, notre auteur subordonne la causalitĂ© naturelle Ă la causalitĂ© personnelle. Cette causalitĂ© est dite crĂ©ation de soi par lâautre et crĂ©ation de lâautre par soi, chacun Ă©tant pour lâautre Ă la fois cause et effet. Or, lâusage prĂ©sent du mot crĂ©ation » ne semble pas purement mĂ©taphorique, puisque la causalitĂ© personnelle se laisse comprendre dans et par la causalitĂ© divine. Cet usage conïŹrme que lâintersubjectivitĂ© de La rĂ©ciprocitĂ© des consciences ne sâĂ©loigne jamais dâune pensĂ©e religieuse. Il montre Ă©galement que lâefïŹcience est attribuĂ©e moins Ă la relation elle-mĂȘme quâĂ Ă ses termes, moins Ă la rĂ©ciprocitĂ© quâĂ ses sujets. Le nous de lâamour est inactif, conclut NĂ©doncelle, en ce sens quâil ne crĂ©e pas le moi et le toi, mais quâil en exprime seulement lâĂ©tat de rĂ©ciprocitĂ© » AP 44. Seul le Nous divin, en tant quâil est personnel, est vraiment actif. En humanitĂ©, la personnalitĂ© et partant lâactivitĂ© sâarrĂȘtent au Moi et au Toi. Mais repousser lâefïŹcacitĂ© de la relation nâest-il pas en limiter la prioritĂ© ? Jacques ne mĂ©connaĂźt pas que lâinterlocution repose sur lâintersubjectivitĂ©, donc aussi sur la responsabilitĂ© inaliĂ©nable de chacun des partenaires. LâĂ©thique commande le discours, sans inversion possible. En mĂȘme temps, Jacques reconnaĂźt au discours la charge de construire une communautĂ© Ă la fois dâobjectivitĂ© et de subjectivitĂ©. Câest en disant quelque chose de commun que les partenaires sâidentiïŹent dans une communautĂ© de personnes. c Communion et communication 36Le troisiĂšme trait comparatif explicite le prĂ©cĂ©dent plus quâil ne sây ajoute. Il revient sur un effet spĂ©ciïŹque de lâintersubjectivitĂ© la connaissance. Si la communion, dans son immĂ©diatetĂ© interpersonnelle, ouvre Ă une connaissance dâautrui, la communication, telle quâelle est mĂ©diatisĂ©e par des univers de signes, ne permet-elle pas, et elle seule, une connaissance du monde ? Communion et communication ne sâexcluent pas. Les preuves viennent dâen ĂȘtre prĂ©sentĂ©es. En retour, le problĂšme de la connaissance se pose en termes diffĂ©rents selon que le paradigme de la relation intersubjective se trouve offert dans la communion aimante des consciences ou dans la communication discursive des partenaires. Si la communion demeurait pour NĂ©doncelle le paradis perdu ou attendu » de la communicabilitĂ© des savoirs ou des discours, celle-ci ne dĂ©crit-elle pas dĂ©sormais lâĂ©change dĂ©sacralisĂ© dâune intersubjectivitĂ© rĂ©conciliant thĂ©orie et pratique ? 54 Ibid., p. 367. 55 HABERMAS, Le discours philosophique de la modernitĂ©, p. 383. 56 Cf. ibid., p. 408. 37En construisant un modĂšle du dialogue ïŹnalisĂ© par lâĂ©tablissement dâun consensus, dâun accord justiïŹĂ© sur le vrai, Jacques actualise la philosophie transcendantale initiĂ©e par Kant. Une intersubjectivitĂ© pratique, ayant pour forme normative la rĂ©ciprocitĂ©, devient la toute premiĂšre condition de possibilitĂ© de notre comprĂ©hension du monde, soit le fondement de la rationalitĂ©. Il y a une maniĂšre canonique de communiquer par signes sur le monde ; elle repose sur une interaction droite et heureuse des personnes, leur reconnaissance comme des semblables, sujets aux mĂȘmes droits et devoirs. Le dialogisme comme procĂšs de connaissance requiert le personnalisme comme procĂšs de reconnaissance. LâĂ©cart se rĂ©duit entre le souci des personnes et le discours sur les choses, Ă©crit donc Jacques. Lâessence Ă©thique de la rationalitĂ© apparaĂźt 54 ». Un mouvement comparable, câest-Ă -dire semblable et dissemblable, se dessine chez Habermas. La raison communicationnelle, Ă©crit ce dernier, sâafïŹrme dans la force de cohĂ©sion inhĂ©rente Ă lâentente intersubjective et Ă la reconnaissance rĂ©ciproque ; elle circonscrit par lĂ mĂȘme lâunivers dâune forme de vie communautaire 55 ». Bien quâune visĂ©e de transformation sociale sâafïŹrme ici Ă distance dâune simple visĂ©e de fondation transcendantale, câest Ă une rĂ©ciprocitĂ© interlocutive et intersubjective, Ă©tendue en effet au-delĂ de la dyade, quâil revient de supporter et lĂ©gitimer les processus de connaissance, de normativitĂ©, enïŹn dâindividualisation 56. 57 NĂDONCELLE, Sensation sĂ©paratriceâŠ, p. 32 je souligne. 38 Lâaltruisme de la connaissance, relevait NĂ©doncelle, est un fait surprenant et inĂ©luctable qui est au principe de la philosophie de la personne et en commande les dĂ©veloppements 57 ». La connaissance serait-elle donc fondĂ©e sur lâaltruisme, soit en dĂ©ïŹnitive sur la rĂ©ciprocitĂ© des consciences ? La rĂ©ponse est nĂ©gative. NĂ©doncelle assoit la connaissance sur deux actes de donation qui demeurent hĂ©tĂ©rogĂšnes un donateur personnel, un don anonyme. On y retrouve lâĂ©cart entre lâordre intersubjectif des Ă©tants et lâordre cosmique de lâĂȘtre. Aucun ne saurait avoir raison de lâautre ni sâen affranchir. La connaissance est avĂ©rĂ©e Ă la fois, mais sĂ©parĂ©ment, gĂ©nĂ©reuse et gĂ©nĂ©rale. Elle a une Ă©paisseur ontologique, et elle est par dĂ©ïŹnition altruiste en quelque sorte, puisquâelle est tournĂ©e vers lâautre, sinon toujours vers une autre conscience » AP 259. La dualitĂ© ainsi maintenue entre lâĂ©tant et lâĂȘtre semble dĂ©fendre la philosophie contre lâobligation de choisir entre idĂ©alisme et rĂ©alisme, voire celle de rouvrir le dĂ©bat entre les deux thĂ©ories. Lâaltruisme de la connaissance nâapparaĂźt rĂ©pondre ni Ă une interpellation ni Ă une contrainte de la rĂ©alitĂ©. En retour, la rĂ©ciprocitĂ© des consciences ne participe pas aux connexions du monde. 58 Les rĂ©fĂ©rences majeures Ă ces deux thĂšmes ont Ă©tĂ© apportĂ©es supra, note 11. 59 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 135. 60 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 82. 39LâĂ©cart prĂ©servĂ© entre lâĂ©tant et lâĂȘtre rejaillit sur la dĂ©ïŹnition de plusieurs couples conceptuels dĂ©jĂ identiïŹĂ©s au premier rang, communion et communication, dialogue et dialectique 58. Une explicitation sâimpose. La communicabilitĂ© est rĂ©vĂ©lation de lâĂȘtre, rĂ©itĂšre NĂ©doncelle ; la communion est rĂ©vĂ©lation de lâĂ©tant, qui est au-delĂ de lâĂȘtre 59 ». LâobjectivitĂ© de la connaissance est affaire dâune transmission oĂč les personnes prennent une part plus dĂ©terminante que leur relation. La communion doit alors consentir Ă transiter, donc Ă sortir dâelle-mĂȘme, par et dans une communication de lâun Ă lâautre La rĂ©ciprocitĂ© vĂ©cue des consciences, mĂȘme dans lâamour, est soumise au paradoxe de nâatteindre la communion quâĂ travers la communication 60 ». Celle-ci se met au service de lâefïŹcience de lâĂȘtre, celle-lĂ au service de la ïŹnalitĂ© de lâĂ©tant. De mĂȘme, lĂ oĂč le dialogue est libertĂ© et invention, la dialectique est nĂ©cessitĂ© et reproduction. Sâil est vĂ©riïŹĂ© que les deux se prĂȘtent mutuellement secours, la dialectique reste irrĂ©ductible au dialogue. NĂ©doncelle peut Ă©voquer Ă cet endroit une synergie », une co-crĂ©ation », une mutualitĂ© inventive » des personnes, mais la crĂ©ativitĂ© nâen apparaĂźt pas moins dâabord personnelle et sans prise effective sur les liens dialectiques. Finalement, le chemin du dialogue concerne davantage lâavenir de ses partenaires que le devenir de ses arguments. Câest un dialogue existentiel plutĂŽt que discursif, tandis que la dialectique, rĂ©partie entre le discours et lâĂȘtre, ne cesse pas de faire valoir ses contraintes. LâĂ©change entre les deux formations sâordonne donc Ă leur limitation rĂ©ciproque. Si lâune ne peut se passer de lâautre, elles ne se rĂ©unissent pas lâune Ă lâautre. d Dyade et sociĂ©tĂ© 40En reprenant une citation prĂ©cĂ©dente de Jacques, on dira que, chez NĂ©doncelle, la distance sâaccroĂźt entre le souci des personnes et le discours sur les choses ». Personnes et choses ne cessent pas de se chercher et de se manquer. Ne serait-ce pas lĂ un nouvel indice de lâombre portĂ©e dâune philosophie religieuse sur une philosophie de lâintersubjectivitĂ© ? Dieu mĂȘme ne se soucie-t-il pas plus des personnes que des choses ? On devrait en dĂ©couvrir un dernier indice dans lâabĂźme creusĂ© entre lâintersubjectivitĂ© personnelle et lâobjectivitĂ© sociale. Lâessentiel a Ă©tĂ© dit plus haut Ă travers quelques citations dâune Ă©tude particuliĂšrement suggestive, dĂšs son titre Lâindigence spirituelle du devenir collectif et de son histoire » cf. AP 216-234. Au-delĂ du monologue et du dialogue commence le bruit de la foule. Le tiers est dĂ©jĂ lâanonyme. Il y a discontinuitĂ© entre la dyade, communion des esprits, et la sociĂ©tĂ©, communautĂ© de lâespĂšce. La rĂ©ciprocitĂ© intersubjective sâinterrompt aux frontiĂšres dâune relation Ă©troitement interpersonnelle. 61 HABERMAS, Le discours philosophique de la modernitĂ©, p. 430. 62 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 293. 41Une philosophie aussi exclusivement personnaliste apparaĂźt fort Ă©loignĂ©e dâune philosophie sociale qui fera dâune entente intersubjective rĂ©guliĂšre et heureuse un principe et un mouvement capables de produire une transformation de la sociĂ©tĂ© dans le sens de la solidaritĂ©. La force dâintĂ©gration sociale inhĂ©rente Ă la solidaritĂ©, conclut ainsi Habermas, devrait pouvoir sâafïŹrmer Ă lâencontre de la force dâintĂ©gration systĂ©mique dĂ©ployĂ©e par les media de rĂ©gulation que sont lâargent et le pouvoir 61 ». Les sociĂ©tĂ©s modernes se montrent assurĂ©ment soumises Ă des systĂšmes, ïŹnanciers et administratifs, opĂ©rant une intĂ©gration des individus par la seule puissance de leur organisation interne. Cependant, elles peuvent et doivent ĂȘtre encore investies par de tout autres capacitĂ©s dâintĂ©gration, celles-ci issues de lâintersubjectivitĂ© engendrĂ©e par le langage ». Jacques reproche ici Ă Habermas de confondre deux perspectives sociales lâune systĂ©mique, relative Ă la structuration des collectivitĂ©s et de leur histoire ; lâautre relationnelle, attachĂ©e Ă la formation dialogique des personnes. Lâinitiative reste Ă la relation interlocutive, rĂ©plique Jacques, quand il sâagit de peser sur la clĂŽture du systĂšme, ou lorsquâil sâagit de mĂ©nager la compatibilitĂ© de relations conïŹictuelles 62 ». Quelle que soit la portĂ©e de lâargument, le philosophe du dialogue sâemploie effectivement Ă rĂ©server celui-ci Ă une dyade Ă©trangĂšre Ă toute distribution sociale du pouvoir. Cette dyade ne sâidentiïŹe pourtant pas Ă la dyade de NĂ©doncelle. Dâune part, elle ne dĂ©sespĂšre pas du champ social, ne le renvoie pas Ă lâindigence spirituelle. Dâautre part, elle garde pour unique ambition dâoffrir un fondement Ă©thique Ă la rationalitĂ©. 42Ainsi sâachĂšve le propos de reprendre une philosophie consĂ©quente de lâintersubjectivitĂ© Ă partir dâun nouvel horizon de pensĂ©e dessinĂ© par des analyses de la sociĂ©tĂ© et du langage mais aussi par des interprĂ©tations de la manifestation dâautrui dans la relation. Cette philosophie, qui sâest dite elle-mĂȘme personnaliste, a fondĂ© une immanence interpersonnelle et personnelle sur une transcendance suprapersonnelle et tripersonnelle. 43Lâimmanence en son fond indĂ©niable, identiïŹĂ©e Ă la rĂ©ciprocitĂ© des consciences, sâest explicitĂ©e en termes dâamour et de communion. Lâamour exprime lâunitĂ© dâun Moi et dâun Toi en un Nous. Il se refuse Ă sĂ©parer donner et recevoir. La communion se distingue de la communication comme la personne de la nature, lâĂ©tant de lâĂȘtre, la personnalitĂ© de lâanonymat, les relations immanentes des relations transitives. Si NĂ©doncelle a toujours rĂ©servĂ© la rĂ©ciprocitĂ© des relations Ă lâĂ©change entre deux consciences, il en est venu Ă renforcer la singularitĂ© des personnes et, surtout, Ă laisser place Ă la connaissance de la nature Ă cĂŽtĂ© de la connaissance des personnes, Ă©largissant les espaces de communication en deçà et par-delĂ les relations de communion. Fondamentale, la rĂ©ciprocitĂ© humaine ne saurait se fonder ellemĂȘme. Si elle doit ĂȘtre fondĂ©e, elle ne peut lâĂȘtre quâen Dieu, assurĂ©ment origine et ïŹn de toutes choses mais accessible seulement comme origine et ïŹn de lâordre des personnes. Alors que la communication de lâĂȘtre nâouvre quâĂ une possibilitĂ© de Dieu, la communion des Ă©tants exige dâacquiescer Ă sa nĂ©cessitĂ©. LâathĂ©isme a pour limite de ne pas reconnaĂźtre les attributs de Dieu dans les valeurs de la personne. Ces derniĂšres laissent pourtant les sujets dĂ©semparĂ©s devant les maux, oĂč leurs souffrances pĂšsent plus lourd que leurs fautes. AbandonnĂ©e ici par la nĂ©cessitĂ© et diffĂ©renciĂ©e en outre de lâinterpellation religieuse, la rĂ©ïŹexion philosophique tient encore pour probable une destinĂ©e ultime et divine de la personne. 44Cette impossibilitĂ© pour le personnalisme nĂ©doncellien de penser lâintersubjectivitĂ© en dehors dâune pensĂ©e de la divinitĂ© le met immĂ©diatement Ă part de philosophies plus rĂ©centes de lâintersubjectivitĂ©. Quoi quâon ait pu en dire, celles-ci ne se sont pas appuyĂ©es sur une afïŹrmation inconditionnelle de Dieu. Elles nâont pas posĂ© en alternative mĂ©connaissance ou reconnaissance de Dieu. Elles ne se sont pas dĂ©veloppĂ©es en philosophie religieuse. Au lieu de soumettre lâintersubjectivitĂ© Ă une exigence et une attente de Dieu, elles ont laissĂ© ou fait apparaĂźtre, pour le seul bĂ©nĂ©ïŹce philosophique, une certaine convenance ou rapport mĂ©taphorique entre philosophie et thĂ©ologie. On lâa montrĂ© en fonction de deux cas exemplaires. LâaltĂ©ritĂ© intersubjective se rĂ©vĂšle chez LĂ©vinas en rĂ©sonance avec le retrait Ă©thique de Dieu dans le judaĂŻsme. La rĂ©ciprocitĂ© intersubjective chez Jacques se dĂ©couvre en accord avec la communication de Dieu Ă lui-mĂȘme et aux hommes dans le christianisme. 63 DE BEER rĂ©capitule ainsi la philosophie de notre auteur Les personnes sont des Ă©tants qui commu ... 45LâunitĂ© rĂ©alisĂ©e par Jacques entre philosophie de lâintersubjectivitĂ© et philosophie de la personne invitait Ă poursuivre avec lui la comparaison. Cette unitĂ© a toutefois Ă©tĂ© scellĂ©e non plus dans une philosophie de la conscience mais dans une philosophie du discours en tant que recherche commune du vrai. Bien quâune philosophie assez diffĂ©rente de lâinterlocution ait Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e par Habermas, celle-ci devait permettre de rejoindre un sens de la solidaritĂ© et de lâefïŹcacitĂ© sociales. Revenant donc avec ce double regard sur lâimmanence intersubjective chez NĂ©doncelle, il nous semble y avoir discernĂ© un quadruple Ă©cart qui dĂ©terminerait aussi une quadruple limite. a LâidentiïŹcation de la rĂ©ciprocitĂ© intersubjective avec lâamour interpersonnel nây entraĂźne-telle pas un oubli des diffĂ©rences ? b Une attribution de la causalitĂ© ou de la crĂ©ativitĂ© aux personnes plutĂŽt quâĂ leur relation mĂȘme ne conduit-elle pas Ă un repli vers la singularitĂ©, au dĂ©triment de lâuniversalitĂ© comme de la communautĂ© ? c La dissociation maintenue entre communion et communication, relation rĂ©ciproque et relation transitive, ne condamne-t-elle pas la philosophie Ă une dichotomie malheureuse entre le sujet et le monde ? d La rĂ©duction de la spiritualitĂ© humaine Ă un face-Ă -face nâabandonne-t-elle pas la sociĂ©tĂ© et lâhistoire au non-sens ? Ces quatre interrogations, aux rĂ©ponses trop probables, ne renvoient-elles pas ïŹnalement Ă une seule et mĂȘme raison une trop Ă©troite proximitĂ©, dans la pensĂ©e, entre lâimmanence humaine de la personne et sa transcendance divine 63 ? Elle entraverait une plus solide articulation â dans les limites du temps du discours, de lâespace de la sociĂ©tĂ© et de leur analyse philosophique â entre la rĂ©ciprocitĂ© intersubjective et ses activitĂ©s Ă la fois thĂ©oriques et pratiques. 64 PUCELLE Ă©crira Il est surtout un psychologue pĂ©nĂ©trant qui met ses analyses patientes au proïŹt ... 65 Partant dâune large et profonde lecture synchronique de lâĆuvre de NĂ©doncelle, LABELLE a cons ... 46Bien que lâactualitĂ© dâune philosophie ne se confonde pas avec sa vĂ©ritĂ©, il convient de poser sans dĂ©tour une derniĂšre question que nous reste-t-il de Maurice NĂ©doncelle ? La rĂ©ponse apportĂ©e sâinscrira dans les limites dâune approche qui sâest maintenue volontairement formelle 64. Ce nâest pas rien dâavoir fondĂ© dans la rĂ©ciprocitĂ© une philosophie de la personne 65. Il y a encore lieu de la dĂ©fendre contre la fascination exercĂ©e par une altĂ©ritĂ© se donnant pour radicale. Celle-ci nâa guĂšre laissĂ© de repos Ă la pensĂ©e chrĂ©tienne au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Or, aussi longtemps quâune relation responsable nâest pas rĂ©ciproque, elle nâest pas non plus accomplie. En outre, sâil convient de diffĂ©rer le passage de lâimmanence intersubjective Ă la transcendance divine, il convient en retour de prĂ©server le dĂ©placement opĂ©rĂ© dâune thĂ©ologie de la nature ou de lâĂȘtre vers une thĂ©ologie de la personne ou de lâexistence. EnïŹn, La rĂ©ciprocitĂ© des consciences a renouvelĂ©, dâune maniĂšre assez dĂ©terminante, la question dite de la thĂ©odicĂ©e, en inversant les rapports entre le pĂ©chĂ© et la souffrance mais aussi entre le mal et Dieu. La cause de Dieu ne se gagne quâĂ partir de la souffrance et contre la souffrance. Haut de page Notes 1 J. LACROIX retenait cette dĂ©signation en classant M. NĂ©doncelle parmi les philosophies de lâexistence », placĂ©es entre les philosophies de la rĂ©ïŹexion » et une sĂ©rie Ă©pistĂ©mologie, anthropologie, psychologie » Panorama de la philosophie contemporaine, Paris, 2e Ă©d. 1968, p. 115-121. Autres prĂ©sentations de lâĆuvre et de la philosophie de notre auteur J. PUCELLE, Maurice NĂ©doncelle » nĂ©crologie, Les Ătudes Philosophiques, 1978, p. 116-123 ; COLL., La pensĂ©e philosophique et religieuse de Maurice NĂ©doncelle, Paris, TĂ©qui, 1981, 143 p. ; F. de BEER, art. NĂ©doncelle », Catholicisme, tome 9, Paris, Letouzey et AnĂ©, 1982, col. 1136-1138. 2 Quand un philosophe accueille et distille Ă sa maniĂšre dans sa philosophie le message surnaturel comme principe du monde, Ă©crit M. NĂDONCELLE, il court une aventure Ă la fois philosophique et chrĂ©tienne et il doit ĂȘtre jugĂ© dâaprĂšs la vertu intelligible de ses afïŹrmations. Personne ne peut lui refuser a priori sa chance ni sâoffusquer de son titre. » Existe-t-il une philosophie chrĂ©tienne ?, Paris, Librairie ArthĂšme Fayard, 1956, p. 112. 3 La prĂ©sente initiative a Ă©tĂ© prise Ă la suite dâune demande composer une notice et rĂ©unir quelques textes sur le rapport entre philosophie et thĂ©ologie chez M. NĂ©doncelle, pour une publication en cours de parution aux Ăd. du Cerf Anthologie Philosophie-ThĂ©ologie. Jâajoute quâil me plaĂźt de rendre un deuxiĂšme hommage Ă un prĂ©dĂ©cesseur. 4 Une preuve Ă©loquente en est donnĂ©e par M. NĂDONCELLE, Philosophie de la religion », dans R. KLIBANSKY Ă©d., Contemporary Philosophy â La philosophie contemporaine, Firenze, La Nuova Italia Editrice, 1971, p. 170-213. 5 M. NĂDONCELLE, La rĂ©ciprocitĂ© des consciences. Essai sur la nature de la personne, Paris, Ăd. Montaigne, 1942, 329 p. RC ; Vers une philosophie de lâamour et de la personne, Paris, Aubier-Montaigne, 1957, 272 p. AP. Les conclusions des deux ouvrages offrent une solide synthĂšse de la pensĂ©e personnaliste de notre auteur. On en aurait une autre synthĂšse dans Personne humaine et nature. Ătude logique et mĂ©taphysique, Paris, Aubier-Montaigne, nelle Ă©d., 1963, p. 27-42. Une bibliographie de lâauteur est prĂ©sentĂ©e dans Explorations personnalistes, Paris, Aubier-Montaigne, 1970, p. 283-297. Les rĂ©fĂ©rences aux deux premiers ouvrages seront donnĂ©es dans le corps du texte sigle suivi de la pagination. 6 M. NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie. Le dĂ©ïŹ personnaliste, Louvain et Paris, Nauwelaerts et BĂ©atrice-Nauwelaerts, 1974, p. 5. De BEER y voit lâĂ©tape ultime de sa philosophie art. NĂ©doncelle », col. 1136. Le tournant avait Ă©tĂ© amorcĂ© avec Personne humaine et nature, sous une forme restĂ©e laborieuse, dont une premiĂšre version, publiĂ©e dĂšs 1943, devait constituer la seconde partie de la ThĂšse. 7 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 91. 8 Ibid., p. 134. 9 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 82. 10 Cf. M. NĂDONCELLE, Sensation sĂ©paratrice et dynamisme temporel des consciences, Paris, Bloud et Gay, 1977, p. 32. 11 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 81 je souligne. Voir ici p. 79-83 Dialectique et dialogue dans la rĂ©ciprocitĂ© des consciences » ; Ă lier avec IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 131-144 CommunicabilitĂ© et communication des consciences ». 12 Ibid., p. 82. 13 Ibid. 14 M. NĂDONCELLE, Conscience et Logos. Horizons et mĂ©thodes dâune philosophie personnaliste, Paris, Ăd. de lâĂpi, 1961, p. 10. 15 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 54. Les p. 49-61 de cet ouvrage Les sources sensibles et axiologiques de lâafïŹrmation religieuse » sont dĂ©cisives pour le sujet en cours, ainsi que les p. 119-138 Un chemin philosophique vers Dieu » et 139-154 Le sens positif de lâathĂ©isme » de Conscience et Logos. 16 Ibid., p. 55. 17 Ibid., p. 57. 18 NĂDONCELLE, Conscience et Logos, p. 122. 19 Ibid., p. 149 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 59. 20 Ibid., p. 150. 21 Cf. NĂDONCELLE, Sensation sĂ©paratriceâŠ, p. 28. 22 Cf. PUCELLE, Maurice NĂ©doncelle », p. 122. 23 Voir NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 365-374 LâintersubjectivitĂ© dâaprĂšs Martin Buber et Emmanuel LĂ©vinas ». AprĂšs avoir relevĂ© que LĂ©vinas reproche Ă Buber, dâune part dâavoir identiïŹĂ© relation et rĂ©ciprocitĂ©, dâautre part dâavoir mĂ©connu la sĂ©paration du Je, lâĂ©tude retient chez lui lâasymĂ©trie de la relation Ă autrui, en prĂ©sentant briĂšvement TotalitĂ© et InïŹni, avec ïŹdĂ©litĂ© et sympathie. 24 Voir E. LĂVINAS, Autrement quâĂȘtre ou au-delĂ de lâessence, La Haye, Martinus Nijhoff, 1974, p. 142-147. 25 Voir E. LĂVINAS, TotalitĂ© et InïŹni. Essai sur lâextĂ©rioritĂ©, Martinus Nijhoff, 4e Ă©d. 1971, p. 229 s. section IV Au-delĂ du visage », spĂ©c. p. 229-244 ; MARION, ProlĂ©gomĂšnes Ă la charitĂ©, Paris, La DiffĂ©rence, 1986, p. 89-120 LâintentionnalitĂ© de lâamour, en hommage Ă Emmanuel LĂ©vinas ». 26 Notre visĂ©e, qui suppose une opĂ©ration comparative, peut se satisfaire dâun seul titre pour chacun des deux auteurs J. HABERMAS, Le discours philosophique de la modernitĂ©. Douze confĂ©rences, 1985, trad. de lâallemand par Ch. Bouchindhomme et R. Rochlitz, Paris, Gallimard, 1988, spĂ©c. p. 348-433 ; F. JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©. Anthropologie dâun point de vue relationnel, Paris, Aubier-Montaigne, 1982 critique du privilĂšge de lâasymĂ©trie chez LĂ©vinas p. 164-182 ; critique de la prioritĂ© des interactions sociales chez Habermas p. 287-293. Pour une discussion entre les deux approches de lâintersubjectivitĂ© construite dans la communication, voir F. POCHĂ, Une politique de la fragilitĂ©. Ăthique, dignitĂ© et luttes sociales, Paris, Ăd. du Cerf, 2004, p. 25-60 ; Y. LABBĂ, La foi et la raison 2. La religion chrĂ©tienne dans lâĂ©change symbole et dialogue, Paris, Ăd. Salvator, 2007, p. 122-128. 27 D. JANICAUD, Le tournant thĂ©ologique de la phĂ©nomĂ©nologie française, Paris, Ăd. de lâĂclat, 1990, p. 15. 28 NĂDONCELLE, Existe-t-il une philosophie chrĂ©tienne ?, p. 101. Voir IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 213-215 ThĂ©ologie et philosophie ou les mĂ©tamorphoses dâune servante ». 29 G. PETITDEMANGE renvoie aux origines lituaniennes de LĂ©vinas en parlant dâ un judaĂŻsme de la grandeur excessive de Dieu, ce judaĂŻsme pharisien et talmudiste de Vilnius » LĂ©vinas, phĂ©nomĂ©nologie et judaĂŻsme », Recherches de Science Religieuse, 85 1997, p. 227. 30 LĂVINAS, TotalitĂ© et InïŹni, p. 21. 31 Ibid., p. 10. 32 Ibid., p. 30. 33 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 370. 34 Cf. E. LĂVINAS, DifïŹcile libertĂ©. Essais sur le judaĂŻsme, Paris, Albin Michel, 1963, p. 33. 35 Mon jugement, rendant justice Ă LĂ©vinas, sâĂ©carte du propos de JANICAUD, sous rĂ©serve de substituer philosophie » Ă phĂ©nomĂ©nologie » En fait, la phĂ©nomĂ©nologie a Ă©tĂ© prise en otage par une thĂ©ologie qui ne veut pas dire son nom. » Le tournant thĂ©ologiqueâŠ, p. 31. F. POCHĂ a ouvert un livre sur quelques propos semblables LĂ©vinas, chemin ou obstacle pour la thĂ©ologie chrĂ©tienne ? LâhospitalitĂ© des intelligences, Paris, Ăd. du Cerf, 2005, p. 15. Nombre de philosophes, dĂ©tachĂ©s personnellement de toute thĂ©ologie, en dĂ©busquent volontiers une partout consĂ©quence peut-ĂȘtre de la critique postmoderne de lâontothĂ©ologie. 36 Cf. JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 184. 37 Voir les deux ouvrages publiĂ©s sous le titre commun de Dialogiques en 1979 et 1985 Paris, 38 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 86-97 et 265-270. 39 Ibid., p. 94. 40 Ibid., p. 265. 41 Ibid. 42 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 213. 43 La convenance est devenue chez HABERMAS conversion, soit-elle simplement partielle, de la religion Ă la philosophie, la thĂ©orie de lâintersubjectivitĂ© communicationnelle donnant un statut philosophique Ă ce thĂšme religieux dâune communautĂ© fondĂ©e sur lâalliance » Le discours philosophique de la modernitĂ©, p. 385. 44 La souffrance est appelĂ©e par LĂVINAS Ă sâinverser en patience TotalitĂ© et InïŹni, p. 216-217, alors que JACQUES se concentre sur les dĂ©ïŹciences, dĂ©faillances et dĂ©fections de la rĂ©ciprocitĂ© relationnelle DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 270-271. 45 Voir A. GESCHĂ, Dieu pour penser. I. Le mal, Paris, Ăd. du Cerf, 1993, p. 120-126 et 161-180. Je me permets de renvoyer Ă un livre et un article oĂč je me suis laissĂ© inspirer, au moins de loin, par ces rĂ©fĂ©rences Dieu contre le mal. Un chemin de thĂ©ologie philosophique, Paris, Ăd. du Cerf, 2003, p. 159 s. ; Souffrance humaine et TrinitĂ© divine », dans Annales de Philosophie, 27 2006, p. 29-48. LâexcĂšs de Dieu rĂ©pond Ă lâexcĂšs du mal. 46 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 157. 47 Ibid., p. 263. 48 Ibid., p. 264. 49 Ibid., p. 105, 110 et 111 voir p. 101-112. 50 Ibid., p. 111. 51 MARION, ProlĂ©gomĂšnes Ă la charitĂ©, p. 120 52 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 186. 53 Ibid., p. 260. 54 Ibid., p. 367. 55 HABERMAS, Le discours philosophique de la modernitĂ©, p. 383. 56 Cf. ibid., p. 408. 57 NĂDONCELLE, Sensation sĂ©paratriceâŠ, p. 32 je souligne. 58 Les rĂ©fĂ©rences majeures Ă ces deux thĂšmes ont Ă©tĂ© apportĂ©es supra, note 11. 59 NĂDONCELLE, IntersubjectivitĂ© et ontologie, p. 135. 60 NĂDONCELLE, Explorations personnalistes, p. 82. 61 HABERMAS, Le discours philosophique de la modernitĂ©, p. 430. 62 JACQUES, DiffĂ©rence et subjectivitĂ©, p. 293. 63 DE BEER rĂ©capitule ainsi la philosophie de notre auteur Les personnes sont des Ă©tants qui communiquent entre eux par lâĂȘtre du monde, mais ils ne peuvent communier entre eux que dans lâĂtant divin qui les fonde dans leur relation de rĂ©ciprocitĂ© » art. NĂ©doncelle », col. 1136. La communication ne demeure-t-elle pas, malgrĂ© tout, non seulement infĂ©rieure mais extĂ©rieure Ă la communion, laquelle est Ă la fois humaine, divine et humano-divine ? 64 PUCELLE Ă©crira Il est surtout un psychologue pĂ©nĂ©trant qui met ses analyses patientes au proïŹt dâun projet de phĂ©nomĂ©nologie original. » Maurice NĂ©doncelle », p. 123 Notre relecture nâa pas, Ă lâĂ©vidence, suivi cette voie. 65 Partant dâune large et profonde lecture synchronique de lâĆuvre de NĂ©doncelle, LABELLE a construit un concept de rĂ©ciprocitĂ© Ă©ducative », ou mieux Ă©ducatrice », oĂč la rĂ©ciprocitĂ© des consciences dĂ©ïŹnit la condition et le fondement de lâĂ©ducation La rĂ©ciprocitĂ© Ă©ducative, Paris, 1996 Autrement dit, la fonction spĂ©ciïŹque de lâĂ©ducation est que chacun puisse retrouver et recrĂ©er le don de rĂ©ciprocitĂ© reçu » p. 183. Cette postĂ©ritĂ© de NĂ©doncelle apparaĂźt exceptionnelle, sans doute unique. Sa pensĂ©e marque un tournant dĂ©cisif dans lâhistoire des conceptions philosophiques de lâhomme », Ă©crit lâauteur ; elle constitue le fondement dĂ©cisif de la rĂ©ciprocitĂ© Ă©ducative » p. 163 et 191. Si NĂ©doncelle a Ă©laborĂ© la mĂ©taphysique requise par une thĂ©orie et une pratique de lâintersubjectivitĂ© Ă©ducatrice, cette mĂ©taphysique se trouve ici dĂ©liĂ©e de toute philosophie religieuse. LâĂȘtre, distinguĂ© de lâĂ©tant et compris comme lâacte de communion des Ă©tants entre eux » p. 183, se sufïŹt dĂ©sormais Ă luimĂȘme. Voir, du mĂȘme auteur La rĂ©ciprocitĂ© Ă©ducatrice des personnes, fondement de lâĂ©ducation des adultes », dans A. BINZ, R. MOLDO, ROY Ă©d., Former des adultes en Ăglise. Ătat des lieux, aspects thĂ©oriques et pratiques, Hommage Ă Gilbert Adler, Saint-Maurice, Ăd. Saint-Augustin, 2000, p. 93-101 p. 93-110.Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Yves LabbĂ©, Une relecture de Maurice NĂ©doncelle », Revue des sciences religieuses, 83/2 2009, 155-183.. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Yves LabbĂ©, Une relecture de Maurice NĂ©doncelle », Revue des sciences religieuses [En ligne], 83/2 2009, document mis en ligne le 11 septembre 2014, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Yves LabbĂ© FacultĂ© de thĂ©ologie catholiqueUniversitĂ© de Strasbourg Articles du mĂȘme auteur Paris, Ăd. du Cerf, Cogitatio Fidei, 2007, 429 p. Article Paru dans Revue des sciences religieuses, 82/2 2008 Article Paru dans Revue des sciences religieuses, 82/2 2008 Bergson et les sciences d'aujourd'hui Paris, L'Harmattan, 2005, 169 p.; Scientifiquement incorrect ou les dĂ©rives idĂ©ologiques de la science, Paris, Salvator, 2006, 154 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 81/1 2007 Un dĂ©bat dans la thĂ©ologie catholique française Paru dans Revue des sciences religieuses, 85/1 2011 Paris, Les Belles Lettres, 2006, 469 pages Paru dans Revue des sciences religieuses, 85/1 2011 ConfĂ©rences de lâĂcole doctorale en thĂ©ologie 2002-2004, Louvain-la-Neuve, Publications de la FacultĂ© de ThĂ©ologie, 169 p. Paru dans Revue des sciences religieuses, 80/3 2006 Tous les textes... Haut de page Droits d'auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page
Cest probablement ce que signifie âĂȘtre remplis de lâEsprit (Eph 5:18). Finalement, la Bible enseigne aussi que lâamour pour le prochain est lâaccomplissement de la loi (Rom 13:8, 10). VoilĂ donc deux Ă©lĂ©ments qui devraient caractĂ©riser la vie de tout croyant: la direction du Saint-Esprit, et lâamour de Dieu, pour Dieu, et
Les bases de la sagesse universelle et les quatre colonnes, en harmonie avec la Loi naturelleđŽAnaĂ«lPrince de l'amourNilson AgustĂn Caraballo RosarioApprenez Ă valoriser ce qu'ils vous donnent. Ne sous-estimez pas le travail des autres en le considĂ©rant comme trĂšs petit et insignifiant. Voyez que la mĂȘme grave erreur a Ă©tĂ© commise par les puissants, mĂȘme des grands maĂźtres spirituels et cosmocrates ! Et ils paient maintenant le prix fort !Vous devez donc respecter l'humble abeille qui vous fournit du miel, son travail est important et son extinction pourrait provoquer une catastrophe dans la nature. Allez-y humblement, selon les principes Ă©ternels de la Loi naturelle, mĂȘme si vous ne comprenez pas ce qui se passe. Mais suivez le bon sens la Loi de boomerang, la Loi de rĂ©ciprocitĂ© et le Principe de responsabilitĂ© >Apprenons Ă respecter la Loi naturelle. MĂȘme certains grands cosmocrates se sont empĂȘtrĂ©s dans le karma pour ne pas savoir comment respecter le travail et la douleur des devoir est de soutenir et de dĂ©fendre votre fidĂšle disciple et vos ouvriers de la mĂȘme maniĂšre que vous dĂ©fendez votre Ă©pouse fidĂšle et vos enfants fidĂšles. Vous devez soutenir celui qui travaille pour vous, celui qui est fidĂšle, celui qui l'a avec la tĂȘte de MĂ©duse. Sculpture de Benvenuto Cellini, 1545 1554Ici, vous ne pouvez pas utiliser le karma comme excuse pour Ă©chapper Ă votre obligation de soutenir ceux qui sont sous votre protection, car vous n'ĂȘtes pas un juge de la Loi divine. Ici, vous ĂȘtes rĂ©gi par la Loi naturelle, le bon sens. Vous ne pouvez pas non plus utiliser les Ă©preuves de la vie pendant le processus Ă©sotĂ©rique, comme argument pour abandonner vos collaborateurs dans le besoin. Ils peuvent ĂȘtre mis Ă l'Ă©preuve, mais vous ĂȘtes obligĂ© de les soutenir, selon la Loi de rĂ©ciprocitĂ©.> Attention Ă ne pas faire d'erreurs et Ă ne sous-estimer personne !Remplissez votre responsabilitĂ©. votre ce que j'ai fait moi-mĂȘme continuer, mĂȘme dans le noir, parfois avec mes souvenirs et mes pouvoirs effacĂ©s par l'hypnose perpĂ©trĂ©e par mes propres amis, compagnons et grands maĂźtres, plus Ă©levĂ©s et plus Ă©veillĂ©s que moi, ont trĂ©buchĂ© par orgueil et Ă©goĂŻsme et ont roulĂ© dans l'abĂźme ou ont Ă©tĂ© rĂ©duits en esclavage pour une devez ĂȘtre humble et construire sur les fondations que je fournis, car vous ĂȘtes grand et puissant, mais la construction d'un bĂątiment doit commencer par les fondations. En consequence, il faut recommencer par le bases sont construites avec des pierres dures et stables qui ne brĂ»leront pas en cas d'incendie ou ne s'effondreront pas en cas de tremblement de Kaling ou la porte ouest de Lhassa, capitale du Tibet, photographiĂ© en 1938. Auteur Ernst SchĂ€ferLes fondements du travail Ă©sotĂ©rique gnostique sont les principes eternels comunes Ă toutes les grandes religions, Ă©coles Ă©soteriques et de philosophie et de l'art cosmique, Ă travers des millĂ©naires. On peut les definir comme ça, selon la tradition tibetaineDroite façon de façon de façon d' façon de gagnier la Ă©ffort surĂ©ffort.Qu'il y ait de l' y ait la y ait de la volontĂ© thĂ©lĂ©ma.Ces mĂȘmes principes ont Ă©tĂ© dĂ©fendus par les chevaliers errants, sont Ă la base de la jurisprudence et se retrouvent dans toutes les Trois facteurs de la rĂ©volution de la conscience sont les outils pour construire notre temple interieur et se trouvent dans la culture universelle que nous avons créée au cours des millĂ©naires. En consĂ©quence, le 4 colonnes du savoir sont construites sur les bases de la fondements ne sont pas les 4 piliers ni le Trois facteurs de la rĂ©volution de la conscience. Maintenant nous parlons sur Qu'est-ce que la sagesse universelle ? Ou Quelles sont les bases de la sagesse universelle ? C'est l'allocution numĂ©ro 1 dans nos groupes d'Ă©tude de la Science cosmique ou dans les dojos pour l'entraĂźnement Physique - mental. On ne parle plus de Qu'est - ce que la Gnosis ? Car le mot Gnosis signifie Ă©galement connaissance supĂ©rieure ou sagesse ... Quand on parle de sagesse universelle on se rĂ©fĂšre aux principes Ă©ternels imprimĂ©s sur la pierre dure et incorruptible et conservĂ©s dans la culture de tous les temps. Sur cette rochelle, les quatre piliers ont Ă©tĂ© construits Art cosmique, science, philosophie et religion. Aucun amoureux de la sagesse ne fait la guerre aux religions, car les mĂȘmes principes y existent que dans la science dans le mausolĂ©e de Giulio Mazarini 1602-1661, CollĂšge des quatre nations, France. Oeuvre des sculpteurs Coysevox, Tuby et Le Hongre, terminĂ© en 1693. Mazarini succĂšde au duc de Richelieu comme premier ministre d'Ătat au service des rois Louis XIII et Louis XIV. L'Ă©lite fait la guerre de religion et entretient ses laboratoires d'information, ses laboratoires d'images, de messages et de vidĂ©os contre les religions, car l'Ă©lite est composĂ©e de fanatiques religieux qui cherchent Ă dĂ©truire d'autres religions, dans le cadre d'une dictature mondiale exclusive. Aucun disciple de la Loge Blanche ne s'engage maintenant dans des guerres de n'allons pas non plus Ă la guerre pour dĂ©montrer une supĂ©rioritĂ© raciale. Passons directement au Travail Ă©sotĂ©rique les grands fondateurs religieux, ni les avataras, ni les empereurs n'ont construit ces fondements invaincus de la sagesse. Ceux-ci ont Ă©tĂ© façonnĂ©s, exprimĂ©s et perpĂ©tuĂ©s par les humbles travailleurs de l'art et de la littĂ©rature universelle, qui ont gravĂ© les messages fondamentaux sur les pierres nombreuses religions, philosophies et sciences se sont dĂ©veloppĂ©es sur ces mĂȘmes bases puis ont dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© et disparu, mais les principes Ă©ternels ont continuĂ© dans l'art et la littĂ©rature de tous les temps !Le message s'est mĂȘme inscrit dans la morphologie des est un personnage de la mythologie grecque, dont l'origine se perd dans la nuit des siĂšcles. Fils du dieu Zeus et d'une mortelle nommĂ© DanaĂ©. C'est le type de personnage historique qui a Ă©tĂ© divinisĂ© au fil du tempsLes 4 colonnes du savoir humain l'art, la science, la philosophie et la religion, se tiennent sur la base de la sagesse universelle qui sont les mĂȘmes principes de la Loi ces principes, l'humilitĂ© se dĂ©marque, car sans cette vertu, nous ne pourrions pas Ă©valuer objectivement le travail des autres, l'importance des autres personnes, animaux, plantes et minĂ©raux. Sans cette vertu, nous ne serions pas en mesure de reconnaĂźtre nos limites. Nous ne pourrions pas poser nos questions en public, en raison de notre incapacitĂ© Ă reconnaĂźtre publiquement notre consĂ©quence, considerez l'orgueil la Pierre d'achoppement >La seconde naissance ou transmutation sexuelle, la mort de l'ego et le sacrifice pour l'humanitĂ© sont les Trois outils du travail Ă©sotĂ©rique, les Trois facteurs de la rĂ©volution de la a-t-il expliquĂ© cela plus clairement que JĂ©sus-Christ ? Ne vous a-t-il pas souvent parlĂ© de la Pierre d'Achoppement ? Celui-ci fait reference Ă l'orgueil, parce que certains n'ont pas pu reconnaitre le travaĂźl d'un enfant, d'un ouvrier, d'un gardien ou d'un humble messager de la culture du ParthĂ©non grec Ă Nashville Centennial Park, Tennessee, Ătats-Unis d'AmĂ©rique. ParthĂ©non signifie "jeune fille", "vierge", "cĂ©libataire" et Ă©tait un temple consacrĂ© au protecteur d'AthĂšnes, AthĂ©na Partenos, dans la GrĂšce antiqueCependant, au milieu du 20e siĂšcle, les grands maĂźtres trĂ©buchĂšrent encore. Et encore au 21e, sabotant ainsi tout le travail antĂ©rieur de sacrifice pour l'humanitĂ©, fait pour lui mĂȘmes. Et c'est que beaucoup ont du mal Ă comprendre qu'une petite pierre angulaire, sale et gĂ©nĂ©ralement marginalisĂ©e, est la pierre fondamentale pour Ă©viter l'effondrement d'un bĂątiment entier. >Et effectivement le bĂątiment s'est effondrĂ© !Des travaux brillants rĂ©alisĂ©s en Occident se sont effondrĂ©s, et aussi dans l'Orient millĂ©naire ! Mais les fondations sont toujours restĂ©es car elles Ă©taient construites en avec cette 31 octobre 2021Selon le Temps universelle coordonĂ© / UTC*Rapport prĂ©cĂ©dent associĂ© =-Ătude en ligne sur le chapĂźtre 4 du livre Le trosiĂšme Ćil gratuit. Autheur Mardi Lobsang Rampa >Science cosmique 63 Le savoir innĂ©, vie ou mort de l'espĂšce humaine. Ătude gnostique sur la Loi naturelle, quatriĂšme partie >Science cosmique 62 Le pouvoir de la premiĂšre pierre. Ătude gnostique sur la Loi naturelle, troisiĂšme partie >SĂ©rie Ătude Gnostique de la Loi Naturelle =-1 Loi boomerang, Loi de rĂ©ciprocitĂ© ; et le Principe de responsabilitĂ©, Ătude Gnostique sur la Loi Naturelle. PremiĂšre partie >2 L'importance de la Loi de RĂ©ciprocitĂ© et la diffĂ©rence avec la Loi de boomerang. Ătude Gnostique sur la Loi naturelle, DeuxiĂšme partie >3 Qu'est-ce que la Pierre d'achoppement ? Le premier triomphe ou le grand Ă©chec Ă cause de la Pierre d'achoppement. Ătude gnostique sur la Loi naturelle, TroisiĂšme partie >4 Le savoir innĂ©, vie ou mort de l'espĂšce humaine. Ătude gnostique sur la Loi naturelle, QuatriĂšme partie >5 Le fondement de la sagesse universelle, la valeur du travail et l'accomplissement du devoir. Ătude gnostique sur la Loi naturelle, CinquiĂšme partie >6 L'Harmonie universelle, clĂ© du succĂšs L'Ătude gnostique sur la Loi naturelle 6, SixiĂšme partie >7 L'ordre naturel authentique. Etude gnostique sur la Loi naturelle 7, SeptiĂšme partie >
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Synopses & ReviewsSynopsisUne cha ne de t l vision un jour men un sondage sur les femmes mari es. Il s'agissait de savoir si elles marieraient le m me mari si le choix tait refaire. Les r sultats taient choquants. Seules 4% des femmes auraient choisi nouveau le m me mari. Elles se sont probablement mari es parce qu'elles aimaient leur mari alors pourquoi changer d'avis comme cela? C'est parce qu'elles n'aimaient pas avec l'amour spirituel. Le pr sent ouvrage, L'Amour L'Accomplissement de la Loi, nous enseignera concernant cet amour la premi re partie, L'importance de l'amour , nous nous pencherons sur plusieurs formes d'amour que l'on retrouve entre maris et femmes, entre parents et enfants, entre des amis, ou encore entre des voisins. Cela nous permettra de nous faire une id e de la diff rence entre l'amour charnel et l'amour spirituel. L'amour spirituel consiste aimer l'autre avec un coeur immuable qui n'attend rien en retour. L'amour charnel, au contraire, varie en fonction des situations et des circonstances. C'est pour cela que l'amour spirituel est si pr cieux et deuxi me partie, L'amour tel que dans le chapitre de l'amour , divise 1 Corinthiens 13 en trois sections. La premi re, Le type d'amour que Dieu attend 1 Corinthiens 131-3, est l'introduction du chapitre et met l'accent sur l'importance de l'amour spirituel. La deuxi me section, Les caract ristiques de l'amour 1 Corinthiens 134-7, est la partie principale de ce chapitre et traite des 15 caract ristiques de l'amour spirituel. La troisi me section, L'amour parfait , vient conclure ce chapitre en nous apprenant que la foi et l'esp rance sont n cessaires de fa on temporaire, durant notre marche vers le royaume des cieux au cours de nos vies sur cette terre. L'amour demeure ternellement et ce m me dans le royaume des troisi me partie, L'amour est l'accomplissement de la loi , explique ce que signifie accomplir la loi par l'amour. Elle traite galement de l'amour de Dieu qui nous cultive, nous, tres humains, sur cette terre et de l'amour de Christ, qui a ouvert la voie du salut pour Chapitre sur l'amour n'est qu'un des 1189 chapitres de la Bible. Cependant, il s'agit d'une carte au tr sor qui nous permet de d couvrir de grands tr sors car il nous enseigne en d tail le chemin vers la Nouvelle J rusalem. M me si nous poss dons la carte et connaissons le chemin, cela ne sert rien si nous ne suivons en fait pas le chemin indiqu . Autrement dit, tout cela est inutile si nous ne mettons pas en pratique l'amour spirituel.
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